Dans l’intimité des Pailladins #4: Y a-t-il un pilote dans l’avion ? | OneFootball

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·07 de março de 2025

Dans l’intimité des Pailladins #4: Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

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Avant son déplacement à Lille, Montpellier est dernier de Ligue 1 à 10 journées de la fin. Et les perspectives sont loin d’être réjouissantes.

10 matches. 30 points à prendre. Montpellier en est à 15 sur 72 possibles. Le scénario normal voudrait que le club termine à la dernière place. Largué, dans les eaux des pires équipes de l’histoire du championnat. Le bonnet d’âne, c’était Lens en 1989. 17 points en 38 journées. Avec Rémy Cabella, Arles-Avignon avait cumulé 20 points en 2011. Mais sans Téji Savanier, qui avait remplacé l’international français dans l’effectif provençal la saison suivante. Décidément…


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Bref, on est mal. La dynamique actuelle est une avalanche de caca : 5 défaites contre Lens, Strasbourg, Lyon, Nice & Rennes. 14 buts concédés. 1 but marqué. Après L’Été Meurtrier (1993), un piteux remake : L’Hiver Assassin. Mohamed Toubache-Ter parlait à juste titre d’un Gym « loin d’être transcendant » et de Bretons « très moyens ». C’est sans doute le plus rageant. Sur certains matches, Montpellier donne l’impression de rivaliser, l’espace d’une mi-temps. Contre l’OL, à 1-1, la Mosson y croyait vraiment à la pause. Mais la défaite s’accroche à cette équipe avec un pressing digne de l’IA qui nous téléphone 5 fois par jour pour nous proposer ces foutues aides gouvernementales, ou d’un brouteur congolais qui se ferait passer pour Christophe Rocancourt auprès de la baronne de Rothschild.

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Et quand Andy Delort se présente seul face au but, il nous sort un extérieur du pied plus malhabile que Sophie Davant trébuchant sur un tango de Danse Avec les Stars. Kiki Kouyaté ne panique pas : « On va y arriver ». Jordan Ferri a sorti la calculatrice : « On joue Lille entre deux matches de Ligue des champions ». Mais nos matches, à nous, sont joués sur le même rythme. Un tempo monocorde. On croirait voir le Montpellier de 2022, 2023, 2024. Quand vont-ils aborder les rencontres comme des finales ? En taclant à la gorge, sprintant sur chaque course comme des dératés. En mettant le feu, en débordant d’énergie. La grinta, ils connaissent pas ? Jacek Ziober me manque. Jérôme Bonnissel me manque. Fabien Lefèvre, Christophe Sanchez et Víctor Hugo Montaño me manquent. Et même Gérard Gnanhouan (non, je déconne).

La saison n’est, de toute façon, qu’une succession de « bad buzz », du Flunch de Laurent au salaire de Téji, en passant par le grand déballage de Younès & Rémy, la fausse rumeur Ben Yedder, Genesio qui course Coulibaly ou le retour du banni Andy, dont il faut saluer le courage d’être revenu et l’envie gargantuesque de sauver le club. Mais Montpellier est mafré, comme si un marabout avait fumé le pétard de Clermont avant de le balancer sur la pelouse. Sur X, Mika l’a bien compris : son « starter pack » est déjà prêt. Équipe éclatée : Ligue 2 BKT. Dans sa grande mansuétude, le boss du Space offrira un rayon de soleil réconfortant aux employés du club en recasant l’émission dans la tranche horaire access-Balek.

Les salariés, parlons-en. Laurent Nicollin a déjà évoqué, dans les colonnes du Midi Libre, la dizaine de mutations. Le grand reclassement. S’il y a bien une dernière trace de gestion « à la Loulou », il faut sans doute la chercher là. Une humanité qui empêche la famille tenancière de traiter les gens comme du bétail. « Malgré tout, on a la chance d’avoir le groupe Nicollin qui a permis de recaser 10 ou 12 personnes. Je ne peux pas dire qu’on a passé un CSE joyeux. C’est dur et ça fait chier de te séparer de gens que tu vois tous les jours depuis des années. Ce n’est pas de gaieté de cœur. Mais si j’étais insensible et que je m’en foutais, on ne les récupérerait même pas au groupe ». Les administratifs ont pour beaucoup connu les années fastes. 16 ans de suite en Ligue 1, une première dans l’histoire du MHSC. Un titre de champion de France en 2012. Le plein-emploi. Après l’expansion, nombre d’entre eux vont connaître leur première phase de récession. Les moins de 35 ans, attendez de découvrir la Paillade des Neumann, Taouil, Chakouri, N’Gambi et Godemèche. Un choc toujours brutal, déjà mal vécu en interne. Mais c’est la dure réalité du sport de haut niveau. Et comme les pompiers qui vont au feu, tous connaissent les risques du métier en envoyant leur CV. En football, le destin des CDI à 1800 balles est entre les pieds des CDD à 120k. Une relégation n’est jamais à exclure.

Et à souhaiter ? Il y a ceux qui prient chaque week-end pour voir Le Havre et Saint-Étienne perdre. Et les autres, qui espèrent presque que les concurrents s’envolent pour stopper ces faux-espoirs qui nous font plus de mal que de bien. Achevez-nous, une fois pour toutes ! D’autant que les messages présidentiels sont pour le moins brumeux. Challenges a sorti l’info : Laurent Nicollin chercherait des investisseurs pour soutenir le club. Le début du désengagement ? La fin d’une ère ? Correction du patron pour notre quotidien sportif préféré : « On n’a pas dit que l’on vendait le club, juste qu’on cherchait des partenaires pour nous accompagner financièrement. On veut essayer de rencontrer des investisseurs. Notre but est de pérenniser le club, en Ligue 1 ou en Ligue 2Je ne suis pas milliardaire. À un moment donné, je ne vais pas dépenser ce que je n’ai pas. Cela peut se faire dans les prochains mois, la saison prochaine ou plus tard encore. On jette un hameçon à la mer ». Après le restau, la pêche au gros. Pour finir réduit en cendres comme l’Albatros ?

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Car on l’a vu avec John Textor à Lyon, jamais un Américain, un Chinois ou un Saoudien n’acceptera de venir sans mettre à la porte le taulier. Jean-Michel Aulas devait rester 3 ans. Il était dehors quelques semaines plus tard. Est-ce un nouveau bluff de Laurent, comme ses éternelles menaces concernant le nouveau stade : « Si on ne déménage pas, je lâche le club », qui me rappellent ma maman quand elle comptait « jusqu’à 3 : 1, 2, 2 et demi, 2 trois quarts… ». Un nouveau stade dont la première pierre devait être posée pour la Coupe du monde féminine de 2019, juste avant la fin de mandat de Philippe Saurel. Quand on sait que celui de Michaël Delafosse se termine en… 2026, on n’a peu de doutes sur l’issue des échéances à venir jusqu’aux prochaines élections.

Le plus inquiétant reste sans doute la conclusion de Laurent Nicollin lors de l’entretien accordé au ML : « Il manquera moins d’argent en Ligue 2, mais il en manquera tout de même beaucoup ». Un message subliminal ? Le « prez » veut-il vraiment se sauver ? La vente de l’attaque titulaire Tamari-Adams-Nordin, troquée contre un amateur de 4ème division + un Andy au cardio d’un joueur de Petits Chevaux était-elle un signe de renoncement ?

Dans ce football moderne biberonné aux pétrodollars, vicié par la crise des droits-TV / Covid / Mediapro / LFP, le business model pailladin est un écosystème réchauffement-climatisé. Il n’est plus tenable, plus viable, de s’envoyer en l’air sur les salaires de bibendums Michelin dans une L1 à 18 qui fourmille de riches capitaines d’industries. Paris, Lille, Monaco, Marseille, Lyon, Nice, Rennes, Strasbourg, Lens, Auxerre, le futur PFC, voire Saint-Étienne, Nantes et Reims, semblent constituer une Super Ligue de plus en plus fermée. Les rares invités du banquet mangent à la table des enfants, à tour de rôle. Montpellier, Angers, Metz, Lorient, Le Havre, Troyes, Guingamp, Caen, Bastia, Sochaux, Nancy : voici une liste non-exhaustive de clubs qui pourraient bien faire l’ascenseur plusieurs fois sur les 20 prochaines années. Et encore, même pour survivre à l’étage du dessous, celui des smicards du football français, la page sera blanche. Conseiller du président en bout de course, directeur sportif désespérément muet, un coach qui ne poursuivra pas sur le banc, une formation renvoyée à ses chères études par les lucarnes de Jaoui Cissé, des cadres ridiculisés par les productions du quadra Luka Modric au Real, un secteur médical qui torpille la Cotorep. Rarement un futur relégué aura fait face à un chantier aussi immense. Rodez -> Pau -> Laval -> Amiens -> Dunkerque -> Annecy -> Grenoble -> Martigues. Direction le Tour de France des Monoprix. Avec Thierry Laurey comme entraîneur ?

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Alors, Montpellier est-il déjà redevenu un club de Ligue 2 ? Dans le Roi Lion, sommes-nous Zazu ? Ce calao à la grande gueule que tout le monde rêve de bouffer ? Comme souvent dans ces cas-là, les parties de padel annexes, les pizza-parties & les sorties nocturnes exaspèrent le supporter gavé de purges dimanche après dimanche. Peut-on croire que Tanguy Coulibaly puisse passer en quelques jours de Whoopi Goldberg dans Ghost à un Henrik Larsson 4.0 ? 10 matches. 30 points à prendre. Réceptions du Havre, de Reims et de Saint-Étienne. Déplacements à Brest, Angers, Nantes. Et si ce club pas comme les autres nous offrait un supplément dessert ? Si nous n’y croyons pas, qui le fera à notre place ?

Cédric DROUET

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