Olympique-et-Lyonnais
·02 de maio de 2025
Corentin Tolisso (OL), le capitaine sans brassard

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·02 de maio de 2025
Lorsque Corentin Tolisso a fait son grand retour à l’OL à l’été 2022, avec son compère Alexandre Lacazette, les supporters avaient placé en lui beaucoup d’espoirs. Une saison alors sans coupe d’Europe se profilait et nécessitait un recours à l’ADN OL. Ou plutôt aux joueurs qui ont vécu ou connu les grandes épopées européennes de leurs aînés.
L’objectif pour les deux enfants du club : redresser la barre et retrouver une coupe d’Europe. Mission réussie après une saison dernière à rebondissements sous les ordres de Pierre Sage (2023-2025). Pour autant, les deux "meilleurs amis" n’auront jamais eu le même niveau de performance au même moment. Lorsque Alexandre Lacazette plantait 27 buts en 35 matchs lors de la saison 2022-2023, son compère était bien plus en difficulté.
L’ancien milieu de terrain du Bayern Munich aura finalement dû patienter deux saisons avant de se remettre la tête à l’endroit et de retrouver un niveau de jeu remarquable. Il est en effet sur les bases de la saison qu’il avait réalisée avant de poser ses valises en Bavière (2017-2022). Corentin Tolisso a été décisif 19 fois depuis le début de l’exercice 2024-2025 (10 buts, 9 passes décisives) en 44 matchs. À titre de comparaison, il avait été impliqué dans 21 réalisations lyonnaises lors de la saison 2016-2017.
Mais au-delà des statistiques, ce sont ses qualités athlétiques qui sont soulignées par les observateurs. Une forme physique qui diffère de celle de son homologue sur le front de l’attaque. La saison 2024-2025 d’Alexandre Lacazette est en effet bien moins aboutie que les précédentes. Quand bien même, il continue à jouer les premiers rôles d’un point de vue statistique (13 buts en Ligue 1).
Pour autant, le brassard de capitaine n’a pas changé de bras. Il reste toujours bien attaché à celui du "Général". Du moins lorsqu’il est titulaire. Au détriment de Georges Mikautadze, auteur lui de 16 buts et 11 passes décisives toutes compétitions confondues cette saison. Mais le champion du monde français prouve qu’il n’a pas besoin du capitanat pour s’afficher en leader sur le terrain et en dehors.
Ce que n’a pas manqué de souligner notre consultant et ancien joueur issu de l’académie rhodanienne Enzo Reale ce lundi dans Tant qu’il y aura des Gones. "Tu peux être un leader sans avoir le brassard. Peut-être que (Corentin) Tolisso préfère qu'(Alexandre) Lacazette ait le brassard pour être plus tranquille […] (Tolisso) est parti comme un jeune joueur qui allait exploser et il est revenu comme un patron. On n’en attendait pas moins de lui".
Un constat mis en exergue par l’ancien portier lyonnais Nicolas Puydebois. Malgré ses difficultés lors des deux saisons précédentes, Corentin Tolisso s’est remis en question. Cinq titres de champion d’Allemagne, une Ligue des champions, une Coupe du monde. "Beaucoup se seraient reposés sur leurs lauriers en se disant "j’ai tout gagné, je suis champion du monde". Lui s’est remis au travail, il a fait beaucoup d’efforts. Il est de nouveau aux portes de l’équipe de France grâce à son travail, sa résilience. C’est un exemple pour les jeunes", a reconnu notre consultant lundi soir.
Un leader dans l’âme plus que par un brassard autour du bras. Celui qui sortait sur civière à Saint-Étienne marquait d’ailleurs une semaine plus tard chez lui, au Parc OL, face à Rennes (4-1). Symbole du combattant qu’est redevenu Corentin Tolisso. Nul doute désormais qu’il n’a qu’une seule cible en tête : la Ligue des champions, d'ici à trois rencontres.