« Je reviens de très loin », Loïc Badé (ex-RC Lens) s’est demandé s’il n’était pas « une arnaque » | OneFootball

Titulaire face à l’Allemagne (2-0) à l’occasion du match victorieux des Bleus pour la troisième place de la Ligue des Nations, Loïc Badé mesure le chemin parcouru depuis son départ du RC Lens. Après les galères à Rennes et en Angleterre, le défenseur central revit au FC Séville.

Loïc Badé des maux aux Bleus

« Je reviens des ténèbres« . En moins de trois ans, Loïc Badé est passé du banc de touche à Nottingham Forrest à une place dans le onze de départ de l’équipe de France durant la toute dernière trêve internationale. « Je reviens de très loin. J’ai eu la chance de tomber sur le Séville FC à la fin de mon prêt à Nottingham, ça m’a redonné des couleurs« , savoure le défenseur central passé par le RC Lens lors de la saison 2020/2021, dans les colonnes de l’Equipe.

D’autant que le natif de Sévres avoue « qu’il y a plein de doutes qui s’installent » quand les choses commencent à mal tourner. « Ce que j’ai vécu là-bas (Nottingham Forrest, NDLR), c’est l’une des pires situations pour un joueur. On se pose des questions : « Est-ce que j’ai encore le niveau ? », « Est-ce que finalement je ne suis pas juste une arnaque (rires) ? » C’est un cercle vicieux. Moins on joue, plus on perd confiance. Et quand tu vas jouer, tu as peur de mal faire. J’ai eu la chance d’être bien entouré. »

La Coupe du monde, un objectif avoué

Johnny Fidelin/Icon Sport

Ce qui lui a permis d’aborder avec une certaine forme de sérénité ses premiers pas en équipe de France, où « on peut très vite être impressionné » au regard « du parcours des joueurs qui sont là. » « J’ai une personnalité qui me fait me dire : « Il faut tout donner pour être au niveau. » On a la chance, en équipe de France, d’avoir un super groupe et staff. Le sélectionneur est venu me voir en me disant : « Reste naturel, si t’es appelé, c’est que j’estime que tu as le niveau. » Ce mot-là et le fait que les joueurs soient top, ça t’aide. »

Aujourd’hui, le moral gonflé à bloc, Loïc Badé a le « sentiment d’avoir les capacités pour faire partie » du groupe qui disputera la Coupe du monde en 2026. « C’est à moi de montrer que je mérite ma place. Je ne veux pas m’enflammer, mais c’est un objectif, clame-t-il. Et si c’est un objectif, c’est que c’est atteignable. » Et même si la concurrence est féroce en défense centrale, l’ancien Lensois aura sûrement sa carte à jouer, notamment s’il est à la hauteur de sa réputation de joueur qui s’intègre bien au sein d’un vestiaire.

Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport