MaLigue2
·11 giugno 2025
« Un club fort, c’est quand le sportif est fort » : Frédéric Antonetti aborde le mercato du SC Bastia et l’avenir du football en Corse

In partnership with
Yahoo sportsMaLigue2
·11 giugno 2025
À quoi ressemblera l’équipe du SC Bastia en 2025-2026 ? Alors que le mercato ferme temporairement ses portes pour quelques semaines avant de les rouvrir le 16/06, le club corse de Ligue 2 espère bien construire sur un exercice prometteur, progresser au classement et peut-être finir dans le top 5 l’an prochain. Dans une longue et intéressante interview publiée sur le site de ViaStella, le Coordinateur sportif du Sporting Frédéric Antonetti s’exprime. Notamment pour rassurer les supporters : tout le monde ne sera pas vendu cet été !
À lire aussi >> SC Bastia – Un joueur cadre de la défense prolonge son contrat !
«Oui (nous avons des offres), et pas que pour un seul joueur. Entre cinq et sept joueurs intéressent des clubs. On a des offres venues d’Autriche, des pays de l’Est, du Portugal, de Belgique… On pourrait en perdre de un à trois, je pense. Mais mon rôle, lorsqu’un joueur est vendu, c’est d’avoir envisagé trois ou quatre remplaçants possibles, moins chers et compétitifs. Benoît Tavenot gère parfaitement le présent, et moi, je suis là pour préparer l’avenir, à moyen terme. Bien sûr. Boutrah, Cissé, Janneh, Ariss, tous ces joueurs sont demandés, et s’il y a une offre conséquente, on réfléchira. Nul joueur n’est intransférable. Mais peut-être qu’on vendra deux joueurs, et on n’aura plus besoin de vendre. Alors on dira non. Je dois veiller à ce que le côté sportif ne soit pas affaibli par rapport aux finances. Un club fort, c’est quand le sportif est fort »
A lire aussi >> Ligue 2 – Le bilan de la saison 2024-2025 du SC Bastia et les appréciations de MaLigue2 !
« J’y ai beaucoup réfléchi, et pour moi, la place de Bastia, aujourd’hui, se situe entre la dixième place de L1 et la dixième place de L2. Comme tout le monde, je veux monter en Ligue 1. Et j’ai toujours dit qu’on allait réussir, mais j’ai toujours dit également que je ne savais pas quand. Un an, deux ans, trois ans ? J’en sais rien. Pour y arriver, il faut progresser tous les ans. On n’est pas prêts, aujourd’hui ! Au niveau des infrastructures, de la cellule de recrutement… »
« Si on veut des joueurs de football ou même des sportifs de toutes sortes, on doit recréer ce football de rue de 5 à 12 ans qui existait chez nous. Où les gamins jouaient tous seuls, progressaient tous seuls. C’est avec ça qu’on trouvera les futurs professionnels. L’heure d’été commence le dernier week-end de mars et finit le dernier week-end d’octobre. Il fait jour jusqu’à 20h ou 21h. Jusqu’à cette heure, il faut que les clubs puissent accueillir des jeunes et leur permettre de faire des un contre un, des deux contre deux. Qu’ils puissent s’amuser en jouant au football, après l’école. Les clubs doivent recréer ça, il leur faut des terrains d’entraînement. Pas spécialement avec des éducateurs au milieu, juste une petite surveillance. Ça se faisait naturellement avant, il faut désormais le recréer. Pourquoi les joueurs talentueux sortent des cités ? Car ils jouent tous les jours ! Pourquoi d’excellents joueurs sortent d’Afrique ? Car certains n’ont que ça et jouent tous les jours. »
Source : france3-regions.franceinfo.fr
Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport