Survolté, sifflets, quelle première pour Horneland à l'ASSE ? | OneFootball

L’absence des Kops de Geoffroy-Guichard lors de ce succès des Verts contre Reims (3-1) a permis de se rendre compte de l’énergie déployé par Eirik "the King" Horneland. Si depuis son arrivée, son discours sur un investissement total de ses joueurs est sa marque de fabrique, force est de constater que l’ancien coach du SK Brann est plus qu’actif lui aussi sur son banc de touche. Les panneaux publicitaires de Geoffroy-Guichard en ont fait les frais, par deux fois. Autre spécificité du nouvel entraineur des Verts, il manie à merveille l’art de siffler. Chaque récupération, chaque course vers l’avant, chaque demande de pressing a été accompagné hier de deux coups de sifflets secs d’Horneland, comme pour inviter ses joueurs à le regarder et à appliquer ses consignes. Louis Mouton et Benjamin Bouchouari ont d’ailleurs souvent été les premiers relais attentifs de ce ballet musical de la part d’Horneland.

Ce comportement pendant la rencontre tranche avec son flegme en conférence de presse d’après-match, où un Horneland plus posé fait face aux journalistes. Questionné sur son attitude survoltée, il répond avec ironie et en souriant : "Je suis toujours comme ça, il va falloir s’habituer, je pense que les joueurs vont avoir la possibilité de ressentir mon énergie". Ces joueurs justement, ont découvert son style à l’entrainement cette semaine et sont tous unanimes, à commencer par Pierre Ekwah avec qui en Anglais, Horneland a énormément échangé sur le terrain, hier pendant le match face à Reims : "Le coach ? Il est à fond lors de chaque entraînement. Il vit le match avec toi, il vit l'entraînement avec toi. La tête que tu vas mettre à l'entraînement, il va la vivre avec toi. Il vit tout avec nous, c'est cool, on se retrouve aussi dans ça. Comme il met beaucoup d'intensité dans ses paroles et dans ses actions, nous on a envie de faire la même chose sur le terrain. On devait se remettre en question et l'accueillir avec des oreilles grandes ouvertes. Lui il est venu avec ses idées, son caractère parce que c'est un gros caractère. On va de son côté où ce n'est pas le bon côté. Il est comme ça".

Encouragé toute la rencontre par Horneland, Lucas Stassin buteur et passeur décisif hier, a lui aussi pu mesurer la patte Horneland sur cette rencontre : "Il n’y avait pas les supporters, donc on l’entendait fort, même s’il y avait tout de même de l’ambiance. C’est surtout à l’entraînement et dans les vestiaires que l’entraîneur met de la voix. Même si on ne l’entend pas, on sait qu’il est derrière nous. Les joueurs retranscrivent aussi cette énergie, on la ressent partout". Idem pour Dylan Batubinsika : "Le coach est pointilleux dans sa zone technique, il nous pousse chaque jour depuis qu’il est là, c’est tout le temps ! Tout le temps. Celui qui s’endort, il est directement réveillé, il voit tout (rires)."

Depuis ce premier test grandeur nature face à Reims, la presse nationale et les observateurs sont unanimes sur Eirik Horneland. Un habitué de la salle de presse et suiveur extérieur des Verts confiait hier après le match : "Il est complètement taré, si ça prend avec les joueurs, avec le club et avec le public, je pense que vous allez vraiment vous régaler dans les mois à venir parce qu’il vient de réussir une sacrée première", la suite confirmera ou non cette bonne première impression laissée par l’entraineur norvégien de l’AS Saint-Étienne.