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·26 de junho de 2025

Ballon d’Or – PSG, Dembélé, Hakimi… Entre rêve et dérives du trophée

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Depuis près de 70 ans, le Ballon d’Or fascine et divise la planète football. Devenu la distinction individuelle suprême, ce trophée, qui fait rêver les plus grands talents du Paris Saint-Germain et d’ailleurs, suscite aujourd’hui autant de polémiques que d’admiration. À l’heure où l’influence du marketing, des réseaux sociaux et du lobbying remet en cause son impartialité, il est temps d’interroger la place réelle du Ballon d’Or dans l’écosystème du football moderne.

Le Ballon d’Or : un mythe historique, toujours vivant

Un trophée qui fait rêver depuis 1956


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Depuis sa création par France Football en 1956, le Ballon d’Or s’est imposé comme la récompense individuelle suprême du football mondial. Il a sacré des légendes de toutes les générations, et la cérémonie, diffusée dans plus de 180 pays, rassemble chaque année des millions de téléspectateurs. Pour les joueurs, c’est un rêve d’enfant, un objectif ultime, et pour les supporters, un marqueur de prestige et d’excellence.

Un baromètre de la passion populaire

Le Ballon d’Or n’est pas qu’un trophée : c’est un phénomène culturel. Chaque édition déclenche des débats passionnés, dans les médias, sur les réseaux sociaux, dans les vestiaires et jusque dans les cours de récréation. En 2025, la rivalité Dembélé-Yamal a enflammé la planète foot.

Selon Nielsen Sports, le hashtag #BallonDor2025 a généré plus d’un milliard d’impressions sur X et Instagram, dépassant même les pics d’audience de la finale de Ligue des Champions. Pour beaucoup de supporters, la quête du Ballon d’Or est devenue aussi importante, sinon plus, que la victoire en Ligue des champions ou un quadruplé historique du PSG.

Lobbying, marketing et réseaux sociaux : la nouvelle donne

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PARIS, FRANCE – OCTOBER 30: Lionel Messi attends the 67th Ballon D’Or Ceremony at Theatre Du Chatelet on October 30, 2023 in Paris, France. (Photo by Pascal Le Segretain/Getty Images)

Un processus de sélection sous influence

Le Ballon d’Or est attribué par un jury international de journalistes spécialisés, à raison d’un représentant par pays parmi les 100 premiers au classement FIFA. Les critères officiels sont les performances individuelles et collectives, la classe et le fair-play, mais la réalité du vote est plus complexe.

Les clubs, agents et sponsors investissent massivement dans la communication et le lobbying pour valoriser leurs candidats, via des campagnes sur les réseaux sociaux, des contenus personnalisés et des événements exclusifs.

Les réseaux sociaux, nouvel arbitre du Ballon d’Or

Les plateformes sociales sont devenues un terrain d’influence décisif. En 2023, la campagne #BallonDorMessi a généré 500 millions de vues sur X et Instagram, mobilisant clubs, sponsors, anciens joueurs et célébrités.

En 2021, la campagne pro-Lewandowski, orchestrée par le Bayern Munich, a atteint 240 millions d’interactions, mais n’a pas suffi à renverser la dynamique Messi-PSG. Le poids de la viralité est tel qu’un but spectaculaire ou une séquence virale peut désormais peser plus lourd que la régularité d’un défenseur. Les clubs investissent dans des équipes dédiées pour maximiser l’impact numérique de leurs candidats.

L’influence des agents et des sponsors

Les agents de joueurs et les sponsors jouent également un rôle croissant. Plusieurs agences ont mis en place des stratégies ciblées pour coordonner les campagnes de leurs clients, allant jusqu’à cibler les journalistes votants via des contenus personnalisés et des invitations à des événements exclusifs. Cette évolution accentue la concurrence et brouille parfois la frontière entre mérite sportif et stratégie d’influence.

Dimension historique et dérives : de l’excellence à la starification

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Fabio CANNAVARO et Monica BELLUCCI – Ballon d’or 2006 – France Football – 27.11.2006 – Studio de Canal + – Photo : For Pictures / Icon Sport – Photo by Icon Sport

Évolution des critères et polémiques récurrentes

À l’origine, le Ballon d’Or récompensait la technique, la régularité et l’influence sur le jeu. Mais depuis les années 2000, la starification et la médiatisation ont favorisé les profils offensifs. Sur les 25 derniers lauréats (2000-2024), 21 sont attaquants ou milieux offensifs.

Les défenseurs (Cannavaro en 2006) et gardiens (Yachine en 1963) sont l’exception. Les polémiques se multiplient : en 2021, le sacre de Messi face à Lewandowski a été contesté par de nombreux observateurs, et la victoire de Rodri en 2024 a suscité de vives réactions à Madrid.

Le Ballon d’Or face à la diversité des rôles

La focalisation sur l’attaque crée une frustration croissante chez les milieux, défenseurs et gardiens. Marquinhos (PSG), capitaine exemplaire, n’a jamais figuré dans le top 10 malgré des saisons de haut niveau. Le Ballon d’Or, censé incarner l’excellence universelle, peine à reconnaître la diversité des talents qui font la richesse du football.

Comparaisons internationales : le Ballon d’Or à l’épreuve du pluralisme

NBA, rugby, handball : des modèles inspirants

En NBA, le MVP récompense l’impact sur la saison régulière, mais des trophées spécifiques distinguent aussi le meilleur défenseur, le meilleur sixième homme, etc. En rugby, le World Rugby Player of the Year a déjà sacré des avants et des arrières, soulignant la pluralité des rôles. Ces modèles montrent qu’il est possible de conjuguer prestige individuel et reconnaissance de la diversité des profils.

Le Ballon d’Or, un cas à part mais perfectible

Le Ballon d’Or reste unique par son histoire et son aura, mais il gagnerait à s’inspirer de ces modèles pour renforcer sa légitimité. Plusieurs voix, dont celle de sélectionneurs et d’anciens lauréats, plaident pour une réforme, comme la création de distinctions par poste ou la publication des votes détaillés pour plus de transparence.

Le rêve d’enfant, la fascination et l’identité

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MUNICH, GERMANY – MAY 31: Luis Enrique, Head Coach of Paris Saint-Germain, reacts with Ousmane Dembele of Paris Saint-Germain as he walks past the UEFA Champions League trophy after collecting his winners medal after defeating FC Internazionale, to secure Paris Saint-Germain’s first ever UEFA Champions League title in the club’s history and a record UEFA Champions League Final winning scoreline of 5-0, following the UEFA Champions League Final 2025 between Paris Saint-Germain and FC Internazionale Milano at Munich Football Arena on May 31, 2025 in Munich, Germany. (Photo by Justin Setterfield/Getty Images)

Le Ballon d’Or, moteur d’ambitions

Pour les jeunes joueurs, le Ballon d’Or reste un rêve fondateur. Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé ou encore Vitinha ont tous évoqué leur admiration pour ce trophée, symbole d’excellence et d’accomplissement. Dans les centres de formation, il n’est pas rare de voir des enfants mimer la pose du lauréat, ballon doré en main. Selon un sondage Ipsos (2024), 68% des jeunes footballeurs en France citent le Ballon d’Or comme « leur rêve ultime », devant la victoire en Ligue des champions (54%).

Entre mythe et désenchantement

Mais la surmédiatisation, les polémiques et les soupçons de manipulation risquent de ternir ce rêve. Le Ballon d’Or doit rester un symbole d’excellence, non un enjeu de pouvoir ou de marketing. Le PSG, fort de son quadruplé, doit rappeler que le football reste, avant tout, une aventure collective.

Propositions concrètes pour rééquilibrer la place du Ballon d’Or

Pour que le Ballon d’Or retrouve du sens et serve à valoriser la diversité du football, plusieurs pistes sont à envisager :

  • Créer des Ballons d’Or par poste Récompenser chaque année le meilleur gardien, défenseur, milieu et attaquant, à l’image de ce qui se fait en NBA ou dans d’autres sports collectifs.
  • Rendre le processus de vote plus transparent Publier l’intégralité des votes et des critères retenus par chaque journaliste, afin de limiter les soupçons de lobbying et d’influence.
  • Intégrer des critères objectifs S’appuyer sur des statistiques avancées (impact défensif, passes clefs, kilomètres parcourus, etc.) pour pondérer l’analyse et valoriser les profils moins médiatisés.
  • Limiter l’influence des campagnes de communication Imposer une charte éthique aux clubs et aux agents pour éviter les campagnes agressives et préserver la dignité du trophée.
  • Valoriser les distinctions collectives Remettre en avant les titres d’équipe, les performances collectives et les trophées du fair-play pour rappeler que le football est avant tout un sport d’équipe.
  • Éduquer à la diversité des rôles Sensibiliser le public, notamment les jeunes, à l’importance de tous les postes et à la complémentarité des talents, pour sortir d’une vision trop individualiste du football.

Conclusion : Le Ballon d’Or, oui…mais à quel prix ?

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PASADENA, CALIFORNIA – JUNE 19: PSG captain Achraf Hakimi looks on during the FIFA Club World Cup 2025 group B match between Paris Saint-Germain FC and Botafogo FR at Rose Bowl Stadium on June 19, 2025 in Pasadena, California. (Photo by Stu Forster/Getty Images)

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MUNICH, GERMANY – JUNE 08: Lamine Yamal of Spain controls the ball during the warm up prior to the UEFA Nations League 2025 final match between Portugal and Spain at Munich Football Arena on June 08, 2025 in Munich, Germany. (Photo by Alexander Hassenstein/Getty Images)

Le Ballon d’Or, oui, mais il faut le dire sans détour : ce trophée occupe aujourd’hui une place bien trop centrale dans la culture footballistique. Ce qui devrait rester une célébration de l’excellence individuelle s’est transformé en obsession collective, phagocytant les débats, polarisant les passions et éclipsant trop souvent la beauté du jeu et la grandeur du collectif.

Ce n’est plus seulement un rêve d’enfant ou une récompense pour une carrière exceptionnelle : c’est devenu le baromètre unique de la valeur d’un joueur, le point de fixation d’un sport qui se nourrit désormais de comparaisons stériles, de polémiques sans fin et de campagnes orchestrées à coups de hashtags et de lobbying.

Ce trop-plein de débats, loin de valoriser le football, le dessert souvent. Il engendre des discussions superficielles, où la nuance disparaît au profit de la surenchère et de la mauvaise foi. On ne débat plus de football, on s’affronte sur des statistiques, des palmarès et des perceptions, oubliant que le football est d’abord une aventure humaine, faite de complémentarités, de rôles différents et d’histoires croisées.

Un choix trop compliqué…et pas assez intéressant ?

Prenons le cas symptomatique du débat potentiel, Yamal/Hakimi, qui a marqué indirectement la saison 2024-2025. D’un côté, Lamine Yamal, prodige du FC Barcelone, ailier créatif, capable de fulgurances techniques, de gestes décisifs et d’une influence offensive rare pour son âge. Il incarne le talent brut, la promesse d’un futur Ballon d’Or, le joueur qui fait lever les foules et qui alimente les réseaux sociaux de ses exploits.

De l’autre, Achraf Hakimi, latéral du PSG et du Maroc, infatigable, décisif dans les deux surfaces, aussi précieux défensivement qu’offensivement, leader silencieux d’une équipe qui a tout gagné cette saison. Hakimi, c’est l’exemple du joueur moderne, complet, capable d’impacter le jeu sans forcément briller dans les statistiques traditionnelles.

Comparer Yamal et Hakimi, c’est comparer l’incomparable. C’est opposer deux façons d’être décisif, deux manières d’influencer un match, deux visions du football. L’un fascine par son génie et sa précocité, l’autre impressionne par sa constance, sa polyvalence et sa capacité à sublimer le collectif.

Réduire leur saison à une course au Ballon d’Or, c’est nier la complexité du football, c’est oublier que le jeu ne se résume pas à des chiffres ou à des trophées individuels. C’est, en somme, passer à côté de l’essentiel.

Le Ballon d’Or, oui, mais pas au détriment de l’intelligence du jeu, de la diversité des profils et du respect de ce qui fait la grandeur du football : la complémentarité, l’alchimie collective, la beauté du geste autant que celle de l’effort partagé.

Le football mérite mieux qu’un débat stérile sur qui mérite le Ballon d’Or. Il mérite que l’on célèbre chaque joueur pour ce qu’il apporte, sans vouloir à tout prix les hiérarchiser sur une échelle aussi étroite qu’injuste.

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