Le Petit Lillois
·17 de novembro de 2024
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Les Fédérations du Kosovo et de la Roumanie ont vivement réagi suite au match arrêté entre les deux nations en Ligue des Nations ce samedi. La faute est renvoyée d’un camp à l’autre, tandis que l’UEFA a ouvert une procédure disciplinaire.
Le Kosovo et la Roumanie s’opposaient ce vendredi dans l’enceinte de l’Arena Nationala de Bucarest pour le compte de la 5e journée de Ligue des Nations. Cette partie avait tout d’une petite finale alors que les deux nations étaient à la lutte pour la première place de leur groupe, position synonyme de promotion à l’échelon supérieur : en Ligue B. Cette partie était interrompue puis définitivement arrêtée suite à des chants anti-kosovars entonnés par le public roumain. Edon Zhegrova et les siens n’ont jamais accepté de revenir sur la pelouse.
« Le match a été interrompu en raison de chants racistes et anti-Kosovo persistants de la part de supporters roumains, qui ont répété des comportements racistes et provocateurs qui sapent gravement l’esprit de fair-play, les valeurs du football et constituent une violation totale des règles et principes de l’UEFA. Des appels tels que « Le Kosovo est la Serbie » et « Serbie, Serbie », des sifflets pendant l’hymne national du Kosovo, des jets de projectiles dans le stade et d’autres actions offensantes et provocatrices ont été présents tout au long du match, créant une atmosphère inacceptable et dangereuse pour nos joueurs », cite ainsi la Fédération du Kosovo (FFK) au travers d’un communiqué. Celle-ci évoque également des « menaces et une agression » d’un officiel roumain sur un joueur du Kosovo au coup de sifflet final.
Cette version a évidemment été démentie par la Fédération de la Roumanie : « La FRF exprime sa profonde déception face au comportement de la délégation du Kosovo et des joueurs adverses lors du match de la Ligue des Nations de vendredi soir », débute-t-elle, estimant que « les accusations émanant de l’équipe visiteuse sont sans fondement » et que « leurs actions étaient préméditées ». À ses yeux, « aucun chant raciste et pas une seule fois le slogan « Le Kosovo est la Serbie » n’a été entendu » et juge que ce slogan « ne peut être qualifié de raciste et ne peut donc pas déclencher une procédure » avec l’UEFA.
La Fédération roumaine, pour laquelle le nul (0-0) était un résultat favorable pour conserver sa position au classement, a trouvé « regrettable qu’une équipe de football choisisse de quitter le terrain et de se retirer aux vestiaires seulement deux minutes avant le coup de sifflet final, étant donné que le résultat ne lui était pas favorable », lançait-elle ainsi, attaquant de front ses homologues. Pour rappel, l’indépendance du Kosovo a été reconnue par plus d’une centaine de pays, mais pas par la Roumanie avec laquelle le conflit perdure depuis 2008.
L’UEFA est évidemment sortie du silence suite à cet incident, indiquant qu’une procédure disciplinaire était ouverte à l’encontre des deux équipes. Celle-ci est la conséquence directe, selon l’article 55 du règlement disciplinaire de l’UEFA, d’une plainte déposée.
« Une procédure disciplinaire a été engagée contre la Fédération roumaine de football et la Fédération de football du Kosovo conformément à l’article 55 du Règlement disciplinaire de l’UEFA (RD) à la suite du match de l’UEFA Nations League entre la Roumanie et le Kosovo disputé le 15 novembre 2024 à Bucarest, en Roumanie. De plus amples informations sur cette procédure seront communiquées en temps voulu », relaye ainsi la BBC, média britannique.
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