Tribune Nantaise
·29 de janeiro de 2025
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Francis Coquelin naît non loin de Nantes, à Laval, en Mayenne, le 13 mai 1991. Il connaît ses premiers pas dans le football à l’AS Bourny, le club de son quartier d’enfance. Dès l’âge de sept ans, le joueur marque les esprits par son talent. « Il était déjà au-dessus du lot, il avait une qualité de passe énorme », souligne le vice-président du club, Philippe Macé, pour SoFoot en 2015.
Il est repéré en 2005 par le club de la ville, le Stade Lavallois, où il semble rapidement être au-dessus du lot. Il impressionne les observateurs par sa capacité à écouter les conseils qui lui sont donnés et à progresser à vue d’œil. Le tout est facilité par une aisance technique déconcertante pour un si jeune joueur.
Il signe un contrat aspirant avec le Stade Lavallois au printemps 2006. Francis Coquelin participera à son premier stage de détection à Clairefontaine en février de l’année suivante. En avril 2007, il est finaliste du Challenge Marcel-Bois, dont il sera élu meilleur joueur.
Doublement surclassé, il dispute une demi-saison en CFA2 en 2008. La presse locale rapporte même à l’époque que le FC Nantes dispose de l’accord de Coquelin pour signer avec le club des bords de l’Erdre. Nantes souhaitait alors profiter de la situation compliquée à Laval pour le récupérer et le lancer en professionnel.
Finalement, ce transfert n’aura pas lieu, et c’est lors des qualifications du Championnat d’Europe espoirs que Francis Coquelin attire l’attention des dirigeants d’Arsenal. Séduit par son profil, le club anglais manifeste rapidement son intérêt et prend contact avec le joueur, déjà convaincu à l’idée de rejoindre l’Angleterre.
« Arsène Wenger en personne m’a appelé (…) Nous avons échangé, il m’a présenté le club ainsi que la vie qui m’attendait là-bas… Je suis persuadé qu’Arsenal est le meilleur choix pour ma progression », déclare-t-il pour le média Laval Maville.
En juin 2008, les Gunners le recrutent pour 300 000 €. Le jeune milieu prometteur quitte la France à 17 ans pour tenter l’aventure londonienne.
Une première apparition en septembre en League Cup, mais très vite, le Mayennais souffre de la concurrence chez les Gunners. Fabregas, Alexander Song ou encore Tomas Rosicky le devancent largement dans la hiérarchie. Démarre alors la valse des prêts qui lancera réellement la carrière du jeune Francis Coquelin.
Il connaîtra d’abord la Ligue 1 avec le FC Lorient de Christian Gourcuff. Installé dans le fidèle 4-4-2 de l’entraîneur breton, le jeune milieu s’impose dans l’entrejeu des Merlus pour connaître une première saison pleine en professionnel.
Une petite info qui va plaire aux Nantais : Francis Coquelin inscrit le premier but de sa carrière en offrant la victoire aux siens face… au Stade Rennais.
De retour à Arsenal, Coquelin connaît deux saisons parmi la rotation. Il disputera près de 90 matchs entre 2011 et 2013, avec une prolongation à la clé et l’ambition de s’imposer chez les Gunners.
Mais pour franchir ce dernier palier, le Mayennais est prêté en Allemagne à Fribourg. Coquelin ne réussit pas à s’imposer sur le long terme et finit la saison en ayant disputé 24 matchs. Le quotidien Bild le classe parmi les plus grandes erreurs de transfert de la saison.
Indésirable chez les Gunners, Arsène Wenger envoie son joueur en prêt à Charlton en seconde division anglaise. Mais quelques semaines après l’opération, Arsenal est contraint de rappeler son joueur à la suite d’une pléiade de blessures touchant l’entrejeu du club londonien. Un moment décisif dans la carrière de Francis Coquelin.
Titularisé face à West Ham pour le dernier match de l’année, il s’impose rapidement dans un rôle de sentinelle et ne quitte plus le onze de départ.
Devenu un élément clé de l’équipe, il reçoit les louanges des anciennes légendes d’Arsenal. Robert Pirès souligne son impact : « Défensivement, il est plus solide que les autres milieux d’Arsenal. C’est un véritable guerrier, il apporte plus d’agressivité à son poste, ce qui est essentiel. Il travaille énormément et se déplace avec intelligence. »
De son côté, Thierry Henry le surnomme le « policeman » ou encore le « Lieutenant Columbo » des Gunners, en référence à son engagement sans faille et sa capacité à ne jamais lâcher son adversaire.
Pour Arsène Wenger, le parcours de Coquelin est avant tout « la récompense de sa force mentale (…) Il a toujours su se remettre en question, ne jamais baisser les bras et relever les défis. C’est une satisfaction de voir que ceux qui persévèrent finissent par être récompensés. », déclare-t-il auprès de la presse londonienne.
Après deux ans de lutte face à une forte concurrence à son poste à Arsenal, il rejoint Valence le 11 janvier 2018 pour environ 12 millions d’euros. Il s’engage pour quatre saisons et demie, jusqu’en 2022.
Dans un club qualifié deux années consécutives pour la Ligue des Champions, malgré les blessures, il dispute 89 matchs en deux ans et demi et remporte la Copa del Rey en 2019.
À l’été 2020, il se déplace de quelques kilomètres dans la banlieue de Valence, à Villarreal, pour rejoindre le Sous-Marin Jaune. Sous les ordres d’Unai Emery, son parcours là-bas est surtout bonifié par de belles performances en Coupe d’Europe.
On pense tous à l’épopée en Ligue des Champions en 2022, dans laquelle il est un élément clé du jeu espagnol.
Au terme d’une épopée mémorable en Ligue Europa, Villarreal et Francis Coquelin décrochent leur premier titre européen en s’imposant en finale face à Manchester United. Cette rencontre se conclut par une séance de tirs au but intense, marquée par l’échec du gardien mancunien David de Gea face à son homologue argentin Gerónimo Rulli. Imperturbable, Francis Coquelin transforme son tir avec sang-froid.
Ces dernières saisons avec le Sous-Marin Jaune seront plus délicates, avec des blessures à répétition, mais surtout une baisse de performance dans l’entrejeu où son volume de jeu a nettement baissé.
Son contrat se terminait en juillet dernier. Depuis, Francis Coquelin est sans club et s’entraîne avec un préparateur physique.
Depuis hier matin, le joueur est à l’essai au FC Nantes. Alors, serait-ce une bonne idée de relancer le milieu au CV XXL ?
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