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·04 de junho de 2025
Équipe de France : quand Zinédine Zidane ratait son rendez-vous avec le Tournoi Maurice-Revello

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En 1991, l'équipe de France entame le Tournoi Maurice-Revello, anciennement Tournoi de Toulon, dotée d'une génération dorée. Dans ses rangs, de futurs internationaux comme Patrice Loko, Bruno N'Gotty, Fabien Barthez et surtout ... Zinédine Zidane.
Ça y est, c'est parti ! Ce mardi 3 juin 2025, le Tournoi Maurice-Revello, anciennement intitulé Tournoi de Toulon, a lancé sa 51e édition. Sans trophée depuis 2022, l'équipe de France de Bernard Diomède, devancée par le Panama en 2023 puis l'Ukraine en 2024, est partie à la conquête d'un quatorzième sacre dans son histoire. Sélection la plus titrée de la compétition lancée en 1967, la France peut aussi se targuer d'avoir fait évoluer quelques futurs noms ronflants sur les terrains du Sud de l'Hexagone. Entre autres ? Jean-Pierre Papin, Luis Fernandez, Didier Deschamps, Laurent Blanc, Youri Djorkaeff, Thierry Henry, Robert Pirès, Hugo Lloris, David Ginola, Grégory Coupet, William Gallas ou encore Fabien Barthez.
Pour trouver trace du gardien de but ariégegois dans le tournoi, il faut remonter à l'année 1991. Dernier rempart du Toulouse FC, où il a été formé, le jeune portier partage le rectangle vert avec une génération prometteuse. Pascal Nouma, Bruno N'Gotty, Patrice Loko et surtout Zinédine Zidane sont aussi du groupe convoqué par Marc Bourrier. À l'époque, le meneur de jeu natif du quartier de la Castellane de Marseille n'est pas encore la star du football français, ni encore champion du monde, d'Europe ou Ballon d'Or. Loin de là. Sous les couleurs de l'AS Cannes dans une Division 1 découverte deux ans plus tôt, il représente davantage une promesse pour l'avenir. D'autant plus que le milieu de terrain offensif a déjà eu l'occasion de faire ses gammes auprès des équipes de France de jeunes. C'est donc naturellement qu'il intègre l'effectif chargé de rapporter un septième trophée lors du Tournoi de Toulon de 1991.
Sur sa route et celle des Tricolores se dressent trois autres sélections : les États-Unis, l'Écosse et la Pologne. Tout démarre à La Ciotat où, grâce à un doublé d'Olivier Pickeu et une autre réalisation de Jean-Manuel Thetis, l'équipe de France lance parfaitement sa compétition face aux USA (3-1). Tenue en échec ensuite par l'Écosse à Aubagne malgré un but de Loko (1-1), elle valide la première place du groupe et donc sa qualification pour la finale en venant à bout de la Pologne lors du troisième et dernier match disputé à Antibes (2-0). Les buteurs ? Loko à nouveau et Stéphane Roche. Mais toujours pas de Zinédine Zidane, qui trouve même le moyen d'être... expulsé durant la partie.
Conséquence : le double Z est privé de la finale contre l'Angleterre, l'autre favori à la victoire que la sélection française a déjà battu sur la dernière marche en 1985 et 1988. Alors, jamais deux sans trois ? Pas cette fois-ci. Sans son meneur de jeu au stade Mayol de Toulon, la jeune garde tricolore tombe sur un os nommé Alan Shearer. Unique buteur du match, la future star de Newcastle et des Three Lions boucle la 17e édition du Tournoi avec 7 buts à son compteur. Un record qui attendra 2012 pour être enfin égalé. Mais en attendant, le redoutable attaquant anglais est sacré meilleur joueur de l'échéance et vole clairement la vedette à celui dont on attendait forcément plus, Zinédine Zidane.
Muet devant les buts et absent de la finale pour cause de suspension, le meneur de jeu des Bleuets n'a pas franchement laissé son empreinte dans l'histoire du Tournoi. Mais c'est sûrement pour mieux rebondir. Trois ans après sa performance sans relief sur les stades sudistes, "Zizou" intègre l'équipe de France A dirigée par Aimé Jacquet. La première de ses 108 sélections sous le maillot frappé du coq ? Un doublé lors d'un match amical disputé à Bordeaux contre la République Tchèque, alors que sa sélection courait après le score (2-2).
La légende s'est ensuite construite à travers les années : son Mondial 98 en France ponctué d'un doublé mythique contre le Brésil en finale (3-0) puis récompensé d'un Ballon d'Or, l'Euro 2000 et ses coups de patte gagnants contre l'Espagne et le Portugal notamment. Et, enfin l'improbable épopée de 2006 en Allemagne : la sortie de sa retraite, la frayeur du premier tour, l'Espagne renvoyée à la maison, la masterclass contre le Brésil, la panenka puis le coup de sang contre l'Italie ... Le coup de sifflet final d'une carrière en sélection qui aura connu des hauts et des bas, mais que peu de monde aurait pu imaginer au printemps 1991 ...
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