Arkema Première Ligue : Montpellier recule dans la hiérarchie des salaires, mais mise sur sa formation | OneFootball

Le classement des salaires en Arkema Première Ligue met en lumière des écarts considérables entre les clubs. Selon le média L’Équipe, Lyon (20 000 €) et le Paris Saint-Germain (13 000 €) dominent sans partage, laissant loin derrière des équipes comme Paris FC (3 000 €) ou Nantes (2 800 €). Le Montpellier Hérault Sport Club, acteur majeur du football féminin français, affiche un salaire moyen de 2 755 €, un chiffre qui traduit une réalité bien plus inquiétante qu’il n’y paraît.

La section féminine du club pailladin traverse une période délicate. Précurseur dans le football féminin en France, le MHSC a subi une importante coupe budgétaire l’été dernier, affectant directement sa compétitivité. Si Montpellier figure encore dans le Top 5 des salaires de l’Arkema Première Ligue, ce classement ne doit pas masquer un net recul. Pendant que Lyon et Paris continuent d’investir massivement, Montpellier doit faire avec des moyens de plus en plus limités, rendant le recrutement et la rétention des joueuses talentueuses plus compliqués.

Source : L’Equipe

Cependant, le MHSC tente de compenser cette baisse de moyens en s’appuyant sur son centre de formation, l’un des plus performants de France. Le club mise sur ses jeunes joueuses formées en interne, qui sont régulièrement appelées en équipe de France Jeunes. Cette politique permet à Montpellier de continuer à faire émerger des talents, mais elle reste un pari risqué face à des équipes disposant de budgets plus conséquents.

Ce modèle basé sur la formation pourrait-il suffire à maintenir Montpellier dans le haut du classement ? Rien n’est moins sûr. Déjà, des clubs comme Fleury (2 500 €) ou Saint-Étienne (2 500 €) se rapprochent dangereusement. Pire encore, Dijon (2 200 €) ou Strasbourg (2 100 €), bien que moins bien dotés aujourd’hui, pourraient à terme dépasser Montpellier si la tendance se poursuit.

Le MHSC semble condamné à jouer un rôle secondaire, loin du temps où il pouvait rivaliser avec les meilleures équipes. Sans un renforcement des investissements ou un projet sportif solide, le club risque de glisser irrémédiablement vers le milieu (ça commence) voire le bas du tableau, à l’image de formations comme Le Havre (1 850 €) ou Guingamp (1 600 €). S’appuyer sur la formation est une stratégie louable, mais insuffisante sans un soutien financier plus conséquent. Montpellier n’a plus droit à l’erreur : soit une solution est trouvée rapidement, soit son avenir en tant que club majeur de l’Arkema Première Ligue pourrait être sérieusement compromis.

Crédits MHSC Foot