Real France
·25 de março de 2025
Le paradoxe Ancelotti : adulé dans le monde, contesté en Espagne

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·25 de março de 2025
L'entraîneur italien garde une image plus que positive aux yeux du monde du football alors qu'il est pour le moins vivement critiqué en Espagne.
C'est le paradoxe qui frappe Carlo Ancelotti. Le technicien de 65 ans est toujours considéré comme un des meilleurs entraîneurs du monde par les observateurs du football en général mais est, en revanche, presque mis sur la sellette par un grand nombre de spécialistes et de supporters en Espagne, qui souhaitent voir du changement à la tête du Real Madrid.
Des résultats qui parlent pour lui
Carlo Ancelotti avait déjà fait un premier passage remarquable au Real entre 2013 et 2015, remportant notamment la fameuse Décima (10ème Ligue des champions de l'histoire du Real) en 2014. Et, depuis son retour en 2021, Carletto a presque tout raflé en ramenant deux nouvelles Ligues des champions à la Maison Blanche en 2022 et 2024 tout en gagnant également deux championnats d'Espagne durant ces mêmes années. L'Italien est même devenu l'entraîneur le plus titré de l'histoire du Real avec 15 trophées remportés alors qu'il dispute seulement sa 6ème saison avec le club merengue (339 rencontres).
Des choix discutés
En revanche, même si les résultats sont positifs, cela n'empêche pas que certaines décisions, prises par Carlo Ancelotti, soient remises en question. En effet, la gestion de l'effectif (et des minutes accordées à chaque joueur) de l'Italien est fortement critiqué car il a pour habitude de faire des changements pour le moins tardifs et de ne faire que très peu de rotations quelle que soit la rencontre. Certains supporters lui imputent même une forme de responsabilité dans l'hécatombe de blessures subie par le Real cette saison, avec des joueurs qui manquent cruellement de repos.
Par ailleurs, la mise en place tactique de Carlo Ancelotti, qu'on peut qualifier de minimaliste, agace de plus en plus en Espagne, au point même de demander le départ de l'Italien. Il est vrai, en tout cas, que le Real aborde souvent les grands matchs en jouant bas et en effectuant peu ou pas de pressing, ce qui a notamment contribué à offrir deux Clasicos humiliants aux supporters madrilènes cette saison. Mais Carlo Ancelotti n'est pas non plus le seul responsable de ce manque d'ambition dans le jeu du Real car, à la fin, ce sont les joueurs eux-mêmes qui peuvent décider d'animer ou non le match.
Une nouvelle distinction... hors d'Espagne
Preuve de l’aura et du respect imposé par le technicien auprès de ses pairs, Ancelotti a reçu ce lundi le trophée spécial "Panchina d'Oro" (banc d’or). Une distinction remise par la Fédération italienne de football (FIGC), en reconnaissance de sa dernière saison au Real, et notamment son triomphe en Ligue des champions.
"Cette année, l'entraîneur le plus titré de l'histoire de la Ligue des champions est venu sur scène dans le rôle du professeur : Carlo Ancelotti a donné une leçon technico-tactique devant ses pairs et a ensuite reçu le Banc d'Or pour son triomphe lors de la dernière édition de la compétition continentale la plus importante", a déclaré la fédération italienne dans un communiqué, à l'issue de l'événement à Florence.
Une fin de saison déterminante pour son avenir
Malgré les critiques évoquées plus haut, Carlo Ancelotti et le Real Madrid restent en mesure de réaliser, une fois plus, une grande saison. Effectivement, les Madrilènes sont encore en course en Liga, avec le même nombre de points que le Barça (qui a un match en retard), en Coupe du Roi (victoire 1-0 à la Real Sociedad pour le match aller des demi-finales) et en Ligue des champions où ils vont affronter Arsenal pour les quarts de finale.
Et on peut imaginer que si le Real Madrid réalise un triplé, dans le meilleur des cas, Carlo Ancelotti deviendrait presque intouchable. En revanche, si les Merengues ne remportent aucun de ces titres ou seulement la Coupe du Roi par exemple, le siège pourrait vite devenir éjectable pour Carlo Ancelotti quand on sait, en plus, que Xabi Alonso est désigné comme l'idéal successeur de l'entraîneur italien.