Sofiane Atik avant Bourgoin - OL : "Affronter son club de cœur est toujours spécial" | OneFootball

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·13 de janeiro de 2025

Sofiane Atik avant Bourgoin - OL : "Affronter son club de cœur est toujours spécial"

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Joueur offensif du FC Bourgoin-Jallieu, Sofiane Atik est avant tout un supporter de l'OL. Mercredi, le 16e de finale de Coupe de France sera forcément spécial, d'autant plus en retrouvant certains visages connus sur le banc lyonnais. À 38 ans, Atik s'est confié à Olympique-et-Lyonnais avant ce match historique.

Olympique-et-Lyonnais : Le fait de jouer Espaly (1-1) durant le week-end a-t-il été une bonne chose pour Bourgoin avant l’OL ?

Sofiane Atik : C’est une bonne chose. On a deux compétitions bien distinctes à jouer et le plus important pour nous et ce qui nous fait vivre est le championnat. Il ne fallait pas se focaliser trop vite sur ce match contre l’OL. Bien sûr qu’il est important, bien entendu que c’est un match de gala, mais si on délaisse le championnat pour penser à l’OL, on peut aussi tout perdre. L’idée était d’arriver à ce match avec le plein de confiance (ndlr : le nul permet au FCBJ de recoller au leader Limonest). Contre l’OL, ça ne sera que du bonus.


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L’excitation n’est donc pas montée trop vite, même une semaine avant ?

Ça en a parlé, bien évidemment. Ça a déconné un peu sur les joueurs parce qu’on se charrie. Mais j’ai trouvé qu’on avait été très concentrés sur le championnat. Mais samedi, dès que le coup de sifflet final a été donné, dans toutes les têtes, ça s’est lâché.

Atik : "À 38 ans, il y a toujours cette boule d'excitation"

L président juste après le tirage nous avait avoué avoir vu des joueurs touchés par la venue de l’OL. Quelle a été votre réaction ?

On supporte l’OL depuis qu’on est petit. Je n’ai pas versé de larmes comme Yannis Mecheri (rires). Ça fait la troisième fois que je joue contre eux en Coupe de France, avec un troisième club différent. Ça ne m’a jamais réussi pour le moment, mais c’est toujours bien d’affronter ce genre de club dans une carrière. Et quand c’est le club de sa ville… Je les ai affrontés deux fois en 32e de finale, ce sera une première là. Mais c’est sûr que l’OL, c’est l’OL. Je vais au stade et puis cette année, je connais pas mal de monde dans le staff. J’ai eu Pierre (Sage) comme coach, j’ai joué avec Jamal (Alioui) mais aussi avec Cédric Uras à Saint-Priest donc c'est des personnes que je connais et ça rajoute un petit truc de les affronter.

Il va y avoir un côté plus sentimental que les deux premières fois ?

Exactement. J’ai vraiment l’impression que j’affronte mon club de cœur et en même temps des personnes que j’apprécie beaucoup, donc ça va être sympa.

Vous l’avez dit, c’est votre 3e fois contre l’OL, après Lyon-La Duchère en 2013 et Bourg-en-Bresse en 2019. Comment appréhendez-vous cette venue par rapport aux deux autres ?

Je me dis surtout que c’est très certainement la dernière fois à 38 ans que j’affronte un club professionnel (rires). La première fois que j’ai joué contre l’OL, je n’avais pas dormi la veille et c’est ce que j’ai dit aux jeunes du groupe. Même si tout le monde te dit de ne pas jouer le match avant, tu es obligé de te faire des films en te disant 'imagine, j’arrive en un contre un dans la surface'. Des petits délires, mais en fait, on fait du foot pour vivre ces moments-là. L’adrénaline, un plaisir de fou. La deuxième avec le FBBP01, on en a pris 7, mais c’était une belle opposition, c’était cher payé. Cette année, avec plus d’expérience et de recul, il faut profiter et avoir de l’envie.

Atik : "L'OL est fort, mais a des failles"

Vous parlez d’expérience. Quel est votre rôle dans cette préparation pour que Bourgoin appréhende mieux le rendez-vous ?

On n’a pas forcément parlé de ça avec le coach. En interne, avec Nicolas Seguin (passé par l’Académie) et ceux qui ont un peu plus de bouteille, on a dit aux petits jeunes qu’il fallait y aller tranquille dans la préparation, qu’on avait un match de championnat et après l’OL.

Il y a beaucoup de joueurs supporters de l’OL dans votre groupe. Comment gère-t-on le fait de jouer contre une équipe qu’on encourage chaque week-end ?

Avec le recul, je me dis que ce sont des personnes comme vous et moi. Je ne les connais pas tous, mais il y a certains joueurs avec qui j’ai déjà parlé, ce sont des personnes simples. D’habitude, je suis sur mon canapé devant la télé, là, ça sera différent. Ça me fait ça à 38 ans avec cette boule d’excitation, alors imaginez les gamins qui ont la vingtaine… Ils sont tous fous. Il ne faut pas que les jambes tremblent. Il faut jouer ce match à fond et ne pas les regarder jouer. Les exploits en Coupe de France des équipes amateurs ont été faits en jouant. Il faut les respecter, mais il faut jouer le match pour le gagner.

Mercredi, le stade Pierre-Rajon sera plein. Il y a un regret de ne pas avoir joué au Parc OL contre Chambéry il y a deux ans ?

Les avis sont assez partagés dans le vestiaire. Il y a ceux qui se disent que le Groupama aurait été trop bien, que ça arrive une fois dans une vie de jouer dans un gros stade. Personnellement, je suis plutôt de l’avis contraire. Je trouve que c’est bien qu’un club comme Bourgoin puisse accueillir une affiche historique comme celle de mercredi. C’est gratifiant de se dire que c’est une équipe professionnelle qui va venir remplir notre stade, qui nous appartient, que tous les habitants de Bourgoin vont venir nous soutenir. Mine de rien, même si c’est le FCBJ qui aurait accueilli à Décines, ça aurait un peu inversé le rapport de force. Là, à Rajon, le pourcentage est faible, mais ce petit pourcentage de passer est bien là en jouant à la maison, avec l’habitude de ce stade.

Atik : "Sage est un philosophe du football"

Quels sont les ingrédients que Bourgoin doit mettre pour faire tomber l’OL ?

Bourgoin, ça ne fait pas rêver, on ne va pas se mentir. Donc si eux arrivent déjà en mettant 10% de moins que d’habitude et que, de notre côté, on en met 10 de plus, ça peut niveler les valeurs. On doit mettre de la combativité, bien défendre, car ce sera le plus important avec la formule des tirs au but. Mais il faut aussi réussir à bien garder le ballon quand on le récupère, sinon ça va être très compliqué. On va s’appuyer sur ce qu’a fait Feignies-Aulnoye au tour précédent. Cette équipe est forte, mais elle a des failles comme on a pu le voir contre Montpellier et Brest. Sur un match de coupe, tout est possible.

Vous parliez du côté sentimental. Vous allez retrouver Pierre Sage que vous avez connu à Lyon-La Duchère…

Pierre est quelqu’un avec qui j’ai tout de suite accroché. Je ne parle même pas du coach, mais de l’homme. Il a toujours été là pour donner de bons conseils. Pour moi, il est un philosophe du football. Je le décris comme ça. Moi qui aime le jeu, le beau jeu, il est clairement dans cette logique de vouloir déstabiliser l’adversaire par le jeu. Je ne l’ai eu qu’un an à La Duchère comme adjoint, mais j’en garde que des bons souvenirs. On échange encore de temps en temps.

Pensiez-vous à l’époque qu’il atteindrait ce niveau ?

Je ne suis pas surpris du tout de sa réussite. Dès que j’ai su qu’il prenait l’équipe sur du long terme, j’ai dit à mes amis qu’on allait voir la différence. Ça n’a pas manqué et je lui ai envoyé un message pour le féliciter parce que c’est un bosseur qui a les idées très claires. En plus, il a cette qualité de pouvoir transmettre son savoir de manière claire et efficace. Ce ne sont pas tous les coachs qui ont cette qualité.

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