Girondins4Ever
·26 de dezembro de 2024
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Pour Cortes do Storicast, Carlos Henrique, a été invité à donner son « moment marquant » de sn passage aux Girondins de Bordeaux. Il s’agit en fait de son départ du club, où il annonça en larmes aux médias sa décision. A l’époque, des « raisons familiales » avaient été évoquées. « Je passe un moment difficile par rapport à mes parents au Brésil, et je suis obligé de rentrer chez moi. J’ai essayé de régler les problèmes pour continuer l’aventure, mais ce n’était pas possible ».
« Ce qui m’a le plus marqué, c’était mes adieux au club. J’ai pris cette décision de partir alors que j’avais encore des années de contrat. J’étais exigeant, même si le club était en pleine transformation, les gens voulaient toujours que l’on gagne. J’ai alors dit que j’allais gagner la Coupe de France, qui était le dernier trophée qui manquait à mon CV. Nous avons gagné la Coupe de France, j’avais 30 ans, et j’avais renouvelé mon contrat peu avant. Je voulais partir par la grande porte, parce que j’avais vu d’autres joueurs avant moi, qui avaient une aussi belle histoire que la mienne avec le club, mais leur fin n’était pas si belle… Alors, je me suis dit que je devais partir de Bordeaux pour la grande porte, afin de laisser une bonne image. J’avais alors dit au Président que je pensais à partir. Le marché de la Chine s’est ouvert, et pour services rendus, il m’a dit qu’il me libérait, mais que ça ne pouvait pas être en plein milieu de la saison. D’accord, donc je suis resté, et j’ai commencé à parler avec quelques agents, certains avaient des possibilités, avec notamment cette proposition de Fluminense. Alors, je suis allé parler au Président pour lui dire que je voulais retourner au Brésil parce qu’il y avait un grand club qui me voulait, que j’avais envie de jouer pour ce club. Il m’a dit non, et qu’il me proposait de prolonger mon contrat. Je lui ai dit non à mon tour… Alors, il m’a dit dans ce cas d’aller parler à la presse, de dire que je voulais partir, que je justifie mon choix, et qu’ensuite il allait parler au propriétaire de mon choix. Je n’étais pas bien… Je suis rentré à la maison, j’ai informé ma femme que j’avais pris la décision pour nous de partir. Beaucoup d’employés du club m’ont remercié, m’ont offert des cadeaux, du vin. Ça m’a vraiment marqué, je ne me sentais pas bien. La nuit est passée, j’ai commencé à parler à la presse, puis j’ai pleuré. Ce qui s’est passé m’a vraiment affecté. J’ai pleuré, pleuré, pleuré beaucoup… Je voulais arriver au lendemain. Mes amis se sont moqués de moi sur internet (rires), me traitant de pleurnicheur. J’ai pleuré parce que ça marquait la fin d’une phase. J’ai gagné des titres, mais ce n’était pas que l’athlète… C’était aussi la France, la culture, et tout ce que j’avais appris en tant qu’homme. Je suis devenu un homme là-bas. Alors, oui, j’ai pleuré, j’ai remercié tout le monde, tous mes entraineurs… Après cette conférence de presse, le Président et le Propriétaire m’ont appelé, me demandant confirmation que je voulais aller au Brésil. Ils m’ont dit que si je ne trouvais pas au Brésil, que je pouvais partir en vacances, revenir 30-40 jours après, et qu’ils me referaient signer un contrat pour que je termine ma carrière à Bordeaux. J’ai parlé à Fluminense, j’ai signé le contrat, mais cela n’a pas été annoncé. Le Président m’a appelé pour me dire qu’il y avait toujours un contrat qui m’attendait à Bordeaux pour que j’y finisse ma carrière, un contrat de quatre ans. Et je lui ai avoué que j’avais signé avec Fluminense ».
Il se souvient de son dernier match.
« Le dernier match était le match contre Marseille. Aujourd’hui, Bordeaux est dans une situation très compliquée, mais c’était un classique du pays, et cela faisait plus de 35 ans que Marseille n’avait pas gagné à Bordeaux. Historiquement, les grands clubs ont toujours été Saint-Etienne, Bordeaux, Marseille… Et Paris quand le Qatar est arrivé. Lors de ce dernier match, j’ai reçu quelques fleurs du Président, il y avait une école de samba qui était venue pour faire la fête avant le match, c’était vraiment cool. Et en ville, toute la semaine, tout le monde me remerciait. C’est quelque chose qui m’a vraiment marqué ».