FC Nantes. Qui est Uros Radakovic, la nouvelle recrue des Canaris ? | OneFootball

Avec les départs de Pallois et de Saïdou Sow, en attendant ceux potentiels de Jean-Charles Castelletto ou encore de Nathan Zézé, le FC Nantes souhaitait apporter de l’expérience en défense centrale. La cellule de recrutement, avec l’aval du nouveau coach Luis Castro, a validé l’arrivée d’Uros Radakovic, qui arrive libre de Sivasspor en Turquie. Grand gabarit (1m94, 89kg), âgé de 31 ans. Intéressons-nous à l’histoire de ce garçon, qui foulera les pelouses de Ligue 1 cette saison. Portrait complet.

Enfance

Uroš Radaković naît à Belgrade en Yougoslavie le 31 mars 1994. Ville où sa famille s’est installée depuis toujours, ses deux parents sont serbes. Le jeune Uros se passionne très tôt pour le football et ses performances locales lui ouvrent les portes de la prestigieuse académie de l’Étoile Rouge de Belgrade où il connaîtra la quasi-totalité de ses classes juniors.

Déjà très jeune, Uros a un gabarit plus important que les autres et, dès son plus jeune âge, on nourrit en lui de grands espoirs. Son profil de défenseur se démarque beaucoup au sein de la formation du club. À tel point que dès ses 16 ans, il est appelé avec la sélection des U17 de la Serbie. Il disputera 18 matchs et inscrira 3 buts avec cette catégorie de sélection en un peu moins de deux ans.

À l’âge de 17 ans, lorsqu’il commence à être le moment de discuter d’un contrat professionnel, l’Étoile Rouge de Belgrade botte en touche auprès d’Uros Radakovic et son entourage. Le club serbe essaye de gagner du temps mais sait pertinemment qu’il risque de perdre un de ses jeunes talents du centre de formation, motif : le club compte déjà 10 défenseurs centraux sous contrat pro. Et mise beaucoup d’espoirs sur le jeune Nikola Maksimovic, alors âgé de 20 ans, pépite du club et qui, par ailleurs, poursuivra sa carrière à Naples notamment.

Débuts professionnels

En accord avec sa famille et son agent, Uros souhaite donc signer un contrat pro à tout prix, quel qu’en soit le lieu. Il est repéré par Salvatore Bagni en 2011, qui le fait signer à Bologne l’été suivant. En Italie, où il sera immédiatement envoyé en prêt à Novi Sad en seconde division serbe pour que le joueur reste pas trop loin de sa famille tout en engrangeant du temps de jeu en professionnel. Après une saison où il aura joué 19 matchs en D2 serbe, le jeune Uros revient fièrement à Bologne avec la ferme intention de s’y imposer. Hélas, il ne jouera que trois matchs sous le maillot des Rossoblu, barré par la concurrence et certainement encore trop faible face à la rigueur défensive présente en Serie A.

Il est prêté en Serie B à l’hiver 2014 du côté de Novara Calcio, sans plus de réussite.

Direction la République tchèque

Après une nouvelle saison blanche à Bologne et désormais âgé de 21 ans, Uros Radakovic est prêté en République tchèque du côté du Sigma Olomouc, une aventure qui va complètement faire basculer sa carrière. Le défenseur serbe va briller en D1 tchèque, et enfin confirmer les espoirs qui étaient placés en lui lors de sa formation à l’Étoile Rouge de Belgrade. À tel point qu’il recevra même un appel du sélectionneur de l’équipe Espoirs de Serbie pour honorer sa première sélection.

Le club tchèque lève logiquement son option d’achat et Uros peut enfin tourner cette triste page à Bologne où il n’aura jamais eu sa chance. Il enchaînera par la suite deux saisons pleines avec le Sigma Olomouc, attirant le regard des meilleurs clubs du pays, et c’est finalement au Sparta Prague qu’il signera à l’été 2018 contre un chèque de 600 000 euros.

La valse des prêts

Hélas, il ne répondra jamais aux attentes du club. Après une première saison avec 25 matchs joués, le Sparta décide de le prêter en Russie à Orenburg où il livrera de belles performances en tant qu’axial dans une défense à trois. Mais de retour au Sparta Prague, on lui fait comprendre qu’il n’est plus la priorité du club. Débute alors bon nombre de prêts : à Astana (Kazakhstan), puis au Wisła Kraków (Pologne), d’août 2020 à juin 2021. Sans franche réussite, le joueur ayant attrapé une forme violente du coronavirus le privant de nombreux matchs, ainsi que de petites blessures musculaires suffisantes pour l’éloigner des terrains. Néanmoins, ses anciennes bonnes performances en Russie attirent le club d’Arsenal Tula, convaincu que le joueur peut redevenir le taulier qu’il était. Le club russe lui offrira un contrat d’un an, qui ne sera pas renouvelé après un second passage plus compliqué dans le pays (18 matchs joués).

La Turquie comme remède

Le 24 juillet 2022, le MKE Ankaragücü le fait venir gratuitement en Turquie pour le relancer alors qu’il est censé être dans la force de l’âge à 28 ans. Deux ans passés au club, plus de 60 matchs joués, trois buts inscrits, Uros est enfin devenu le taulier d’une équipe. Une belle expérience qui lui redonne espoir dans sa carrière. Et à l’issue de son contrat, et malgré la descente d’Ankaragücü, il reste en Super Lig car Sivasspor lui propose un contrat d’une saison en juillet dernier.

Il aura disputé 32 matchs cette saison pour 4 buts inscrits. De grosses erreurs encore, lui ayant coûté 4 cartons rouges plus qu’évitables, donc l’interrogation persiste quant à son adaptation en Ligue 1. Il a semblé être en difficulté face à la vivacité de certains attaquants… Bien que sa saison ne soit pas ratée pour autant, il a affiché certaines limites. Sivasspor, le club de Samuel Moutoussamy également, a été relégué à l’issue de la saison.

Uros Radakovic arrive donc libre au FC Nantes après avoir connu de nombreux clubs. Nous suivrons avec attention quelle est l’idée derrière ce recrutement : de l’expérience dans le vestiaire ou un véritable taulier sur le terrain ? En suivant Luis Castro à Dunkerque, on s’aperçoit que l’entraîneur portugais apprécie avoir de l’expérience en défense centrale, notamment à la relance. Affaire à suivre !