Euro F : le Portugal à l’aube d’un immense tournant de son histoire ? | OneFootball

Après avoir réalisé un excellent travail durant de nombreuses années à la tête de l’équipe féminine du Portugal, Francisco Neto semble, plus que jamais, sur le départ.

Cet Euro féminin pouvait être l’opportunité de franchir un nouveau palier pour le Portugal. Avec des joueuses évoluant désormais dans les clubs les plus réputés d’Europe, à l’image de la milieu offensive du Barça, Kika Nazareth, et l’expérience accumulée durant les précédentes phases finales des grandes compétitions internationales, les Navegadoras arrivaient avec l’ambition de sortir des poules pour la première fois de leur histoire. Mais le rêve a rapidement tourné au cauchemar.

Un bilan inquiétant pour le Portugal

Le Portugal quitte la compétition dès la phase de groupes, avec un seul point glané, deux buts marqués et huit encaissés en l’espace de trois matchs. Pire encore : cela représente la pire performance des Navegadoras en phase finale. Les statistiques sont sans appel : en sept matchs d’Euro, la sélection féminine n’a pas remporté la moindre rencontre.

L’année 2025, censée symboliser une montée en puissance, s’est transformée en un enchaînement de désillusions. Le groupe emmené par Francisco Neto n’a remporté qu’une seule victoire en dix matchs, pour 29 buts encaissés et seulement 7 inscrits.

Francisco Neto, l’artisan du passé mais pas du futur ?

En poste depuis 2014, Francisco Neto a été l’un des grands bâtisseurs du football féminin portugais. C’est sous son mandat que le Portugal a disputé son premier Euro en 2017 et une Coupe du Monde en 2023. Mais aujourd’hui, le constat est clair : le projet stagne.

Les critiques se multiplient sur le manque d’idées offensives, une gestion contestée des talents et une incapacité à faire évoluer l’équipe vers le niveau des meilleures nations européennes. Malgré la terrible désilusion, avec cette élimination précoce dès la phase de poules, le sélectionneur portugais a tenu à relativiser en conférence de presse.

« Nous avons constamment progressé durant les matchs. Entre le match contre l’Espagne et celui face à la Belgique, nous avons progressé », a-t-il lancé, avant d’avouer qu’il espérait un meilleur parcours. Derrière cette déclaration, nombreux sont ceux qui estiment qu’un nouveau souffle est nécessaire pour permettre au Portugal de rivaliser avec ses voisins européens.

Le moment d’un renouveau ?

La Fédération portugaise de football (FPF), désormais dirigée par Pedro Proença, est face à un choix crucial : poursuivre dans la continuité avec Francisco Neto ou amorcer une rupture pour initier un nouveau cycle. Les joueuses portugaises évoluent désormais dans des environnements compétitifs en Espagne, aux États-Unis ou encore au Mexique et il semble temps que la Seleção féminine traduise ce potentiel sur la scène internationale.

Après onze années d’excellent travail, force est de constater que Francisco Neto a peut-être atteint les limites de son mandat. Le Portugal pourrait ainsi avoir besoin d’un souffle neuf pour ne pas rester prisonnier de ses promesses non tenues.

Crédit photo : Alexander Hassenstein/Getty Images