Quel bilan pour le sport havrais cette saison ? | OneFootball

Des montées fantastiques, des saisons réussies et de grosses déceptions… On fait le point sur la saison des clubs havrais !

Le HAC : chronique d’une mort… évitée !

Au début de saison, peu de gens voyaient le HAC se maintenir… Avec des moyens extrêmement limités, une interdiction de recrutement payant, une masse salariale encadrée et de nombreux départs non compensés, on savait que la saison allait être compliquée. Et elle l’a été ! Mais après une première partie conclue à la 17e et avant-dernière place du classement ( avec seulement 12 points ), le HAC s’est relevé grâce à un mercato hivernal parfaitement négocié. Maintenu à son poste contre vents et marées, Didier Digard a accompli sa mission.

Le groupe a été allégé par le départ de nombreux éléments indésirables. Et renforcé par 4 joueurs recrutés grâce au travail acharné de la direction sportive menée par Bodmer et El Kharraze. Ceux-ci ont grandement participé au renouveau des Ciel & Marine. 6e de la phase retour, le club doyen a réussi une remontée phénoménale pour déjouer tous les pronostics. Une remontée ponctuée par ce but déjà légendaire d’Abdoulaye Touré à la dernière minute de la dernière rencontre. Une panenka qui permet au HAC de se sauver directement et d’enchaîner une troisième saison consécutive en Ligue 1 !

Un nouveau maintien en Arkema Première Ligue !

Pour la section féminine aussi, l’heure était aux économies… Plusieurs joueuses et un coach ont quitté le HAC. Maxime Di Liberto, ancien directeur du centre de formation, a pris les rênes de l’équipe première. Après un début de saison extrêmement compliqué avec seulement 3 pts en 9 journées, les Ciel & Marine ont décollé à partir de la 10e journée. Un nul face à Strasbourg puis une victoire à Guingamp ont permis aux Havraises de s’envoler !

18 points en 13 journées ! Voilà comment les Hacwomen ont réussi à remonter la pente ! Et à finalement atteindre la 8e place, égalant ainsi le record de la section. Le retour de blessure des cadres Eva Kouache, Salomé Elisor et l’ajout de quelques éléments comme Wassa Sangaré ( prêtée par l’OL ) ont été capitaux pour confirmer ce 3e maintien consécutif dans l’élite du foot féminin français.

Après une intersaison marquée par des bouleversements à tous les niveaux, la section féminine pourra compter sur plus de stabilité. Sur le plan sportif du moins puisque la direction devrait changer. En effet, le rachat de la section féminine sûrement par la famille Lassarat ne devrait pas forcément bouleverser complètement l’organigramme à court terme.

Un autre maintien miraculeux… Au basket cette fois !

Une autre équipe féminine havraise avait pour objectif de se maintenir dans sa division. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a été compliqué ! Après une montée en Ligue 2, l’an passé, le STB s’est sauvé miraculeusement… Avant-dernières de leur poule juste devant le Pôle France, les Thomistes ne l’ont emporté que 7 fois sur les 22 rencontres de la saison.

Il a fallu passer par le play-off pour rester en 2e division face à l’Illkirch-Graffenstaden, pensionnaire de 3e division. Les joueuses de Laurent Chamu se sont même fait très peur en perdant le match 1 ( 63-59 ). Dos au mur, Saint-Thomas a réussi à renverser la vapeur en remportant les deux derniers matches décisifs. Après avoir validé son maintien sur le parquet, le STB a aussi convaincu le Comité de Gestion de la Ligue pour garder sa place en LF2. Espérons plus de maîtrise et moins de stress l’an prochain.

Nouvelle déception chez les garçons…

Du côté des garçons du STB, l’objectif était d’imiter la section féminine la saison précédente en montant aussi au deuxième échelon national, la Pro B. Malheureusement, la 7e saison consécutive en National 1 sera suivie d’une 8e. Un triste résultat malgré une saison qui avait bien commencé. Les absences innombrables de cadres de l’équipe n’ont pas empêché le STB de finir premier de la première phase. Au coude-à-coude avec Quimper lors de la deuxième phase, Saint-Thomas avait pris une belle option en battant son adversaire breton à quelques journées de la fin.

Premiers au coup d’envoi de la dernière rencontre de saison régulière, les Thomistes avaient l’occasion de valider leur montée en Pro B avant même les play-off. Malheureusement, les joueurs de Lauriane Dolt sont tombés sur un os, Challans. Des Vendéens qui ont été le pire cauchemar des Havrais cette saison… 4 défaites en 5 matches… Dont la première défaite de la saison à domicile après 19 victoires consécutives.

Une défaite qui a eu de lourdes conséquences ! Le STB est passé à la dernière journée de la 1e à la 3e place. Quimper, leader, est monté en Pro B. Saint-Thomas a dû passer par les play-off où il a facilement éliminé Tarbes-Lourdes… Avant de retrouver Challans et de s’incliner sèchement face à une équipe qui leur a marché dessus aux matches 1 et 3… Elimination logique qui a mis fin prématurément à une saison frustrante où Saint-Thomas a dominé sans concrétiser leur supériorité… L’expérience en NM1 commence à être longue pour un club de cette dimension… Mais elle devra se poursuivre… Au moins 1 an ! Espérons que cela s’arrête là…

Le HAC rugby ne passe pas loin de la correctionnelle…

Malgré cet échec, le STB n’est pas la plus grosse déception du sport havrais cette saison. En effet, le HAC rugby a connu une année extrêmement compliquée sur le terrain comme en coulisses… Et le club obtient la palme du flop de la saison ! Après un début de saison réussi avec 6 victoires en 10 rencontres, le HAC s’est complètement effondré !

Le club doyen avait donc donné de l’espoir d’une nouvelle qualification en play-off en Fédérale 1 comme l’an passé. Mais depuis décembre, le HAC ne l’a emporté qu’à une seule reprise. Pour le reste, 10 défaites et 1 nul sur les douze derniers matches… Le club doyen serait aujourd’hui relégué si Cognac n’était pas rétrogradé administrativement… Pas vraiment de quoi fanfaronner… Mais malheureusement, le contexte en coulisses n’a certainement pas aidé.

La démission forcée d’Olivier Doutreleau, président et auteur de la reconstruction du HAC rugby, laisse l’avenir du club en question. De nombreux joueurs vont quitter le club à l’intersaison et la nouvelle direction ne semble pas encline à offrir les mêmes conditions aux joueurs… A voir si cela suffira pour rester compétitif en Fédérale 1 !

L’immense succès du HAC handball et une mention spéciale !

Même nom, même couleur mais pas les mêmes résultats. A l’autre extrémité de l’échelle du sport havrais, l’un des plus grands succès vient du handball. Les joueuses de Tom Garnier ont remporté brillamment la D2F, ce qui leur permet de monter en Ligue Butagaz Energie, élite du handball français.

Sept ans après la relégation en D2 et treize ans après la seule coupe d’Europe ( Coupe Challenge ) remportée dans l’histoire du sport collectif havrais, les Ciel & Marine retrouvent donc la D1. Un succès qui vient récompenser le travail de la présidente Oumou Niang-Fouquet, ancienne joueuse, de l’ensemble du staff et de toutes les joueuses.

Avec un effectif très stable qui sera seulement amputé de deux joueuses ( Mathilde Canerot et Honorine Da Sylva ) remplacées par deux uniques recrues déjà prévues, l’objectif sera de se maintenir en D1. Contrairement à la saison 2017-2018 où les Ciel & Marine avaient fait l’ascenseur après leur remontée.

En attendant, les Ciel & Marine sont la plus grande satisfaction de la saison aux côtés de l’équipe de football de Caucriauville qui atteint la N3 après avoir remporté le barrage d’accession de R1 face à Trouville-Deauville aux tirs au but. Un formidable succès qui met en valeur le sport amateur havrais et vient couronner un club qui se structure de plus en plus.