LOSC : après avoir « fait le cassos à Lille », Edon Zhegrova vers l’OM ? Kevin Diaz a « de gros doutes » | OneFootball

Suivi de très près par l’OM, Edon Zhegrova a de grandes chances de quitter le LOSC à un an de la fin de son contrat. Le Kosovar, opportunité de marché mais profil particulier, ne convainc pas totalement “l’After Foot” (RMC) et notamment Kevin Diaz, qui n’a pas mâché ses mots à son égard.

Edon Zhegrova, une fausse bonne idée pour l’OM ?

Après six mois dans l’ombre, Edon Zhegrova refait parler de lui. Entre la gestion manquée de sa pubalgie, survenue durant l’hiver, et une situation contractuelle peu arrangeante qui a peu à peu forcé le LOSC à acter un départ estival, le Kosovar ne va vraisemblablement plus revêtir le maillot lillois. La dernière fois ? Le 14 décembre 2024 face à… l’OM, au Vélodrome. Ces derniers jours, le club phocéen s’active sur la piste de l’ailier de 26 ans, décidé à quitter le Nord après y avoir passé trois saisons et demie.

« J’ai de gros doutes sur le fait de savoir si Edon Zhegrova est fait pour travailler avec un entraîneur (Roberto De Zerbi), un directeur sportif (Medhi Benatia) et un président (Pablo Longoria) aussi exigeants, juge Kevin Diaz, consultant de “l’After Foot”. Il a montré des qualités, certes, mais aussi certaines défaillances sur le plan psychologique pour accepter une certaine forme de concurrence et d’exigence de la part de ses entraîneurs, notamment dans le repli défensif. Qu’il ait du talent, je n’en doute pas. Qu’il soit compatible avec ce qu’essaye de mettre en place l’OM, j’ai de gros doutes. Si ça se confirme, je lui vois plus un destin à la Elye Wahi qu’à la Adrien Rabiot. »

Un état d’esprit qui dessert le joueur ?

Une réputation difficile à effacer pour le volcanique Kosovar, encore après ces six derniers mois. « Je comprends tout ce qui est dit dans l’aspect comportemental, répond David Gluzman. Sur le joueur, c’est un profil dont l’OM a vraiment besoin. Pour doubler Greenwood avec ce profil gaucher de joueur intérieur, qui peut rentrer et être décisif… C’est quand même un joueur qui, en 2023-2024, avait été nommé dans le top 5 des meilleurs joueurs de Ligue 1. C’est un profil provocateur, peut-être le pendant de Paixao qui permettrait à Greenwood de jouer un rôle plus central. Je suis assez partagé. »

Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

Et pour le chroniqueur de poursuivre : « C’est une opportunité de marché : un joueur aussi déséquilibrant avec tant de qualités à un prix finalement raisonnable et une certaine valeur de revente. On parle de 15 + 5M€, quand tu vois les tarifs du marché actuel… Jamais il n’y aurait eu un joueur avec de telles qualités, de telles statistiques avancées et un tel pedigree à ce prix-là si le produit n’était pas un peu vicié. C’est un joueur qui, par son profil déséquilibrant, aura toujours une cote, notamment en Premier League. Naples est dessus depuis six mois, ce ne sont pas des petits clubs ».

S’il « adore le joueur », Kevin Diaz est décidément beaucoup moins emballé par l’humain. « J’ai l’impression que ça fait six mois qu’on oublie qu’il fait le cassos à Lille (sic), ose-t-il même. Avant d’être blessé, il y eu des histoires sur son départ, ses efforts… Le gars a trop de problèmes. Non seulement il y a le problème du comportement, mais aussi le problème de la fragilité : il a été blessé une bonne partie de la saison. Il n’a pas du tout un profil de doublure. Dans sa tête, c’est le meilleur ! » Une estime de soi qu’ont toujours voulu canaliser Olivier Létang et ses entraîneurs, de Jocelyn Gourvennec à Bruno Genesio en passant par Paulo Fonseca. Non sans totalement y parvenir.

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport