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Le Petit Lillois

·17 de junho de 2024

Portrait : Dimitri Farbos au LOSC, un accent chantant fait irruption au Domaine de Luchin

Imagem do artigo:Portrait : Dimitri Farbos au LOSC, un accent chantant fait irruption au Domaine de Luchin

Intronisé seul à la tête de l’équipe première du LOSC, Bruno Genesio a rapidement pu compter sur l’arrivée de Dimitri Farbos. Son fidèle adjoint suit ses pas depuis sa prise de pouvoir à l’Olympique Lyonnais, c’était il y a dix ans désormais.

Le 05 juin dernier, le Domaine de Luchin s’animait soudainement pour réaliser deux annonces simultanées. La première n’était autre que l’officialisation du départ de Paulo Fonseca, aujourd’hui à Milan, quand l’identité de son successeur était dévoilée dans la foulée. Le 05 juin dernier, Bruno Genesio prenait officiellement la tête de l’équipe première du LOSC. Seul, il a patienté une semaine avant que Nicolas Dehon, adjoint en charge des gardiens, et Dimitri Farbos, adjoint numéro un, ne posent leur valise à Camphin-en-Pévèle. Ce dernier n’est pas à son premier coup d’essai. Du Rhône à la Chine en passant par la Bretagne, cela fait dix longues années que le Lot-et-Garonnais épaule le technicien français dans ses différentes épopées. Dressons le portrait de ce visage méconnu chez les Dogues.


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Un rêve accompli en deux temps

Adjoint de 35 ans, Dimitri Farbos vient du Sud-Ouest où il est né entre Bordeaux et Toulouse, plus précisément à Roumagne, village de plus de 500 habitants dans le Lot-et-Garonne. Terre de rugby, il s’est pourtant rapidement tourné vers le ballon rond, inspiré par son père et ses joutes en DH : « Quand j’étais petit, j’allais tout le temps le voir jouer. Ce sont des bons souvenirs », révélait-il pour le site officiel du Stade Rennais. Le virus transmis, le football devient rapidement un rêve, celui de devenir footballeur professionnel. Il fait ses débuts à La Sauvetat-du-Dropt dans un rôle de milieu de terrain avant de gravir les échelons un à un de Marmande au centre de formation du MHSC, à Montpellier, où il signe un contrat de quatre ans. Cette aventure dans l’Hérault est néanmoins brutalement stoppée par une rupture des ligaments croisés d’un genou. C’était il y a vingt ans.

Ce trait tiré n’a pas pour autant été synonyme de rêve brisé. Cette blessure l’a conduit jusqu’aux bancs de l’université à l’âge de 18 ans, au sein d’une filière STAPS dans laquelle il se spécialise sur l’entraînement à la préparation physique : « J’avais ça dans le sang. Et même si ce n’est pas passé en tant que joueur, je suis content de vivre de ma passion, d’exercer à haut niveau », confie Dimitri Farbos pour Ouest-France, qui empoche son premier diplôme d’entraîneur (le DES, 3e niveau d’entraîneur) à 23 ans. « À partir de là, je me suis découvert un vrai intérêt, une passion et des compétences dans le métier qui m’ont amené à passer mon diplôme d’entraîneur », lance celui qui poursuivra ensuite dans sa région.

Des mains tendues, des opportunités saisies

En 2012, il rejoint le centre de formation du Toulouse FC où il exploite ses connaissances pour entraîner les catégories de jeunes et la préformation. Deux ans plus tard, il est débauché par Alexandre Marles, directeur de la cellule Performance de l’Olympique Lyonnais. Il rejoint alors le staff technique de Hubert Fournier, entraîneur de l’époque, et côtoie Bruno Genesio, son adjoint. Dans le Rhône, il délaisse son rôle d’entraîneur et devient l’un des préparateurs physiques du groupe professionnel. Il poursuit son apprentissage aux côtés de grands noms : « En 2014, j’ai intégré l’Olympique Lyonnais en tant que préparateur physique chez les pros. J’ai découvert le très haut niveau pendant cinq saisons et demie, débute-t-il pour le Stade Rennais. Hubert Fournier, le coach de l’époque, voulait que le préparateur physique soit aussi un entraîneur. C’est l’un des paramètres qui m’a amené à Lyon, où j’ai tout de suite été plongé dans le très haut niveau. Quand on a Nabil Fekir ou Alexandre Lacazette en entraînement individualisé, sur du travail au poste, il faut faire des choses cohérentes, sinon, ils le sentent tout de suite. Je n’ai pas perdu de temps, dans un contexte favorable pour perfectionner mes compétences », poursuit-il pour Ouest-France.

Proche de ses joueurs, il poursuit son apprentissage auprès de grands noms et saisit les opportunités qui se présentent à lui, tout comme Bruno Genesio. Ce dernier succède à Hubert Fournier en décembre 2015 et conserve Dimitri Farbos sous son aile à l’OL. Il travaille trois ans et demi sous ses ordres (pour 185 matchs) puis enchaîne avec Rudi Garcia (15 matchs) et Sylvinho (11 matchs) dans ce même rôle de préparateur physique qui lui colle à la peau. Celui-ci, il souhaitait justement s’en débarrasser, aspirant à retrouver le rôle qui pouvait être le sien chez les jeunes, celui d’entraîneur. Il s’est alors embarqué dans une folle aventure en rejoignant Bruno Genesio pour six mois en Chine, au BJ Guoan, puis dans la peau d’un véritable adjoint au Stade Rennais.

La parenthèse chinoise : « Cela n’a pas été facile pour la famille, mais j’ai la chance d’être bien soutenu. Ma femme a quand même accepté que je parte en Chine parce qu’on savait qu’il y avait un projet professionnel derrière (le rôle d’adjoint, ndlr), confiait-il pour Ouest-France. Ça nous a obligés à parler anglais et espagnol. On s’est ouvert à une autre culture et un autre public. Nos contenus étaient spécifiques et parfois différents. C’était très différent et ça m’a fait progresser dans beaucoup de domaines. Quand on fait passer des consignes, et qu’elles sont traduites et retraduites, on apprend à les faire précises et concises », expliqua-t-il ensuite en Bretagne.

Cédric Bakambu a côtoyé Bruno Genesio et Dimitri Farbos en Chine

« Si on travaille ensemble, c’est parce qu’il est conscient que nous avons la même approche »

Au Stade Rennais justement, où il a une nouvelle fois débarqué dans les valises de Bruno Genesio en mars 2021, il a pu épouser un rôle d’adjoint au sein d’un vestiaire confirmé, ce à quoi il aspirait. Aux côtés du technicien, il a poursuivi sa formation, validant son Brevet d’Entraineur Professionnel de Football (BEPF) en mai 2023 dans la même promotion que Mathieu Chalmé et Benoît Pedretti. « Si on travaille ensemble (avec Bruno Genesio), c’est parce qu’il est conscient que nous avons la même approche. Il amène une expérience et une autre analyse mais sur la préparation des séances et sur les analyses individuelles, on a la même vision », confiait-il à son arrivée au club breton. Des propos toujours d’actualité, puisque les deux hommes reforment leur duo d’antan chez les Dogues.

Un duo bien huilé

Au Stade Rennais, Bruno Genesio et Dimitri Farbos ont continué de façonner leur alchimie. Chaque semaine, ils planifient en amont le travail à réaliser au cours des prochains jours et débattent en groupe avec l’ensemble du staff technique sur les enjeux et spécificités à préparer. Une fois le consensus trouvé, c’est le technicien qui a le dernier mot, les adjoints se chargent de la présentation et de l’animation des exercices. Bruno Genesio se mue d’abord en observateur puis insiste sur les dominantes tactiques, intervenant touche par touche. Du rectangle vert à l’analyse, Dimitri Farbos se chargeait également de construire des formats vidéo individualisés pour les joueurs à Rennes, où il s’occupait majoritairement du secteur offensif (d’où l’arrivée annoncée de Jérémie Bréchet pour le compléter dans un rôle plus défensif). Le successeur de Paulo Fonseca, manager de l’équipe première, est quant à lui sur le débrief vidéo collectif.

Progresser, Dimitri Farbos ne cesse de poursuivre sa croissance depuis une dizaine d’années. Celle-ci est également permise grâce au management participatif dont Bruno Genesio est un grand adepte : « On est vraiment dans une réflexion collective sur la tactique, la stratégie. On les aborde ensemble. On a tous un regard sur l’adversaire, sur notre projet de jeu, sur ce qu’on a fait de bien ou moins bien lors des derniers matches. Ce qui est bien, c’est qu’on n’hésite pas à dire quelque chose, même si ce n’est pas ce que le coach avait amené au départ, ça va l’amener à réfléchir. Après, s’il décide autre chose, il n’y a pas de souci, on poussera tous dans le même sens », évoquait-il pour Ouest-France, se rapprochant du discours prôné par Jorge Maciel lorsqu’il évoluait aux côtés de Christophe Galtier, Jocelyn Gourvennec puis Paulo Fonseca.

Au même titre que Bruno Genesio, son aventure en Bretagne s’est conclue à l’issue de l’année 2023. C’est ainsi, quelques mois plus tard, que Dimitri Farbos rejoint désormais le LOSC. S’il a beaucoup valdingué, engrangé de l’expérience et perdu quelques mèches au fil du temps, cela ne suffit pas pour délaisser son accent chantant. Celui-ci animera bientôt les pavés et le gazon du Domaine du Luchin, là où la reprise a été programmée au 28 juin, quelques jours plus tôt pour le staff technique lillois à l’aube d’une saison 2024-25 qui débutera sur les chapeaux de roues.

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