AS Saint-Étienne
·23 de novembro de 2024
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·23 de novembro de 2024
Plus jeune, j’ai toujours été très hyperactive. Mes parents avaient alors pris l’initiative de m’inscrire à des cours de taekwondo pour canaliser cette énergie. Ça n’a pas vraiment marché, car j’avais besoin d’un sport avec des contacts physiques encore plus présents. Mon père était entraîneur de football, il entraînait mon frère et j’ai vite ressenti l’envie de rejoindre ce sport. J’ai très rapidement développé une passion. En faire mon métier ? Je n’ai commencé à y penser que lorsque j’ai rejoint le centre de formation de Montpellier à 13 ans. Je voyais que certaines filles étaient professionnelles, j’avais des exemples. Aujourd’hui, je vois d’abord le football comme une passion. Je me réveille chaque matin avec le plaisir de savoir que je vais me régaler à l’entraînement. Mais c’est malgré tout aussi mon métier, ce qui me permet de gagner ma vie.
J’ai eu la chance de vivre une expérience très enrichissante aux Glasgow Rangers en Écosse. J’ai découvert un jeu plus physique, un arbitrage moins sévère qui correspond plus à mon jeu. Il est évident que les pays anglo-saxons sont légèrement en avance dans l’évolution de leur football féminin au niveau des infrastructures, de la rémunération des joueuses. J’ai notamment pu évoluer au stade national ou à Ibrox Stadium devant 10 000 spectateurs. Mais on constate malgré tout des efforts en France, à l’image de la création de la Ligue féminine du football professionnel.
C’est difficile de dire que je suis fan de telle ou telle joueuse que j’affronte sur les terrains, donc instinctivement, je pense à des joueurs masculins. Si je devais citer un garçon, ce serait Marco Verratti pour ses qualités, son état d’esprit. En tant qu’adversaire, j’ai quand même envie d’évoquer Grace Geyoro. Elle se distingue par ses qualités physiques, sa rapidité, son placement, son intelligence de jeu… C’est une joueuse que j’aime beaucoup. En tout cas, ça reste encore un milieu de terrain défensif (rires) !
La ferveur autour de l’ASSE
On m’a toujours dit que c’était un club mythique du football français, avec des supporters fous dans le bon sens et toute une ville qui vit au rythme du Vert. Je m’en rends compte au quotidien. Après chaque séance, je vais souvent chercher mon pain avec mes équipements du club. J’ai toujours 5, 6 personnes qui viennent me voir pour me dire « Ah, tu es joueuse à l’ASSE, j’espère que vous allez faire un bon match ce week-end » ! On se rend compte qu’il y a des supporters partout, même dans le monde ! J’ai vraiment trouvé ici ce que je m’attendais à trouver dans ce club.
Je pense être quelqu’un qui prend la parole au bon moment. (…) Mon rôle après la lourde défaite du week-end dernier ? C’était compliqué de trouver les mots après un tel match. On en a parlé quelques jours après, avec l’envie de se remettre en question. En prendre autant, c’est une erreur professionnelle. Il faut désormais penser à ce rendez-vous face à Montpellier. Un match un peu particulier pour moi, formée là-bas ? Je suis contente de retrouver des visages que je connais. Mais ça ne m’empêchera pas de tout donner pour aller chercher la victoire.
J’aimerais leur dire que chaque rêve commence par une passion. Mon parcours m’a appris que la détermination et le travail acharné étaient les clés du succès. Toutes les petites filles ont la force de réaliser de belles choses sur les terrains. Qu’elles se lancent avec courage ! Le football est un sport magnifique qui leur enseignera beaucoup de choses.