Rennes : un pactole inattendu grâce à Désiré Doué et Mathys Tel | OneFootball

Malgré une saison sportive morose, le Stade Rennais va encaisser une manne financière exceptionnelle. Grâce aux clauses intelligemment négociées lors des départs de Désiré Doué et Mathys Tel, Rennes récolte aujourd’hui les fruits de sa politique de formation.

La saison 2024-2025 va laisser un goût amer aux supporters de Rennes. Ambitieux en début d’exercice, le club s’est enlisé dans l’instabilité et les contre-performances, miné par une valse d’entraîneurs – de Julien Stéphan à Jorge Sampaoli, puis Habib Beye en pompier de service – et un projet sportif en perte de repères. Mais alors que l’intersaison s’annonce cruciale pour reconstruire, une double bonne nouvelle vient éclaircir l’horizon breton : les transferts passés de Désiré Doué et Mathys Tel rapportent gros, très gros. En rejoignant le Paris Saint-Germain à l’été 2024 pour un montant initial de 50 millions d’euros, Désiré Doué avait déjà permis à son club formateur de réaliser une opération record. Mais le véritable jackpot s’est activé cette saison, à mesure que l’international français explosait sous les projecteurs. Élu meilleur joueur de la finale de la Ligue des champions, remportée par le PSG, Doué a levé une grande partie des clauses prévues dans son contrat.

Selon les informations d’Ouest-France, les bonus atteindraient jusqu’à 20 millions d’euros supplémentaires, faisant grimper le coût total du transfert entre 60 et 65 millions d’euros. Une aubaine pour Rennes, qui capitalise ainsi sur l’essor d’un joueur qu’il a formé et lancé, et qui incarne aujourd’hui le futur des Bleus. L’autre belle opération concerne Mathys Tel, transféré au Bayern Munich en 2022 pour environ 28,5 millions d’euros (hors bonus). À l’époque, le SRFC avait négocié un intéressement de 25 % sur la plus-value d’un futur transfert, selon le quotidien régional. Et celle-ci vient de se matérialiser. Prêté à Tottenham depuis janvier, Tel s’est définitivement engagé avec les Spurs pour un montant global d’environ 40 millions d’euros.

Une stratégie de formation payante

Grâce à cette clause, Rennes devrait récupérer entre 32 et 35 millions d’euros, auxquels s’ajoutent environ 300 000 euros au titre du mécanisme de solidarité FIFA. Un joli pactole tombé du ciel, sans avoir eu besoin de bouger le moindre pion sur le marché. Ces deux transactions illustrent à merveille la politique du Stade Rennais : miser sur la formation, valoriser les jeunes talents, et anticiper les suites contractuelles. Dans une période d’instabilité sportive et institutionnelle – avec les départs de Florian Maurice et Massara, et un projet à reconstruire autour d’Habib Beye – cette manne offre un bol d’air bienvenu. Avec près de 100 millions d’euros engrangés grâce à Doué et Tel, le club rouge et noir peut aborder le mercato avec ambition, tout en consolidant ses infrastructures ou en relançant un cycle plus vertueux.

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