Endrick freiné dans son envol par la concurrence au Real Madrid | OneFootball

Alors que les projecteurs sont braqués sur Vinicius Jr., Mbappé et Rodrygo, un autre attaquant se fait discret, mais marque beaucoup : Endrick. Pourtant, malgré son rendement, son temps de jeu reste famélique. Et à l’approche des grandes échéances à venir, difficile de ne pas s’interroger : ne serait-il pas plus judicieux pour lui de s’épanouir ailleurs que dans la capitale espagnole ?

Peu de minutes, beaucoup de talent

636 minutes. C’est le total de jeu cumulé par Endrick cette saison. Avant-dernier du classement des joueurs les plus utilisés par Ancelotti, il ne devance que David Alaba, blessé jusqu’en janvier (454 minutes). Un chiffre qui en dit long sur la place accordée au jeune Brésilien dans la rotation madrilène. Et pourtant, il s’agit tout simplement du joueur le plus efficace du Real Madrid : un but toutes les 86 minutes selon Relevo. Pas mal pour un garçon de 18 ans confronté à l’une des concurrences les plus relevées au monde.

Mais voilà, Endrick est confronté à un mur. Le trio Vinicius Jr. – Mbappé – Rodrygo semble intouchable. Les faire sortir est déjà un casse-tête pour Ancelotti, et lorsqu’il le fait, le Carioca n’est même pas la première option : Brahim Diaz et Arda Güler passent devant lui. Seule la Coupe du Roi lui a vraiment offert un peu d’espace, avec quatre titularisations. Un manque criant de temps de jeu qui soulève des questions pour la suite, malgré sa faim constante et son rendement indiscutable.

Une Coupe du monde en ligne de mire

Dans un peu plus d’un an, le plus grand événement du football mondial revient : la Coupe du monde. Pour la majorité des joueurs du Real Madrid, la qualification est presque acquise. Mais pour Endrick, rien n’est garanti. Porter l’étiquette du Real Madrid ne suffit pas, surtout sans temps de jeu régulier.

Le joueur ne s’en cache pas. Lors du dernier rassemblement avec la Seleção, il a confié son inquiétude :« Pour être honnête, ce qui me passe le plus par la tête, c’est la peur de ne pas être à la Coupe du monde. Je suis inquiet… parce que c’est mon rêve. C’est même difficile d’en parler. Je veux aider le Brésil à remporter la sixième Coupe du monde. »

Un rêve qui passe par des minutes sur le terrain. Et à Madrid, ces minutes sont chères. Endrick semble lucide : une aventure hors de la capitale pourrait lui permettre d’éclore pleinement. Une réflexion qui n’est pas passée inaperçue du côté de plusieurs clubs… notamment en Allemagne.

Walid Soltani