Real France
·16 de maio de 2024
In partnership with
Yahoo sportsReal France
·16 de maio de 2024
Alors que la saison régulière s’achève dans un climat serein pour la bande d’Ancelotti, le Real Madrid continue de déjouer les pronostics.
En septembre, de nombreux observateurs tablaient sur une année de difficile, voire blanche, pour les madrilènes. En effet, plusieurs blessures importantes, concernant des cadres du dernier exercice (Coutois, Militao, Alaba notamment), se sont ajoutées au départ de Karim Benzema, le Ballon d’or 2022, poussant le coach madrilène à changer de système, bricoler en défense et évoluer sans véritable buteur. C’est dire si le Real Madrid revient de loin. Pourtant, il leur reste deux matchs pour vaincre leur plus longue série d’invincibilité en championnat, et réaliser mathématiquement la deuxième meilleure saison de leur histoire. Retour sur neuf mois mémorables.
Son transfert était très attendu dans la capitale, force est de constater qu’il n’a pas ou très peu déçu cette saison. A seulement 20 ans, Jude Bellingham est en course pour le pichichi, à savoir le titre de meilleur buteur de la saison en Liga, aux côtés des Lewandowski et autres Dovbik, Sorloth ou encore Mayoral. Pour sa première année dans l’élite du football, le jeune Anglais, dont la première partie de saison fût spectaculaire, témoigne d’un leadership à toute épreuve.
Complètement intégré dans le onze, sa qualité de récupération, d’orientation du jeu mais également ses déplacements sans ballon dans toutes les zones du terrain ont fait le bonheur du collectif merengue cette saison. Indispensable lors des grands matchs, bien que moins en vue avec le ballon, on en vient régulièrement à se demander comment peut-il courir autant. Preuve et également facteur de son intégration réussie : la façon dont il s’exprime en espagnol, dont on a pu cerner les accents lors de la célébration du titre dans les rues de Madrid.
Avec un effectif rajeuni et malgré les nombreuses blessures en défense qui laissaient peu d’espoir sur la possibilité de remporter la coupe d’Europe ou même le championnat, l’équipe a fait preuve d’une rigueur tactique et défensive hors du commun cette saison. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 22 buts encaissés en 36 matchs, pour un ratio de 0,61 but encaissé par match de championnat. Au-delà des statistiques générales, on retiendra quelques excellentes partitions défensives cette saison, notamment lors de la double confrontation contre Manchester City, ou en Supercoupe d’Espagne face aux rivaux madrilènes et catalans.
Getty Images
Cette saison, le Real Madrid semble invincible. Cette capacité à systématiquement trouver les ressources pour gagner, même courtement ou par un jeu minimaliste, n’est pas nouvelle, mais particulièrement importante cette année. Face au FC Barcelone (doublé de Bellingham en fin de match pour une victoire 2-1 à Montjuic), au Bayern Munich (doublé de Joselu), ou même au Séville FC (but de Modric au moment ou prendre les trois points était fondamental), les Madrilènes ne se sont jamais manqués dans les matchs capitaux. Alors qu’on les enterre, ils renaissent. Les scénarios de ce type sont nombreux cette saison, et ne sont pas le fruit du hasard. Ils s’expliquent par une bonne rotation de l’effectif, une maîtrise des coups de pied arrêtés dans le money-time, et plus important encore, une confiance et une personnalité uniques, provoquées par le port de la tunique blanche.
Le rôle de l’entraîneur n’est pas à négliger lorsqu’il s’agit de créer un groupe, une équipe, et associer chaque individualité afin qu’ils s’expriment en mieux au sein du collectif. Cette saison, on a véritablement senti une force collective au sein du onze, en défense, au milieu de terrain et en attaque, sans que soient séparées ces trois entités. Le symbole ultime de cette relation spéciale sur le terrain, le deuxième but de Joselu contre le Bayern qui envoie les siens Wembley : l’avant-dernière passe est assurée par Nacho dans la surface, et Rüdiger effectue la passe décisive par un centre de son mauvais pied directement dans ceux du buteur madrilène.
Ainsi, dans la gestion physique, tactique, mais également émotionnelle des matchs, le Real Madrid semble nettement supérieur à ses opposants en Liga cette saison, et invincible en coupe d’Europe. Avec la médaille de champion d’Espagne déjà autour du cou, reste aux Madrilènes le loisir d’aller glaner une quinzième Ligue des champions dans l’histoire du club, et lier chaque membre de ce vestiaire pour toujours. Rendez-vous le premier juin à Wembley.