Olivier Rouyer (EDS) : « Bruno Genesio donne de la confiance à ses joueurs au LOSC » | OneFootball

Victorieux de Bologne ce mercredi (1-2), le LOSC doit son récent succès à Bruno Genesio. C’est du moins le sujet du débat qui opposait journalistes et consultants sur le plateau de L’Équipe du Soir au coup de sifflet final.

Engagé dans une série de douze matchs consécutifs sans succès, dont le dernier empoché à Bologne (1-2), le LOSC parvient à se placer dans les plus hautes positions des deux compétitions que ses hommes disputent. Cela suffit pour faire sensation sur les plateaux télévisés, pour nourrir les débats. Au coup de sifflet final, suite à cette victoire à Bologne, les journalistes et consultants autour du plateau de L’Équipe du Soir s’interrogeaient. Ce résultat est-il à attribuer à Bruno Genesio ?

Le camp du « OUI »

Habitué des plateaux, dont il était un membre expérimenté ce mercredi, Etienne Moatti débute en saluant les prestations du LOSC et le travail réalisé par le technicien lillois : « C’est évidemment une victoire pour Bruno Genesio, s’exclame-t-il d’entrée. Quand on se rappelle comment a commencé Lille dans cette Ligue des Champions… Franchement, on les voyait à la rue, peut-être parmi les équipes qui pouvaient potentiellement ne pas finir dans les 24 premiers. Il a redressé le cap de façon remarquable. Lille dispute cette compétition avec toute l’intensité qu’il faut, avec l’esprit collectif qu’il faut, et ça, Genesio y est pour quelque chose, assure le journaliste. Il sait aussi faire les changements pour jouer les deux compétitions (Ligue 1 et Ligue des Champions) et être performant tout le temps. Bravo Bruno Genesio ! »

Dans la foulée, Olivier Rouyer poursuit : « Depuis qu’il est à la tête du LOSC, le LOSC est performant. Le LOSC a changé, juge l’ex international français. Cette équipe est équilibrée, a de la vitesse et de la qualité technique dans son jeu. Bruno Genesio donne une grande confiance à ses joueurs. Cela se voit et ces résultats sont une très bonne confirmation de tout ça. La confirmation qu’il fait très bien son boulot d’entraîneur », lance-t-il.

Le camp du « NON »

Le camp opposé est représenté par Stéphane Guy et Mélisande Gomez et ces deux journalistes n’ont pas la même ligne d’attaque. La dernière nommée met en avant la fébrilité de l’adversité rencontrée par les Dogues : « Bologne est quand même en grandes difficultés dans cette compétition, débute-t-elle. Ils n’avaient pas encore marqué un but en Ligue des Champions. Ils étaient à la rue. Lille fait un gros match, mais une équipe qui a battu le Real Madrid et l’Atlético, doit logiquement battre Bologne », lance-t-elle.

Mélisande Gomez voit ses propos être appuyés par Stéphane Guy, qui priorise la qualité de l’effectif au travail réalisé par le coach lillois : « Ce qui me frappe sur la campagne de Ligue des Champions de Lille, et puis aussi sur le championnat, c’est moins le coaching que la profondeur et la qualité de l’effectif. Je trouve que la construction de l’effectif de Lille est extraordinaire. Ces jeunes joueurs que l’on découvre sont prêts à jouer au haut niveau et à porter leur contribution aux succès lillois », applaudit l’ancien de Canal+.

Johan Micoud

Dans ce genre de débats, il faut être capable de trancher et ce rôle a été donné à Johan Micoud, ancien joueur du Werder Brême, de Parme, ou encore des Girondins de Bordeaux : « J’ai envie de mettre l’accent sur Bruno Genesio, oui, parce que c’est vrai qu’ils ont un effectif avec des joueurs que l’on ne connaît pas forcément beaucoup et qui arrivent à ce niveau là à sortir leur épingle du jeu. S’ils en sont là, c’est aussi parce que tu as un coach qui fait des choix« , débute-il.

Ces derniers concernent notamment Ngal’ayel Mukau, son placement, mais également la confiance que le technicien lillois parvient à transmettre à ses hommes : « Le choix Mukau était une petite surprise quand même, souligne-t-il. Le travail du coach peut mettre en confiance ses joueurs, et c’est le cas. L’équipe joue en plus, elle ne reste pas derrière à tenter de profiter d’un contre. C’est forcément qu’il y a une base mise en place par le coach. Surtout dans une poule aussi difficile, peut-être la plus compliquée d’ailleurs », conclut le natif de Cannes, grand habitué des plateaux de La Chaîne L’Équipe.