Olympique-et-Lyonnais
·16 de novembro de 2024
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En prenant les rênes de l’OL en décembre 2022, John Textor n’avait pas caché son ambition et cela avait forcément plu au supporter lyonnais nostalgique des années passées. En prenant d’abord le contrôle avec Jean-Michel Aulas puis seul à partir de mai 2023, l’Américain voulait voir l’OL se battre avec le PSG et tenter d’accrocher un premier titre depuis 2012. Il y a bien eu la finale de la Coupe de France en mai dernier, mais depuis bientôt deux ans, il a été question de valse d’entraîneurs, d’une course au maintien avant l’éclaircie symbolisée par Pierre Sage.
Et que dire de l’à côté avec un encadrement de la masse salariale et des indemnités de transferts à l’été 2023 ? Ce n’était pas une première sur ce point-là, mais vendredi, le club lyonnais est passé dans une sphère qui n’était pas vraiment celle espérée en décembre 2022 : la DNCG a choisi d’interdire de recrutement l’OL pour le mercato hivernal 2025, mais surtout a infligé une rétrogradation à titre conservatoire à l’issue de la saison. L’OL n’est pas encore en Ligue 2 ou même plus bas, mais l’onde de choc est bien là pour un septuple champion de France.
Ce samedi, à 11h, John Textor donnera une conférence de presse et il sera encore une fois attendu. Il l’était déjà vendredi en fin de matinée et malgré son optimisme ambiant, il s’est encore raté. C’était déjà le cas en juin 2023 et la faute avait été en partie mise sur le dos de Santiago Cucci, novice en la matière. En ce 16 novembre, l’Américain ne peut s’en prendre qu’à lui et à lui seul. Il brandira très certainement le fait que son club paie certaines critiques envers la LFP et son président ainsi qu’un club de la capitale.
C’est très sûrement vrai, mais le PSG ou Vincent Labrune n’ont rien à voir avec la situation financière alambiquée de l’OL. Le PowerPoint exposé vendredi et qui le sera également ce samedi tentera de prouver par A + B que le système de la multipropriété peut offrir un avenir radieux à la formation lyonnaise. Ils sont encore quelques vaillants à supporter cette stratégie mise en place par Textor mais personne n’est dupe. Voir l’OL être menacé d’une relégation administrative, il faut remonter à la nuit des temps pour en trouver trace.
S’il ne se réjouit probablement pas de la situation actuelle de l’OL dont il est l’un des fossoyeurs, Jean-Michel Aulas doit malgré tout avoir un petit sourire en coin en voyant la gestion de son successeur. Quelle est-elle d’ailleurs ? Personne ne le sait vraiment, mais une chose est sûre : John Textor va devoir trouver du cash, beaucoup de cash pour garder le contrôle et éviter que l’OL ne coule. Personne dans l’environnement lyonnais ne veut vivre le même épisode que celui des Girondins de Bordeaux. Malheureusement, il n’y a pas 50 000 solutions. Seules des entrées conséquentes d’argent satisferont la DNCG.
Cette dernière n’a pas souhaité croire sur parole le discours de John Textor. Car il s’agissait avant tout de projection plus que de réelles informations. Avec l’encadrement de la masse salariale et l’interdiction de recruter cet hiver, l’OL est dans de sales draps. Pourtant, la dynamique financière est à l’opposé de celle sportive et c’est là tout le problème. Le club rhodanien va avoir un besoin irrémédiable de Ligue des champions pour sa survie. Or, cet hiver, il pourrait être amené à vendre Rayan Cherki et/ou Malick Fofana, les deux plus grosses valeurs marchandes de son effectif.
Comme réussir à accrocher la C1 en se débarrassant de deux de ses meilleurs joueurs ? C’est une difficile équation à laquelle John Textor aimerait ne pas avoir à répondre. Pour cela, il faut de l’argent frais et un nouveau tour de passe-passe devrait bientôt voir le jour en provenance de Botafogo. Mais cette stratégie n’est pas viable et l’OL ne peut se permettre d’aller voir la DNCG avec la boule au ventre. Ce n’est pas l’OL et ça ne le sera jamais. À John Textor d’en prendre enfin conscience, au lieu de brandir le sacro-saint « esprit de famille entre clubs d’Eagle Football Group ». Aujourd’hui, le seul qui est menacé de relégation est le club français. Pas Crystal Palace, pas Molenbeek, ni même Botafogo qui s’est bien servi.