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·18 settembre 2024
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Après sept rencontres de Liga, le Real Madrid version Galactiques 3.0 est loin d'avoir séduit, et affiche surtout des failles inquiétantes, cachées jusqu'à présent par le talent de ses stars offensives.
En football, il faut savoir parler chiffres. Depuis le début de la saison 2024-2025, le Real Madrid a disputé sept matchs toutes compétitions confondues. Au total, les Merengue ont remporté cinq victoires pour deux matchs nuls, dont un titre obtenu en Supercoupe d'Europe face à l'Atalanta Bergame, avec 14 buts inscrits et seulement trois encaissés. Pourquoi s'inquiéterait-on alors que l'écurie est troisième de Liga et que Kylian Mbappé a débloqué son compteur but en Liga et en Ligue des Champions ? Car en football, le ressenti est parfois aussi important que le résultat, et pour comprendre cela, il faut avoir observé les matchs de la Maison Blanche.
Tout a commencé contre l’Atalanta Bergame, donc, en plein cœur du mois d’août pour un duel face à des Italiens, un duel aux allures de rencontre de bienvenue pour Kylian Mbappé, buteur et vainqueur de son premier titre en Espagne. Un match dans lequel il est difficile de tirer de véritables enseignements, ce qui n'est pas le cas pour la 1ère journée de Liga. Sur la pelouse de Majorque, les hommes de Carlo Ancelotti, qui pouvaient compter sur le quatuor offensif « galactiques » Bellingham - Vinicius - Mbappé - Rodrygo ont concédé un nul inattendu, comme une prémisse d’un début de saison déjà pas si simple. Outre le résultat, c’est l’impression laissée par les Madrilènes qui pose question.
Un premier match à oublier que l’on peut mettre sur le compte des débuts en Liga de Mbappé. Mais pour le voir réellement être décisif, il faudra encore attendre. Une victoire 3-0 contre Valladolid loin d’être si évidente que le score laisse à paraître (1-0 grâce à un coup franc de Valverde, puis des buts inscrits à la 88e et 96e, avec de grosses occasions pour revenir à 1-1 pour Valladolid), puis un nul contre Las Palmas où il passe à côté de son match, comme son équipe. Heureusement pour lui, le compteur a été débloqué contre le Real Betis (doublé), puis la Real Sociedad et donc, Stuttgart, en C1.
Pourtant, on sent une fragilité plus importante que lors des dernières saisons. Sur le plan défensif, le quatuor aligné par Carlo Ancelotti ne cesse d’évoluer, notamment à cause des nombreuses blessures dans un secteur qui a visiblement mal été géré au mercato. Ce Real Madrid là, avec l’incertitude quant à la date de retour de David Alaba, se devait de recruter, il ne l’a pas fait. Ce qui a poussé Ancelotti à aligner Carvajal dans l’axe au début du match hier, pour changer à la mi-temps et le décaler sur son aile droite (en sortant Vazquez) et faire entrer Militão. Un pépin physique du Brésilien ou de Rüdiger aurait alors été une catastrophe. Heureusement, Thibaut Courtois multiplie les matchs de grande envergure pour masquer la fragilité évidente de la base arrière.
La Maison Blanche, pourtant toujours tournée vers le futur, ne nous a pas habitués à cela, et croise désormais les doigts pour éviter d’avoir à faire reculer à nouveau Aurélien Tchouaméni ou innover avec Carvajal dans l’axe. De plus, l’après-Toni Kroos semble être compliqué à gérer, la maîtrise du tempo de l’Allemand dans les moments compliqués manque cruellement. Hier, c’est le presque-quarantenaire Luka Modric qui a dû sortir du banc pour délivrer les siens avec un corner décisif. Et quand on voit les prestations très moyennes de Federico Valverde et Aurélien Tchouaméni, on peut aussi s’interroger. Mais tout cela est gommé, encore une fois, par les stars offensives qui se passent le relais pour jouer les héros. Hier, le duo Rodrygo-Mbappé s’est chargé de cela. Jusqu’à quand cela peut-il durer ? Les Merengue ont décidé de sortir le grand jeu pour accueillir le Français et le mettre dans de meilleures conditions, tout en laissant les ego de côté, comme Vinicius lui donnant un penalty, ou Bellingham célébrant sa première réalisation depuis les tribunes de manière exubérante.
Pour le moment, tout se passe bien, même si une première sortie de piste de Rodrygo a laissé transparaître quelques doutes quant à cette entente de façade. Multiplier les joueurs au gros caractère est forcément risqué, et même si Carlo Ancelotti est un maître en la matière, il n’est pas à l’abri de voir la machine s’enrayer si les résultats ne suivent plus, alors que la manière laisse pour le moment à désirer. Mais cela peut aussi être vu comme un point positif. La marge de progression de cette équipe est immense, et dans tous les secteurs. L’enchaînement des rencontres dans les semaines à venir avec cette nouvelle formule de la C1 peut autant être un tremplin vers une nouvelle grande saison qu’un piège qui se refermerait sur une équipe n'arrivant pas à trouver les solutions. Cette année plus que jamais, le technicien italien va devoir trouver des clefs pour que cette réunion de stars ne soit pas à l’image des précédents galactiques.
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