OnzeMondial
·31 de maio de 2025
Reims : la DNCG, le Mercato, l'entraîneur... Caillot lâche toutes ses vérités !

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·31 de maio de 2025
Le président du Stade de Reims, fraîchement relégué en Ligue 2, s'est exprimé dans la presse pour expliquer la saison très compliquée vécue par son club, mais aussi aborder le futur de son équipe.
Si on avait dit aux supporters du Stade de Reims que leur club descendrait en Ligue 2 quelques semaines avant le début de la saison 2024-2025, ils auraient sans doute rigolé. Il faut dire que le club travaillait bien depuis plusieurs saisons, et avait obtenu de bons résultats lors du passage de Will Still.
Pourtant, Reims a connu une saison galère, ponctuée par des départs de cadres au mercato d'hiver, le licenciement de Luka Elsner, puis une défaite lors des barrages de Ligue 1 contre Metz, qui a envoyé le club champénois en deuxième division pour la saison prochaine. La seule éclaircie de la saison a été la finale de la Coupe de France, perdue 3-0 face à un PSG qui s'est baladé contre Reims.
Jean-Pierre Caillot, le président du Stade de Reims, a pris la parole, quelques jours après la descente en Ligue 2, pour se confier au cours d'un long entretien auprès de France Bleu. Il a notamment expliqué les départs d'Agbadou et de Munetsi cet hiver :
"Est-ce qu'on peut aussi conserver contre leur gré des joueurs qui sont happés par des championnats où ils vont gagner 4 à 5 fois plus que ce que toi t'es capable de leur offrir ? Est-ce qu'on peut aujourd'hui les retenir, dans un club comme le Stade de Reims, où l'ADN c'est justement de prendre des joueurs, les faire performer et ensuite leur donner la possibilité d'aller faire des grandes carrières ailleurs ? Moi, je dis non. On a estimé qu’avec Joseph Okumu et Cédric Kipré derrière, on arriverait malgré tout à notre objectif."
Un objectif que le Stade de Reims n'a pas réussi à atteindre, puisque la saison s'est soldée par un échec, selon les mots de son président :
"Evidemment que quand on descend en Ligue 2, cela ne peut être qu'un échec. On ne va pas dire qu'on a réussi notre challenge. Quand on voit la façon dont on s'est mis à jouer, le doute qui s'est instauré dans l'équipe, on ne peut pas considérer que la saison soit réussie, évidemment."
Il a expliqué les mauvais résultats de son équipe par le fait qu'elle n'en était plus réellement une au cours de la saison :
"Il y a des joueurs de qualité. Et d'ailleurs, quand je vois comment un certain nombre peuvent être sollicités, ça démontre bien qu'on ne s'est pas trompé sur la qualité intrinsèque des joueurs. Après, le football, c'est mettre une partition, c'est faire que tout le monde joue ensemble. Parfois, j'ai entendu des supporters qui me disaient, on a l'impression qu'ils ne veulent pas jouer ensemble, mais ce n’est pas ça. La mayonnaise n'a pas pris comme on a tendance à le dire dans le football."
Maintenant que le club est relegué, une multitude de questions se posent auprès de la marche à suivre pour Reims la saison prochaine, et le président du club a souhaité clarifier la situation, expliquant l'objectif du club :
"C'est toujours très compliqué de remonter tout de suite en Ligue 1. On l'a vu la dernière fois, il nous a fallu deux ans. Mais évidemment que notre objectif, ça va être de créer l'équipe la plus compétitive possible et d'essayer de remonter en un an."
Interrogé sur le passage du Stade de Reims devant la DNCG, Caillot a expliqué sa sérénité :
"On a une crédibilité entretenue pendant toutes ces années, c'est bien de le rappeler. Mais malgré tout, il faut quand même être conscient qu'il nous arrive pas mal de choses, entre Mediapro, le Covid, les droits télé l'année dernière, et ceux-là, ils ont fait mal. Mais on va y aller sereins. Comme on est en Ligue 2, on leur a demandé de retarder un peu notre audition. Ce qui serait bien, c'est d'avoir fait une vente d'ici là, qui montre qu'on est dans la bonne voie."
Au niveau des ventes, justement, le président rémois a semblé très sûr de lui, expliquant qu'il ne comptait pas brader ses joueurs sous prétexte que son club descendait :
"Beaucoup de départs, cela me semble excessif. Ça va dépendre d'abord des offres qu'on aura. Les départs, si on n'a pas les offres qu'on souhaite, ils ne se feront pas et on est assez à l’aise sur du court terme avec les ventes qui ont été déjà réalisées. Ces éléments font qu'on est relativement serein pour attaquer le marché des transferts comme on l'aurait été en restant en Ligue 1."
Enfin, le président du Stade de Reims a évoqué le futur de son entraîneur, Samba Diawara, ainsi que l'erreur qu'il juge avoir commis en le nommant coach de son équipe après avoir licencié Luka Elsner :
"On l'a laissé souffler et on aura une discussion avec lui pour voir un peu comment il voit les choses. Est-ce que ce sera lui qui sera le numéro un ? C'est lui qui détient la réponse et nous qui réfléchirons en fonction de ce qu'il nous démontrera sur son plan de reconquête. Il ne faut pas qu'il fasse cela contraint et forcé comme il l'a été un peu à un moment. Ça a été peut être aussi un des problèmes. Quand on lui a demandé de remplacer Luka, il n’avait pas envie de le faire. Après, il s'est mis dans le costume, mais pendant plusieurs semaines, il n’avait pas envie de le faire et probablement que ça s'est ressenti au niveau de l'équipe."
Avec cette longue interview, Jean-Pierre Caillot a largement abordé les échecs de cette saison, ainsi que la marche à suivre pour l'année prochaine du côté du Stade de Reims.
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