Olympique-et-Lyonnais
·01 de outubro de 2024
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·01 de outubro de 2024
On peut avoir disputé 489 rencontres avec l'Olympique lyonnais, être le 5e joueur le plus capé de l'histoire de l'OL, et pourtant terminer l'aventure en eau-de-boudin. C'est ce qu'est en train d'arriver entre Anthony Lopes et son club de toujours, douze ans après ses débuts professionnels. Aujourd'hui, le gardien n'est plus dans les plans, doublé par Lucas Perri, mais aussi par Rémy Descamps, voire par Justin Bengui. Il n'est plus convoqué lors des matchs, et se contente des séances avec ses partenaires la semaine.
Une situation que l'intéressé a forcément du mal à vivre. "Sportivement, ce n'est pas la joie... Je suis physiquement très bien et mentalement gonflé à bloc. Mais c'est sûr que ma situation est très difficile à accepter, a-t-il confié à L'Équipe. Je pense tout simplement que je ne fais pas partie de la hiérarchie des gardiens de but. Je suis à la place qu'on m'a donnée, c'est-à-dire aucune. J'accepte tant bien que mal la situation sachant que je n'ai pas d'autre choix qui se présente à moi. Je suis dans le groupe d'entraînement, mais pas dans la hiérarchie, puisque je ne peux pas postuler pour jouer."
Il faut dire que tout l'été, le feuilleton de son départ, qui semblait une évidence au début du mercato, a alimenté les gazettes. Mais il n'a finalement pas trouvé de porte de sortie, et le voilà donc toujours à l'OL, sans possibilité de faire évoluer les choses. "Je ne comprends rien à tout ça [...] Je n'ai pas eu d'explications, a-t-il affirmé. À partir du moment où on ne me reproche rien sportivement et sur mon implication tout au long des semaines, comment je peux le comprendre ? Si je n'avais pas été à la hauteur sur la fin du championnat, vu les enjeux, je serais sorti de l'équipe bien avant."
Surtout, il précise que "que personne ne m'a prévenu que ma place était remise en question. On ne m'a clairement rien annoncé en janvier. Je préfère rétablir la vérité à ce niveau-là, a expliqué le natif de Givors. Ensuite, avec l'arrivée de Rémy (Descamps) et le fait d'être hors groupe, je n'aurais jamais imaginé en arriver là." De son côté, l'Olympique lyonnais assure qu'il a "informé Anthony Lopes et ses représentants de la situation et des évolutions sportives. Le club l'a assuré de l'accompagner au mieux, tout en facilitant les projets sportifs qui se présenteraient à lui, notamment en le laissant partir libre, alors qu'il lui reste un an de contrat."
Malgré des approches de Nantes, en Arabie saoudite ou encore de Liverpool (en tant que numéro 2), et une "proposition de compensation de perte de salaire" s'il partait, aucun mouvement ne s'est débloqué. Cela ne facilite clairement pas la gestion de l'effectif pour Pierre Sage, mais il faudra composer avec a minima jusqu'en janvier.
Enfin, Lopes a évoqué son rapport avec son successeur, Perri, une "relation professionnelle", selon ses termes. Les deux hommes ne partagent visiblement pas grand-chose. Le Franco-portugais est d'ailleurs revenu sur l'épisode de l'hommage des Bad Gones lors d'OL - OM (2-3) et sur l'erreur de son coéquipier en fin de partie. "S'il subit la situation, moi je veux bien échanger les rôles ! Je veux bien rejouer. C'est un peu présomptueux de penser que c'est le chant des supporters qui lui a fait faire son erreur, a-t-il jugé. Ça arrive les erreurs, bien sûr..."
"Amoureux du club", le joueur de 34 ans (il fête son anniversaire ce 1er octobre) estime que "le groupe a les armes pour faire une grande saison." Ce sera sans lui, puisqu'il veut "un nouveau challenge le plus rapidement possible". Un départ qui soulagerait a priori toutes les parties impliquées.
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