Real France
·30 de junho de 2025
"Je suis toujours le même joueur que celui qui prenait la place de Gareth Bale"

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·30 de junho de 2025
Jesé Rodriguez, dans une interview pour AS, fait le point sur sa situation et se remémore les bons moments de sa carrière.
De retour chez lui, à Las Palmas, Jesé Rodríguez s’entraîne en attendant une nouvelle aventure. À 31 ans, l’ancien joueur du Real Madrid garde un œil attentif sur son ancien club.
"Je suis libre de tout contrat. Johor (en Malaisie) a été une bonne expérience. Les gens disent que j'étais blessé... mais ce n'est pas vrai. J'ai fait mes stats. Beaucoup de choses ont été dites, mais sans me connaître. Je suis maintenant ouvert à toute proposition, ouvert à d'autres ligues, à jouer en Espagne. L'important c’est d'être prêt. Ma motivation est intacte".
Aujourd’hui, Jesé veut surtout tourner la page et finir sa carrière sur une belle note. "Il y a des pensées qui vous viennent, je ne vais pas vous mentir. Si je n'avais pas eu cette blessure... C'est normal d'y penser. Mais c'est pour cela que je veux terminer ma carrière en accomplissant quelque chose de beau. Terminer le football d'une autre manière. Et je pense que le football me réserve quelque chose".
Il n’oublie pas ses années au Real Madrid : "J'ai beaucoup apprécié cette expérience. Les poids lourds m'ont beaucoup aidé. C'étaient de très grands joueurs et nous avons remporté des titres. Quand vous remportez des titres dans la meilleure équipe du monde, vous ressentez des choses que vous n'avez jamais ressenties auparavant".
Il garde quelques bons souvenirs de ses relations dans le vestiaire, notamment avec Cristiano : "Nous avons perdu contact il y a quelque temps, mais je suis sûr que si nous nous voyons ou si je lui écris, nous discuterons. C'est avec Sergio Ramos que j'ai encore de très bonnes relations". Il se souvient de ce surnom (El Bichito) que Cristiano lui donnait : "C'est vrai. Il aimait bien ça et moi aussi. Cristiano m'appelait comme ça tous les jours (rires). À l'époque, je rivalisais avec Bale pour la place de titulaire. Un jour, c'était lui qui jouait, le lendemain, c'était moi... jusqu'à ce que je me blesse".
Photo Gonzalo Moreno / Getty Images
Après son départ du Real, Jesé a tenté sa chance au PSG. "Dès mon arrivée à Paris, j'ai eu une appendicite bizarre. Ça m'a mis KO. J'ai été opéré en urgence. La convalescence a été très difficile. Je suis revenu en hiver, alors que les postes étaient déjà attribués et que les joueurs étaient en meilleure forme physique que moi".
Il regrette aussi un manque de confiance à son retour de blessure : "Quand vous revenez après une blessure aussi longue, vous avez besoin que quelqu'un vous fasse entièrement confiance. Je n'ai pas eu la chance qu'on me dise : 'Je vais le faire jouer, quoi qu'il arrive'. Parce que j'étais prêt. Mais quand vous sortez d'une blessure, vous avez besoin de jouer et de jouer pour perdre vos peurs et retrouver confiance. Quand je me suis blessé, Ancelotti était là, et quand je me suis rétabli, il est parti et Zidane a pris sa place".
Jesé a aussi connu Xabi Alonso en tant que joueur. Il n’est pas surpris de le voir entraîner aujourd’hui : "J'ai joué plusieurs années avec lui, oui. D'abord quand je suis passé du Castilla à l'entraînement, puis je l'ai retrouvé dans l'équipe première. On voyait qu'il allait être un bon entraîneur. Pendant les matchs, il corrigeait toujours, sérieux, respectueux. À la 50e minute, il me criait : 'Ferme cette zone là !'... et je le faisais, je fermais. On voyait qu'il allait être un grand entraîneur".
Sur ses chances de réussir au Real, Jesé reste prudent : "Le problème, c'est que les gens veulent des résultats immédiats. Il faut laisser du temps aux gens. Ce n'est pas si facile. Xabi arrive avec un système différent et des méthodes différentes. De plus, il doit imposer son style à des poids lourds. Ils doivent croire en lui et lui laisser du temps".
L’ancien attaquant madrilène suit d’ailleurs la Coupe du monde des clubs de près : "Je regarde beaucoup le football, j'adore ça. On ne peut jamais écarter le Real Madrid, mais il y a peut-être d'autres équipes plus fortes. J'espère qu'il va gagner. Il faut tenir compte du fait que les joueurs sortent d'une longue saison, qu'il fait chaud, que les horaires sont compliqués... Ce n'est pas facile de jouer. J'aime cette compétition".
Sur le traitement que le monde du football lui a réservé dans sa carrière, Jesé répond : "C'est mitigé, je pense. Il y a des gens qui me respectent et d'autres qui ne me respectent pas. J'ai ressenti du manque de respect, mais aussi des compliments. Ceux qui me connaissent savent qui je suis, en tant que joueur et en tant que personne, et les autres ne m'empêchent pas de dormir. Chaque joueur a sa carrière. Ni avant, parce que je marquais 15 buts et prenait la place de Gareth Bale, ni maintenant parce que je suis dans une autre période... Je suis toujours le même".
Quand à la retraite, Jesé n’y pense pas. "Impossible. Je veux jouer encore de nombreuses années. C'est quelque chose que vous devez ressentir. Depuis notre plus jeune âge, certains d'entre nous sont habitués à cela : la compétition, l'entraînement, faire partie d'une équipe... Tant que je ne perds pas cette motivation, je ne me fixe pas de limite. Jusqu'à ce que mon corps en décide autrement. Il me reste encore quelques années à un bon niveau".
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