« Je suis un homme de paix » : Gattuso face à la polémique Italie-Israël | OneFootball

Comme la raconte La Repubblica, à Coverciano, avant les qualifications pour le Mondial 2026 contre l’Estonie (vendredi à Bergame) et Israël (le 8 septembre à Debrecen), Rino Gattuso n’a éludé aucune question. La plus délicate concernait le match retour prévu le 14 octobre à Udine face aux Israéliens, en plein climat de tensions internationales.

Le sélectionneur a exprimé ses émotions devant le président de la FIGC, Gabriele Gravina : « Je suis un homme de paix et ça me fait mal de voir des civils et des enfants touchés. Mais Israël est dans notre groupe et nous devons jouer. La FIGC travaille pour garantir une sécurité parfaite. Notre devoir est de faire notre métier, mais j’espère une solution de paix, pas seulement là-bas. »

À Udine, le maire Alberto Felice De Toni s’oppose pourtant à la tenue de la rencontre. Déjà réticent l’an dernier pour un match de Ligue des Nations, il estime aujourd’hui qu’« au regard d’un drame sans équivalent depuis 80 ans, jouer maintenant serait inopportun ». Selon lui, le risque d’incidents est réel. Une pétition, forte de 20 000 signatures, demande également l’annulation du match.

Le gouvernement italien maintient pour l’instant la rencontre. Le ministère de l’Intérieur affirme que la sécurité sera garantie. Le ministre des Transports Matteo Salvini a ajouté : « Le sport rapproche les peuples, il n’est pas un moment de haine. » Maurizio Gasparri, président des sénateurs de Forza Italia, soutient le sélectionneur : « Gattuso a raison, l’attitude du maire est irresponsable. »

En coulisses, la FIGC envisage de coupler l’événement avec une initiative humanitaire en partenariat avec l’UEFA Foundation for Children, au profit des victimes civiles. Entre pression politique, contestations locales et appels à la paix, le match d’Udine dépasse déjà le simple cadre sportif.