De l’Armoricaine au Stade Brestois : le destin européen d’un club forgé par la foi et l’histoire | OneFootball

De l’Armoricaine au Stade Brestois : le destin européen d’un club forgé par la foi et l’histoire | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Le Journal du Real

Le Journal du Real

·29 de janeiro de 2025

De l’Armoricaine au Stade Brestois : le destin européen d’un club forgé par la foi et l’histoire

Imagem do artigo:De l’Armoricaine au Stade Brestois : le destin européen d’un club forgé par la foi et l’histoire

Le Stade Brestois, dernier adversaire du Real Madrid en phase de groupes de la Ligue des champions, est bien plus qu’un simple club de football. Son histoire, profondément ancrée dans les traditions religieuses de la ville, illustre le lien étroit qui a longtemps existé entre l’Église et le sport en France. Comme le souligne MARCA, Brest est l’un des rares clubs à avoir été fondé sous l’impulsion directe de figures ecclésiastiques.

  1. À lire aussi : Eric Roy, entraîneur du Stade Brestois : « Le Real Madrid est une équipe sur laquelle il faut toujours compter »

La reconstruction d’un club après la guerre

L’histoire du Stade Brestois commence bien avant son officialisation en 1950. Ses racines remontent à l’Armoricaine de Brest, un club fondé en 1903 par la paroisse Saint-Louis sous la direction du père Cozanet. Son slogan, Pen Huel (« Tête haute » en breton), incarnait l’état d’esprit d’une jeunesse qui trouvait dans le football un exutoire face aux difficultés sociales et économiques de l’époque.


Vídeos OneFootball


Après la Seconde Guerre mondiale, le club renaît sous l’impulsion du chanoine Balbous, qui regroupe plusieurs associations sportives catholiques pour former le Stade Brestois. L’objectif était alors de rivaliser avec l’AS Brestoise, le club laïc dominant de la ville.

Quand le passé refait surface sous le stade Francis le Blé

Avant même l’essor du club, Brest avait déjà vu émerger un premier grand nom du football français : Alexis Thépot. Comme le rappelle Marca, ce gardien de but, formé à l’Armoricaine, est devenu une référence nationale, au point de défendre les cages de l’équipe de France lors du tout premier Mondial en 1930.

Victime d’un violent choc contre le Mexique lors du match inaugural, il perd connaissance pendant 45 minutes, avant de rejouer seulement deux jours plus tard face à l’Argentine. Une époque où la gestion des commotions cérébrales était loin des standards actuels…

Le Stade Brestois a toujours été lié à son passé, parfois de manière surprenante. Lors de la rénovation du stade Francis-Le Blé en 2010, les ouvriers ont découvert un vestige inattendu sous l’ancienne tribune Pen Huel : deux tonnes et demie d’obus allemands datant de la Seconde Guerre mondiale. Comme le souligne Marca, ces engins de guerre étaient enfouis sous les gradins où des milliers de supporters brestois avaient vibré pendant des décennies.

De Saint-Louis au Real, un chemin de foi et de persévérance pour le Stade Brestois

Longtemps cantonné aux divisions inférieures, Brest a mis du temps à s’imposer parmi l’élite. Il a fallu attendre 1979 pour voir le club accéder pour la première fois à la D1 française. Aujourd’hui, après des décennies d’ascension progressive, les Bretons s’apprêtent à défier le Real Madrid pour leur première campagne européenne.

De la paroisse Saint-Louis à Santiago Bernabéu, le chemin parcouru est immense. Mais l’histoire du Stade Brestois rappelle que le football est parfois une question de foi.

Thibaud Brierre

Saiba mais sobre o veículo