Le jour où le Chaudron a battu son record d'affluence devant Lille | OneFootball

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·29 de janeiro de 2025

Le jour où le Chaudron a battu son record d'affluence devant Lille

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Ils sont un peu moins nombreux ceux qui se souviennent que ce record a été établi lors d’un quart de finale aller de Coupe de France contre le Lille OSC, prochain adversaire des Verts actuels. Ils sont encore moins nombreux ceux qui savent que l’ASSE était, à cette époque, une équipe de deuxième division et enfin ils sont de moins en moins nombreux ceux qui étaient ce 11 mai 1985 dans les gradins du Chaudron, c’était il y a quarante ans.

Notons que la capacité théorique du stade était alors de 48 274 places. Inutile de préciser que ce record ne sera jamais approché. Pour mieux comprendre la raison d’une telle ferveur, il faut se replacer dans le contexte du moment. L’ASSE est le club de cœur du pays. Pour beaucoup, c’est Saint-Étienne qui a donné une fierté au football français, et qui même, a été le déclencheur des performances internationales qui suivront les épopées vertes, avec pour commencer un titre de champion d’Europe en 1984, et une mémorable demi-finale de Coupe du Monde à Séville en 1982.


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Mais voilà, à la stupeur de tous les amateurs de ballon rond, alors que le football français côtoyait les sommets, le club qui en était à l’origine était en train de sombrer, après avoir été la saison précédente, éjecté de l’élite et relégué dans l’enfer de la D2. C’était suite à un match de pré-barrages retour, disputé devant 45 000 personnes éberluées face au Racing Club de Paris (0-2). Grave défaite qui avait provoqué l’impensable et envoyé le peuple vert en enfer. Au coup de sifflet final une chape de plomb tomba sur le Chaudron, personne ne voulait y croire. Qui pouvait imaginer qu’au cours des quarante années qui allaient suivre, seule une modeste Coupe de la Ligue allait venir garnir l’étagère à trophées du club.

L’affaire de la caisse noire, dont on n’avait pas soupçonné la funeste gravité, était passée par là. Au club, il ne restait plus rien ni presque plus personne de la belle époque. Pourtant lorsque arrive ce quart de finale de Coupe de France contre Lille, l’espoir était revenu. L’ASSE venait de terminer deuxième de son groupe de D2 dernière Nice et avait ainsi obtenu le droit de disputer prochainement un tour de barrages d’accession contre Rennes. Une malencontreuse défaite à l’avant-dernière journée devant le Montpellier, la Paillade de Robert Nouzaret et Laurent Blanc avait privé les hommes d’Henryk Kasperczak d’une remontée directe.

Précédemment, preuve avait déjà été faite que le peuple vert qui avait du mal à digérer ce championnat du deuxième étage, profitait de la moindre occasion pour retrouver le parfum du plus haut niveau. Au cours de la même saison, une autre rencontre, face à un club de D1 avait déjà battu le record d’affluence de Geoffroy-Guichard et ça presque tout le monde l’a oublié. Un mois avant Lille, c’est Lens qui était venu défier les Verts sur leur pelouse en huitième de finale retour de la Coupe de France. 46 352 personnes avaient assisté à la victoire (2-1) et à la qualification des Stéphanois. Cette affluence est encore aujourd’hui la troisième de l’histoire du Chaudron toutes compétitions et toutes disciplines confondues, juste derrière un France-Yougoslavie de l’Euro 84 (3-2) suivi par 47 589 spectateurs, avec un triplé de Michel Platini.

Comme le RC Lens, le LOSC chutera à Geoffroy-Guichard (1-0) le jour du record, mais se qualifiera au retour pour la demi-finale, en inscrivant un but de plus (2-0). L’ASSE dernier club de D2 encore en course quitte la compétition par la grande porte.

Malheureusement le match de pré-barrage d’accession qui suivra, devant le Stade Rennais, provoquera la même immense désillusion (0-2) que celle subie la saison précédente avec la relégation, face au RC Paris. Il faudra patienter une saison supplémentaire pour remonter, et encore se contenter d’un «derby de deuxième division» car les banlieusards y sont également. Eux devront y rester un petit peu plus longtemps.

Les noms des joueurs stéphanois qui ont foulé la pelouse du Chaudron devant la plus importante affluence de son histoire et qui peuvent dire «j’y étais», méritent d’être cités : Jean Castaneda - Patrice Ferri - Thierry Oleksiak - Didier Gilles - Eric Claveloux - Jean-François Daniel- Jean-Luc Ribar - Robert Sab - Daniel Sanchez - Carlos Diarté - Roger Milla (buteur). Patrice Chillet et Daniel Cangini entrés en cours de match. L'entraineur était Henryk Kasperczak, l'arbitre, le meilleur de tous, Michel Vautrot.

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