Girondins4Ever
·19 de dezembro de 2024
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Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens joueur passés par le club des Girondins de Bordeaux : M’Baye Niang et Bernard Pardo. M’Baye fête ses 30 ans et Bernard ses 64 ans ce 18 Décembre. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. M’Baye Niang évolue aujourd’hui au Wydad Casablanca (Maroc).
Attaquant qui possède toutes les qualités de l’attaquant moderne, de la force physique à la vitesse en passant par la frappe lourde, M’Baye Niang pêche surtout dans l’aspect mental de son métier. Son ego surdimensionné et son absence de remise en question lui ont souvent joué des tours et empêché d’accomplir une carrière conforme à son potentiel.
Né dans les Yvelines dans une famille sénégalaise, M’Baye Niang débuta le football dans le petit club de Basse-Seine Les Mureaux avant de rejoindre l’AS Poissy. Repéré par le Stade Malherbe de Caen, il intégra le centre de formation du club normand en 2008. Il y fit ses classes, ponctuées par des sélections en équipe de France U16 (6 sélections) et U17 (8 matches). Surclassé, il débuta en équipe réserve (CFA) à l’âge de 15 ans ! Ses brillantes prestations et son potentiel lui valurent de signer son premier contrat professionnel en février 2011.
Quelques mois plus tard, l’entraîneur caennais Franck Dumas le lança en Ligue 1 alors qu’il n’avait pas encore 17 ans. Sa précocité attira les recruteurs de clubs étrangers. Après un essai infructueux à Arsenal, il fut finalement transféré au Milan AC en août 2012.
En Lombardie, M’Baye Niang joua quelques rencontres lors de sa première saison, mais, face à sa faiblesse de temps de jeu, dut se résoudre en janvier 2014 à se faire prêter sans option d’achat à Montpellier. Après une demi-saison convenable dans l’Hérault, il retourna au Milan AC où son horizon était toujours bouché. Aussi, il accepta un nouveau prêt, au Genoa CFC, en janvier 2015. Le club ligure ne leva pas son option d’achat et Niang retourne au Milan AC. Prolongé, il continua à jouer les utilités jusqu’en janvier 2017, où il fit de nouveau l’objet d’un prêt, cette fois-ci en Premier League, à Watford.
Ce 3ème prêt ne fut guère plus concluant que les deux précédents. Le Milan AC décida alors de se séparer de l’attaquant franco-sénégalais en le prêtant avec option d’achat obligatoire au Torino, lors de la saison 2017-2018.
Au sortir d’un Mondial 2018 avec la sélection du Sénégal, il fut prêté avec option d’achat au Stade Rennais. Après des débuts compliqués en Bretagne, il trouva la bonne carburation en seconde partie de saison, sous la conduite de Julien Stéphan. Auteur de 13 buts en 2019, il s’engagea définitivement avec Rennes contre une indemnité estimée à 15 M€.
Buteur à 15 reprises jusqu’à l’arrêt de la saison en mars 2020 à cause du Covid, il clama ses envies d’ailleurs durant le confinement. Après un transfert avorté à Saint-Etienne en octobre 2020, il réintégra le groupe rennais mais sa situation se détériora à tel point qu’il fut prêté à Al Ahli en Arabie Saoudite, en février 2021.
Écarté de la reprise de l’entraînement en juin, il quitte définitivement le club pour rejoindre Bordeaux en qualité de joker en septembre 2021. Arrivé hors de forme, il attendit de longues semaines avant de trouver sa place au centre de l’attaque des Girondins. Un quadruplé lors d’une large victoire en Coupe de France face aux amateurs des Jumeaux M’Zouasia ne suffit pas à le rendre indispensable en attaque. Ni Petkovic, ni Guion ne lui accordèrent leur confiance. Et il traversa sa saison bordelaise de façon anonyme, ne pouvant contrecarrer le destin funeste de la formation bordelaise, promise à la L2. D’autre part, il se distingua davantage par son comportement peu professionnel hors des terrains…
Désireux d’alléger leur masse salariale, les dirigeants bordelais le laissèrent partir pour Auxerre en août 2022, sans demander des indemnités de transfert.
Qu’y a-t-il dans la tête de M’Baye Niang ?
En 2014, le magazine So Foot posait cette surprenante question après l’accident en Ferrari dont avait été victime M’Baye Niang, alors qu’il était prêté à Montpellier.
Son formateur du SM Caen, Philippe Tranchant, était invité par le magazine à donner son avis sur l’évolution de son ancien protégé :
« Il y a aussi un effet pervers là-dedans. Comment peut-on laisser un gamin avoir une Ferrari ? C’est malheureusement un des seuls métiers au monde où l’on donne beaucoup d’argent avant même d’avoir prouvé quoi que ce soit. Ça peut vite faire tourner la tête. Comment peut-il se construire sur des vraies valeurs alors que tout ce qui compte, c’est l’épaisseur du portefeuille ? C’est le gros problème du football actuel, pas seulement celui de M’Baye… » La deuxième explication est, elle aussi, récurrente dans ce genre de situation : l’entourage. Des mômes à qui l’on donne autant d’importance et d’argent peuvent parfois s’entourer de personnes pas forcément aptes à les cadrer. C’est un point qui ne cesse de revenir dans la tête du formateur : « Pour lui, ce retour en Ligue 1 est une chance, parce qu’il peut retrouver des gens dans son entourage qui peuvent l’aider. Après, est-ce que son entourage est très sain ? Est-ce que lui-même va vers les bonnes personnes ? Est-ce qu’il a envie qu’on l’aide ou est-ce qu’il a envie de faire ce qu’il veut ? Moi, c’est toutes ces questions-là que je vais lui poser quand je vais le voir. Je raisonne plus en père de famille et éducateur. »
( Photo by Henri Swarc / Onze / Icon Sport )
Milieu de terrain capable de courir des kilomètres, Bernard Pardo était un joueur par qui passaient tous les ballons. Il possédait une formidable grinta et entraînait toute son équipe dans son sillage. Joueur au tempérament fougueux, il disposait également d’une bonne technique et mettait de l’ordre dans le jeu développé par les Girondins.
Fils d’un footballeur amateur dont le jour de gloire fut, en 1960, l’élimination en Coupe de France du Toulouse FC avec l’AS Gardanne, Bernard Pardo accomplit ses premiers pas de footballeur dans ce club provençal.
Repéré en D4 par Boulogne-sur-Mer, il y signa une licence amateurs, étant trop jeune pour signer comme stagiaire. Au terme d’une seule saison, il rejoignit le voisin lillois, à la demande de José Arribas. Puis il se construisit une belle expérience de joueur de Première division en évoluant sous les maillots de Brest, Saint-Etienne et Toulon.
En 1989, il rejoignit les Girondins de Bordeaux. Sa carrière prit une toute autre dimension sous la conduite de Raymond Goethals. Il s’imposa d’entrée comme le leader moral d’une formation qui termina vice-championne de France. Le public bordelais le compara rapidement à René Girard. Comme le faisait le Gardois avec Giresse, Pardo libérait Ferreri des tâches défensives et lui permettait d’élaborer des offensives sans trop se soucier de ce qui se passait derrière lui.
Joueur de base du système préconisé par Raymond Goethals, il connut le même rôle en équipe de France avec le nouveau sélectionneur, Michel Platini.
Son statut d’international lui ouvrit les portes de l’Olympique de Marseille. En effet, déclaré transférable par Claude Bez comme tous les joueurs bordelais et désireux de revenir dans sa région, il quitta les Girondins après une saison de toute beauté. Titulaire indiscutable à l’OM, il se blessa gravement au genou en 1991 et ne connut plus jamais le niveau qu’il avait affiché lors de sa saison en marine et blanc.
Sa dernière saison au Paris SG lors de la saison 1991-1992 acta la fin de sa carrière puisqu’il ne disputa que 6 matches et perdit sa place au sein des Bleus de Platini.
Après sa carrière, il connut d’énormes soucis, entre la prison, un redressement fiscal et une greffe du coeur…
Echange Pardo-Deschamps
Le 30 mai 1990 fut officialisé un échange entre Bernard Pardo et Didier Deschamps. Dans un hôtel marseillais, les présidents Tapie et Bez se mirent d’accord sur l’échange suivant : Pardo s’engageait définitivement à l’OM tandis que Deschamps était prêté gratuitement pour 2 ans aux Girondins. Bordeaux bénéficiait en outre d’une option d’achat au terme de ce prêt.
Cette opération fut longue à se décider. Pardo avait encore quatre ans de contrat avec les Girondins et ces derniers cherchaient à inclure dans le deal Sauzée. Mais le milieu de terrain préféra choisir Monaco pour poursuivre sa carrière.
Finalement au terme d’un mois d’âpres discussions, l’échange était acté. Pardo retrouvait enfin sa région d’origine, un an après que Bernard Tapie lui ait promis de le recruter…