« Le football est parfois bizarre » : L’analyse et les déclarations de Bruno Genesio après FC Lorient – LOSC | OneFootball

Sur le banc, Bruno Genesio a lui aussi vécu un match irrationnel ce samedi entre le LOSC et le FC Lorient (1-7). Il a néanmoins estimé que le travail de sape du premier acte avait fini par payer.

Battu lors de ses trois derniers déplacements dans le Morbihan, dont une volée (4-1) subie il y a deux ans, le LOSC s’avançait méfiant dans l’enceinte du Moustoir. Il semblait d’ailleurs avoir des raisons de l’être, puisque le tableau d’affichage était resté bloqué à la pause. Les Dogues ne parvenaient guère à transpercer le bloc compact des locaux. Cette période a pourtant été utile et tout a ensuite basculé au retour des vestiaires.

« C’est difficile de savoir ce qu’il s’est passé, souriait de lui-même Bruno Genesio lors de son passage en conférence de presse au coup de sifflet final. La première mi-temps, même si elle n’a pas été très aboutie en termes d’occasion de but, elle nous a aidés à faire ce qu’on a fait en deuxième période parce qu’on a beaucoup fait courir cette équipe lorientaise, estimait-il. Ils étaient très bien positionnés, ils ont très bien défendu, ils ont énormément fermé les espaces à l’intérieur du jeu. Il fallait être patient, il fallait aller d’un côté, de l’autre, les déplacer sur la largeur… C’est ce qu’on a réussi à faire, sans se créer trop d’occasion à part en fin de mi-temps (tête de Benjamin André, notamment, ndlr). Mais ça a porté ses fruits. »

« En deuxième mi-temps, on a surtout la réussite de marquer très tôt (46’), jugeait le technicien lillois. C’est ce qui a changé un petit peu la donne tactique du match, parce que, forcément, ils ont été obligés de se livrer un peu plus. » Et c’est là que les Merlus ont déchanté : « Vu les qualités techniques et la vitesse de nos attaquants, ça nous a permis d’exploiter les espaces qui étaient libérés dans le dos de la défense. »

Le vent a tourné dans le bon sens

Toujours très mesuré dans ses propos, Bruno Genesio a estimé que les Dogues avaient évolué sous une belle étoile ce samedi à Lorient : « Des fois, il y a des matchs comme ça où tout vous réussit, On ouvre le score, il y a le pénalty qui est finalement hors-jeu, donc pas de pénalty, et sur l’action d’après, on met le deuxième but, relatait-il. Le foot est parfois bizarre, et ça se joue finalement sur pas grand-chose. On ne saura jamais ce qui se serait passé si le joueur lorientais n’avait pas été hors-jeu et qu’ils avaient égalisé à ce moment-là (sur la main de Romain Perraud, ndlr) », prêt à embrasser l’idée que des univers parallèles existent.

« Là, les choses ont tourné en notre faveur. Bon, c’est aussi parce qu’on a fait ce qu’il fallait pour qu’elles tournent dans ce sens », finissait quand même par nuancer le technicien lillois.

La valeur équipe

Enfin, Bruno Genesio concluait son discours en mettant en lumière le collectif, son collectif. Même sans Olivier Giroud, sa star offensive de ce début de saison, le LOSC a su inscrire sept buts à Lorient et ce n’est pas rien : « L’équipe a pris beaucoup de plaisir. Tout le monde a beaucoup participé, ceux qui sont rentrés aussi, lâchait-il, saluant le travail abattu par ses remplaçants.

Depuis le début de saison, tous les joueurs qui rentrent apportent quelque chose à cette équipe, dans un sens ou dans l’autre. Ça montre que notre équipe est une vraie équipe », se satisfaisait-il samedi, dans les entrailles du Moustoir. Même sans Olivier Giroud, ni Edon Zhegrova, Bruno Genesio avait de quoi avoir le sourire à Lorient, humilié (1-7) sur ses terres.