Olympique-et-Lyonnais
·31 gennaio 2025
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·31 gennaio 2025
Jeudi soir, au moment du coup de sifflet final, nombreux sont les joueurs et membres du staff lyonnais à avoir pris la direction du but de l’OL pour aller féliciter Lucas Perri. Ils savent très bien que la qualification directe pour les huitièmes de finale de cette Ligue Europa revient en grande partie au portier brésilien. En faisant un arrêt décisif à la 91e minute, Perri a évité à l’OL et ses supporters de vivre avec la peur des résultats adverses même si finalement une défaite 2-1 n’aurait pas changé le cours de l’histoire. Seulement, cette parade n’a pas été la seule et comme face à Nantes, sans un grand Lucas Perri, la désillusion rhodanienne aurait encore été plus grande. Contre Ludogorets, l’OL a assuré le service minimum (1-1), à savoir la qualification tant recherchée.
Mais, il n’y avait pas de quoi fanfaronner au moment de regagner les vestiaires et de se tourner vers le déplacement à Marseille. "On est content de la qualification, mais on n’est pas heureux de la manière d’y parvenir", a rapidement déclaré Jorge Maciel après la rencontre. Propulsé sur le banc lyonnais, le Portugais a été dans la continuité du travail de Pierre Sage sur le terrain, mais aussi en dehors. Comme l’ancien numéro 1, il aime parler football, mais il ne se cache pas au moment de dresser certains constats. Après jeudi soir, certains étaient forcément amers. Le visage montré contre Ludogorets a malheureusement été, lui aussi, dans la continuité de ceux montrés depuis le début de l’année 2025, preuve s’il en fallait encore que Pierre Sage n’était pas le seul responsable de tous les maux lyonnais.
Le natif de Lons-le-Saunier n’est désormais plus là et cela ne sert à rien de ressasser le passé, aussi proche soit-il. Néanmoins, c’est avant tout sur le terrain que les joueurs vont devoir envoyer des messages, bien plus que dans la presse. Après les 90 minutes de ce dernier match du mini-championnat européen, Rayan Cherki a mis en avant une équipe "qui avait tout donné pour aller chercher la victoire", une formation qui "n’a pas fait semblant". Son entraîneur l’a plutôt rejoint sur l’état d’esprit affiché malgré des dernières heures de préparation compliquées.
Néanmoins, Jorge Maciel n’a pu s’empêcher de pointer du doigt certains manquements comme celui de la rigueur. "Des fois, il manque de la rigueur. Sur le but de Nantes, il y a un centre dans la surface, un joueur libre qui marque. Contre Ludogorets, je pense qu’on est à quatre contre deux dans la surface et le joueur anticipe et but. On a beaucoup de talent, mais il va s’exprimer quand cette équipe soutiendra ce talent. Il faut que l’équipe soit costaude derrière." Entre Nantes et Ludogorets, cela fait beaucoup de similitudes dans le jeu et dans les défaillances.
Est-ce avant tout un problème mental avec cette spirale qui n’arrive pas à basculer du bon coach ? Le coach intérimaire avoue que "dans les têtes, ce n’est pas la meilleure période", mais il regrette malgré tout que les comportements ne soient finalement pas ceux d’une équipe dans le dur et qui fait front collectivement. Jeudi soir, l’OL est passé en 4-4-2 avec l’entrée d’Alexandre Lacazette et Nemanja Matic et les sorties de Jordan Veretout et Tanner Tessmann. Le début d’un grand n’importe quoi tactique où chacun a semblé y aller de son petit numéro sans que cela ressemble à quelque chose. Quand les Lyonnais cherchaient à pousser pour faire le break, c’est finalement une équipe coupée en deux qui a subi les transitions bulgares.
Avec en point d’orgue l’égalisation de Dinis et cette grosse occasion dans le temps additionnel. Le fruit d’une vraie désorganisation, pas forcément du goût du staff. "Parfois, il y a peut-être un peu trop de mobilité. Sans qu’on le demande, il y a des joueurs qui sortent des positions. Quand tu finis les actions, ce n’est pas grave, mais quand tu ne les finis pas, tu prends des buts comme c’est arrivé ce (jeudi) soir. On essaye de respecter le plan et si c’est difficile, on ne doit pas se mettre à la faute. On a montré des choses intéressantes, mais aussi des choses qui n’ont servi à rien avec ou sans ballon. (…) Quand tu te retrouves avec une équipe coupée en deux, ce n’est pas possible."
Il a beau n'avoir été un numéro 1 que l’espace d’une soirée, Jorge Maciel a pointé les manquements lyonnais depuis des semaines. Pas forcément une surprise puisqu’il est là depuis six mois, mais au moins le message est passé pour son compatriote Paulo Fonseca.