Jean-Louis Gasset : « Je voulais être sélectionneur. Comme me dit le Président, j’ai été l’architecte. Et ça me va très bien » | OneFootball

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·06 de março de 2025

Jean-Louis Gasset : « Je voulais être sélectionneur. Comme me dit le Président, j’ai été l’architecte. Et ça me va très bien »

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Pour Villes Lumières, l’ancien entraineur des Girondins de Bordeaux, Jean-Louis Gasset, est revenu sur ses deux années à la tête de la sélection de la Côte d’Ivoire. Au moment de la CAN, et après la défaite 4-0 contre la Guinée Equatoriale, il choisit de démissionner afin de créer un électrochoc pour la suite de la compétition. Choix gagnant puisque la Côte d’Ivoire remportera la Coupe d’Afrique des Nations.

« Je suis frustré de ne pas l’avoir vécu. Je l’ai vécu dans mon canapé, je voyais la liesse dans le pays, c’était tout ce que je voulais connaitre. Je voulais être sélectionneur. Quand la Côte d’Ivoire m’a téléphoné, ils organisaient la CAN deux ans après, et j’ai passé deux ans où j’ai découvert les pépites du football ivoirien. J’ai convaincu des grands joueurs de revenir. Comme me dit le Président, j’ai été l’architecte. Et ça me va très bien. Mais au feeling, on gagne le match d’ouverture. Il y a trois qualifiés par poule. On perd contre le Nigéria sur un pénalty litigieux. On a eu l’impression qu’on jouait notre vie contre la Guinée Equatoriale alors que même un match nul… Mais c’est de ma faute, j’aurais dû dire qu’on y part tranquille… mais il fallait finir premier pour éviter telle ou telle équipe. Je me suis enflammé comme tous les gens. Et là, scénario catastrophe. J’ai eu une impression bizarre après le match, le pays s’effondre (4-0). Malgré la possibilité de qualification… C’est le Maroc, en battant une équipe, qui nous qualifie. Ma réflexion est toute autre après le match quand je sens la colère. Je vais voir le Président, en lui disant qu’il faut faire un contre-événement. J’avais perdu des joueurs, je l’ai senti. Je m’étais enfermé à certains joueurs. Ils avaient une assurance avec moi, pour les joueurs que j’ai fait revenir, de jouer, alors que le métier et la vie sont faits de concurrence, de remise en cause. J’ai senti que je me suis enfermé tout seul. Je l’ai dit au Président, que s’il voulait faire quelque chose, qu’il fallait qu’il accepte ma démission. Des fois dans la vie, vous avez une vision. Ce n’est pas toujours juste, mais c’était ma conviction ».

Ce que le Président accepta, avec la suite que l’on connait.


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« Il met la nuit pour accepter. Le lendemain matin il me voit, et accepte. Il met Emerse Faé. Je le vois, il était mon adjoint, et je lui dis que c’est la chance de sa vie, mais qu’il faut faire des choix forts. Il n’avait plus le même truc que moi. Il joue le Sénégal, et de là il gagne tout. Il est le meilleur entraineur africain cette année, donc bravo à lui. Bien sûr que quand je les vois soulever la CAN… Mais quelque part, les témoignages des joueurs… J’avais fait une sélection pour aller au bout, l’architecte, comme me dit le Président… J’ai un manque parce que je ne l’ai pas gagnée, mais j’ai remplis ma mission. La vie n’est que comme ça ».

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