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·02 de julho de 2025
Sadiki quitte l’Union : la double émotion d’Anderlecht

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·02 de julho de 2025
D’après DHnet Football et Anderlecht Online, le transfert de Noah Sadiki de l’Union Saint-Gilloise à Sunderland ne laissera pas indifférent du côté du RSC Anderlecht, mais il ne comblera pas non plus les attentes financières suscitées par le potentiel du joueur formé à Neerpede.
Débarqué à l’Union pour environ 1,4 million d’euros à peine un an plutôt, Sadiki va franchir un nouveau cap en gagnant le Championship contre une indemnité de transfert qui avoisinerait les 17 millions d’euros. Si cette somme sonne comme un véritable jackpot pour l’Union, les Mauves devront eux se satisfaire d’une part secondaire, protégée par une clause de revente habilement négociée lors de son départ. Cette clause garantit à Anderlecht 10 % de la plus-value réalisée par l’Union sur la vente – ce qui représente au minimum 1,5 million d’euros compte tenu du différentiel entre l’achat et la vente – auxquels s’ajoute l’indemnité de formation, qui s’élève à environ 2,5 % du montant transféré, soit quelque 400 000 euros selon DHnet Football. Le total perçu par la direction bruxelloise tournerait donc autour des deux millions d’euros.
À l’échelle des finances du club, ce gain n’est pas négligeable et tombe à point nommé dans une période marquée par la prudence budgétaire et la nécessité de dégager de la marge pour finaliser le mercato. Cependant, difficile pour le Sporting et ses supporters d’occulter une pointe de regret. En une seule saison à l’Union, Sadiki a su séduire les recruteurs anglais au point de voir sa valeur multipliée par vingt, sans qu’Anderlecht ne profite directement de cette envolée. Ce cas relance le débat interne sur la valorisation des jeunes talents issus de la RSCA Academy et interroge la capacité à anticiper les explosions de carrière que le marché international ne manque jamais de sanctionner financièrement.
La structure de l’opération Sadiki apparaît comme une leçon de gestion. Si Anderlecht n’a pas tiré le maximum possible de la cession initiale, la présence effective d’une clause de revente et des indemnités de formation démontre tout de même une certaine anticipation des risques. À l’avenir, la direction du club devra continuer d’user de ces mécanismes pour protéger ses intérêts, alors que le marché pour les jeunes talents belges n’a jamais été aussi actif ni aussi spéculatif.
En attendant, les quelque deux millions d’euros issus de l’ascension rapide de Sadiki offrent un coup de pouce bienvenu à la trésorerie, mais laissent dans le même temps un goût d’opportunité manquée pour un club où chaque vente compte désormais double.
Photo by Alex Bierens de Haan/Getty Images