Olympique-et-Lyonnais
·22 de setembro de 2024
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À quelques jours près, ils seraient nés le même jour. Natifs de l’année 1979, Pierre Sage et Roberto De Zerbi ne sont séparés que de quelques jours sur les actes de naissance. Quarante-cinq ans plus tard, le natif de Lons-le-Saunier et celui de Brescia vont se croiser pour la première fois de leur carrière. L’Olympico qui se profile ce dimanche soir (20h45) attise l'attente, et pas seulement pour ce qui va se passer sur le terrain.
Enfin si, mais avant tout pour voir qui de Sage ou De Zerbi sortira vainqueur de ce jeu d’échecs qui va se jouer au Parc OL. Tous deux membres de la même génération, les deux techniciens font partie de cette nouvelle vague d’entraîneurs, biberonné aux principes de Pep Guardiola et adeptes d’un jeu de possession. Adversaires ce dimanche soir, le Lyonnais et le Marseillais partagent pourtant une réflexion commune.
Il faudrait certainement plus qu’un après-match pour que les entraîneurs des deux Olympiques puissent échanger en profondeur leurs idées et leurs notions tactiques pour arriver au sommet. Après seulement six mois à la tête d’une équipe, Pierre Sage en est encore loin de cet Everest. Toutefois, la folle remontée de la saison dernière lui a donné du crédit et gagner une bataille tactique contre Roberto De Zerbi lui en donnerait encore un peu plus. Non pas que l’Italien soit la référence ultime en matière de coaching, mais il s’est forgé une solide réputation à travers les années.
Au contraire de son acolyte lyonnais, le natif de Brescia a déjà roulé sa bosse et affiche une décennie au compteur sur un banc de touche. Mais c’est bien à partir de son expérience à Sassuolo que De Zerbi est devenu un des coachs à la mode. L’OL avait d’ailleurs pensé à lui à une époque, sans succès. "J’étais parti voir Sassuolo, il y a quelques années, j’aime beaucoup ce coach et ce qu’il fait. Je suis content de l’affronter, s'est félicité Sage. On avait plutôt bien géré contre son ancien adjoint, qui était à Nice la saison dernière. Il y a une excitation à affronter ce genre de coachs."
Sage, que beaucoup pouvaient décrire comme universitaire du football avant de prendre en mains l’OL, a croisé les chemins de Mikel Arteta ou encore Luis Enrique ces derniers mois. Autant de coachs qu’il admirait et chez qui il piochait pour son expérience personnelle. La philosophie De Zerbi, le technicien rhodanien la connait donc par cœur après plusieurs années à la décortiquer, que ce soit à Sassuolo, au Shakhtar et dernièrement à Brighton. Voir l’entraîneur italien réussir à l’OM aussi rapidement n’est de ce fait pas une surprise pour Sage.
En Premier League, les Seagulls avaient rapidement pris le pli de leur nouveau coach, au point de devenir une des formations les plus emballantes outre-Manche. Cet impact, Pierre Sage aimerait l’avoir à l’OL, mais a du mal pour le moment. Il a certes redressé la barre, mais le passage en 3-5-2 après tout un été à travailler son circuit préférentiel qu’est le 4-3-3 montre qu’il n’a peut-être pas tout le matériel à disposition. Au contraire de son homologue qui a pu compter sur un mercato "logique et qui suit une idée", celle d’un football vers l’avant presque à outrance.
S’ils partagent un même courant de pensée, Sage et De Zerbi se différencient avant tout sur ce point. Quand Sage souhaite instaurer un cadre de match à l’entraînement tout en laissant une liberté d’exécution, De Zerbi se positionnerait quasiment à l’extrême opposée. "L'effet de De Zerbi est lié à la quantité de travail qu'il fournit sur son propre modèle de jeu. Il travaille à la fois en fréquence, mais aussi en enchaînement de fréquences, avec des gros pavés de temps sur les mêmes thématiques, a décrit Sage en conférence. Le plus important est de trouver l’équilibre entre infuser des principes et apporter de la nouveauté pour que les joueurs soient sans cesse mobilisés et ne tombent pas dans une routine."
Ce dimanche, une bataille tactique risque de se jouer entre les deux hommes. Logiquement, les deux équipes devraient évoluer dans un système similaire, mais avec une volonté certainement différente. Quand l’OM joue presque tout pour l’attaque, l’OL se montre plus prudent après son début de saison raté. L’impact des remplaçants pourrait donc de nouveau s’avérer nécessaire côté lyonnais après avoir fait front. A moins que Sage ne surprend tout son monde avec une stratégie moins attentiste...