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·15 de agosto de 2025
[Entretien] Robin Risser : «Je suis convaincu d’être au bon endroit»
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·15 de agosto de 2025
Il vient pour prendre la place laissée vacante après le départ de Brice Samba. Mathew Ryan avait assuré l’intérim lors de la deuxième partie de saison, mais son contrat n’a pas été prolongé, le RC Lens cherchant un profil différent. C’est donc Robin Risser, 20 ans, qui aura la lourde tâche de garder les buts lensois. Encore inconnu en Ligue 1, l’ancien Strasbourgeois compte bien faire ses preuves. Entretien au Saint George’s Park de Birmingham.
Lensois.com : Robin Risser, comment se sont noués les contacts avec Lens avant votre arrivée ? Je venais de partir pour l’Euro Espoirs, cet été. Malheureusement, je me suis blessé. J’avais déjà conscience de l’intérêt du club. Après, on ne savait pas vraiment qui allait être le coach à ce moment-là. Forcément, ça restait un peu en retrait. À partir du moment où le coach Pierre Sage a été validé, je pense qu’il a confirmé mon profil et tout le monde a commencé à faire les démarches. Au moment où je suis rentré de la sélection, le directeur sportif, Jean-Louis Leca, m’a appelé au téléphone. En plus, c’est un grand gardien du club, il connaît très bien le poste. Il a su trouver les bons mots. Il m’a exposé un projet qui était très cohérent et qui m’a beaucoup plu. Forcément, en tant qu’enfant du football, qui est aussi un grand gamin et un grand rêveur, quand un club comme le RC Lens t’appelle, c’est logique d’y aller.
Lens, ça vous parlait déjà auparavant ? Oui, bien sûr. C’est une grande ferveur, une grande famille. On ne m’avait dit que du bien de ce club et de tout ce qui entoure les gens ici. Même dans les médias, ou par ce que j’entendais. Jean-Louis, au téléphone, m’a donné une image encore plus positive. Même Andy (Diouf), en sélection, m’avait parlé de Lens en bien. Adrien Thomasson, que je connaissais un peu de Strasbourg, aussi. Pour moi, c’était la suite logique.
Lens compte sur vous en tant que numéro 1. Ce sera une grande première pour vous en Ligue 1. Vous vous sentez prêt à franchir le cap ? Oui, je me sens prêt. Je suis un jeune gardien, j’en ai conscience, et ça a pu faire peur à certains supporters. C’est normal. Je sais qu’il faut que j’apprenne ce qu’est la Ligue 1. C’est forcément un cran au-dessus de ce que j’ai connu. Je suis conscient que je vais faire des erreurs, mais je suis convaincu d’être au bon endroit. Je sais que le staff va bien m’accompagner. Les joueurs ici, c’est un groupe magnifique avec lequel je me sens déjà très bien. Je suis persuadé que les choses vont bien se passer.
Comment êtes-vous arrivé au football ? Je suis issu d’une famille viticole, de la terre. J’arrive avec beaucoup d’humilité. J’ai reçu une éducation qui m’a appris la valeur du travail. Je n’ai jamais manqué de rien, et je remercie le Seigneur et mes parents pour ça. Chez nous, on doit travailler pour mériter ce qu’on a. Je suis arrivé dans le foot grâce à mon parrain, qui était président du club du village d’à côté. Un jour, un peu comme un cadeau de Noël, il m’a dit que j’avais une licence. À partir de là, j’ai commencé à jouer. Je n’étais pas toujours gardien. Comme je le dis souvent, mes parents ont une entreprise viticole avec de grands bâtiments, une grande grange qui servait de but. Moi, j’étais le petit frère, alors c’est moi qui allais au but.
Que vous ont apporté les différents prêts dans votre carrière ? Le poste de gardien, c’est différent. Il faut une certaine maturité, du recul, et être prêt à affronter une pression particulière. Les choses se sont faites assez naturellement, car j’étais numéro 2 très jeune. Quand Eiji Kawashima, à Strasbourg, s’est blessé à l’épaule après la Coupe du Monde, le club a voulu continuer avec moi comme numéro 2. Mais j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. On s’est mis d’accord, avec mes agents et le club, pour que je parte jouer. L’adjoint de Strasbourg à l’époque est devenu coach à Dijon. Il m’a appelé et ça a été la suite logique. Il me connaissait très bien et m’a tout de suite donné sa confiance. J’ai découvert le rôle de numéro 1 dans un club ambitieux, qui venait de descendre en Ligue 2 et voulait remonter immédiatement. Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme prévu, mais ça a été un vrai apprentissage : assumer la pression, gérer les bons et les mauvais résultats, les séries négatives ou positives.
À la fin de cette saison, je suis revenu à Strasbourg en pensant que c’était mon moment, que j’avais franchi les paliers nécessaires. Mais ça ne s’est pas passé comme je l’imaginais. Après la préparation, il fallait que je continue à jouer. Une fois qu’on a goûté à ce rôle, on veut le garder. Je me sentais prêt… Était-ce réellement le cas ? On ne le saura jamais. Mais j’avais pris en assurance.
Alors vous êtes parti pour un nouveau prêt, cette fois au Red Star… Oui. J’ai dû prendre sur moi, car Strasbourg ne m’a pas laissé partir tout de suite. Sans rancune, j’ai continué à travailler dur, à faire le dos rond, convaincu qu’une opportunité viendrait. Le Red Star a fait appel à moi pour une mission maintien. En plus, j’étais joker médical, donc tout est allé très vite et tout s’est très bien passé. Je ne garde que des bons souvenirs de mes deux prêts.
Vous connaissiez déjà un peu Pierre Sage avant votre arrivée, paraît-il ? Oui. Pendant mon passage au Red Star, alors que nous étions en sprint final, Pierre Sage venait d’être remercié par Lyon. Il est passé au club, où il avait déjà travaillé avant. On a un peu discuté. C’était un échange classique, une première prise de contact, et ça s’était très bien passé. Quelques mois plus tard, on se retrouve, et ça fait plaisir.
Comment se passe votre intégration dans le groupe des gardiens, entouré par Régis Gurtner et Cédric Berthelin ? Franchement, c’est magnifique. Ce sont deux personnes fantastiques. Régis, j’en avais entendu beaucoup de bien. Il vient aussi d’Alsace, comme moi, donc ça facilite les échanges. C’est une personne incroyable, avec un CV et une longévité qui parlent pour lui. Je suis convaincu qu’il va m’apporter beaucoup. Et Cédric connaît très bien le club. C’est quelqu’un de très humain, toujours derrière ses gardiens. Depuis mon arrivée, il m’a très bien accueilli. Tout se passe bien et je suis impatient de continuer à apprendre.
C’est rassurant d’être au contact de ces gens-là ? Oui, forcément. Surtout à notre poste. On s’entraîne à part, on joue à part… Donc quand tout se passe bien dans le groupe, c’est plus facile. Comme je l’avais dit à Jean-Louis (Leca) au téléphone, pour moi, le groupe de gardiens est essentiel. Ce que font les numéros 2, 3 et 4 au quotidien, l’énergie qu’ils dégagent, c’est une ressource énorme. Ça me donne encore plus envie de me dépasser pour eux. Je ne me fixe aucune limite. C’est un vrai privilège d’être ici à Lens. Je suis impatient de rencontrer les supporters, de jouer pour ce club et pour toute son histoire. On veut faire une grosse saison collective, et moi, individuellement, je veux performer. Je me sens bien ici, et c’est déjà beaucoup.
Entretien mené par Eloïse De Mester.
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