Peuple-Vert.fr
·16 novembre 2024
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Baptiste Valette, ex-gardien numéro 3 de l'ASSE entre 2013 et 2015, était l'invité de la chaîne Youtube Foot Farid and Co avant le derby qui a eu lieu ce dimanche. Il revient sur son arrivée à l'ASSE, son quotidien aux côtés de Ruffier et Moulin et l'antagonisme entre l'OL et l'ASSE. Extraits.
"Je ne pouvais pas laisser passer cette opportunité d'aller à Sainté. À l'époque, j'étais gardien numéro 4 à Montpellier. L'ASSE me proposait de devenir numéro 3. Rien que ça, c'était une progression. Et en plus, je rejoignais un club qui allait jouer la Coupe d'Europe, avec deux supers gardiens au-dessus de moi dans la hiérarchie. Pour progresser et apprendre à ce poste, je ne pouvais pas rêver mieux. En plus de cela, le coach était Christophe Galtier et l'entraîneur des gardiens, Fabrice Grange. Ils guidaient ce groupe vers les sommets. C'était une époque où Saint-Étienne tournait vraiment très, très bien. Pour moi, ça a été une grande fierté de rejoindre ce club.
Stéphane Ruffier était gardien numéro 1, Jessy Moulin était numéro 2. Tu apprends plus vite à leurs côtés. Stéphane est quelqu'un de très professionnel, de très sérieux sur le terrain. On connaît tous un peu son caractère, c'est quelqu'un de très dur. Moi, j'ai aimé côtoyer quelqu'un comme Stéphane. Tout ce qu'il a accompli, tu te rends compte que ce n'est pas un hasard. C'était quelqu'un d'impressionnant à l'entraînement. C'est le gardien professionnel qui m'a le plus impressionné. C'était la période où il était en équipe de France, et il posait un peu un problème dans la hiérarchie. C'était un gardien de niveau international, avec des qualités hors normes."
"À côté de ça, il y avait Jessy, qui était un gardien numéro 2 impressionnant dans son sérieux, son professionnalisme, et son travail. Aux entraînements, dans les jeux réduits, il gagnait tout. Malgré tout, son poste n'était pas facile parce que, pendant les deux années où j'étais à Saint-Étienne, Jessy n'a joué qu'un seul match : Stéphane jouait toutes les compétitions. Malgré ça, Jessy arrivait chaque année à prolonger son contrat et à prouver qu'il pouvait être un très, très bon gardien. Il l'a montré par la suite. J'ai vraiment eu de la chance de côtoyer ces grands professionnels.
Est-ce qu'on sent la "haine" de l'Olympique Lyonnais ? Oui, on la ressent dans le club, mais aussi en dehors, quand on discute un peu avec les supporters. C'est une vraie bataille que se livrent ces deux clubs. C'est la beauté des derbys qu'on peut vivre en France. Moi, j'aimais aller à Geoffroy-Guichard et ressentir ces ambiances de derby. Ce sont de très bons souvenirs, même si je ne les ai pas vécus sur le terrain, mais au bord du terrain. Je voyais des gars avec qui je m'entraînais quotidiennement se battre pour la fierté du club. On était bien contents quand ça tournait en notre faveur.
Il y a une vraie rivalité entre les deux clubs. Aujourd'hui, Saint-Étienne traverse une période compliquée. Le club a passé deux ans en Ligue 2, et la remontée est difficile, car la Ligue 1 est très exigeante. Même si je ne suis pas Stéphanois, rien que le fait d'avoir passé deux années dans ce club a complètement changé ma vision."