le11
·4 settembre 2024
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Actuellement avec la sélection polonaise à l’occasion de la trêve internationale, Przemyslaw Frankowski est revenu sur le début de saison du RC Lens et le traumatisme face au Panathinaïkos. Le piston sang évoque également la Ligue des champions, « un rêve devenu réalité ».
Il a beau avoir égalisé face à Monaco (1-1) ce week-end et être en sélection nationale, Przemyslaw Frankowski est encore marqué par l’élimination surprise face au Panathinaïkos, jeudi dernier. « Déçu, c’est un euphémisme, peste-t-il dans un entretien à TVP Sport, un média polonais. On aurait dû assurer à domicile. Mais on a eu un carton rouge, on était en infériorité numérique pendant une heure. Malgré cela, on a eu nos situations et on a abordé le match retour avec un but d’avance. Il peut être considéré comme réussi car même en jouant à dix, on a réussi à gagner. Mais on n’était pas satisfaits parce qu’on a compliqué la situation. C’était difficile à Athènes. On a manqué un penalty et gaspillé beaucoup d’opportunités. Le Panathinaïkos est sorti deux fois et a marqué deux buts. L’adversaire ne nous a pas surpris. C’est nous qui avons fait trop d’erreurs individuelles et nous ne pouvons que nous le reprocher. »
Pas de quoi pour autant bouleverser la perception de l’ère Will Still, entamée du bon pied dans l’ensemble. « On joue en mettant une pression encore plus élevée que lors de la saison précédente, décrypte le Polonais. On essaye d’être très agressifs, on veut sauter sur l’adversaire. C’est le plus grand changement (par rapport à Franck Haise). On s’entraîne intensivement, on a bien commencé la saison en championnat. » Et si, collectivement, le visage a changé, Przemyslaw Frankowski reste dans les mêmes prérogatives individuelles : « Mon rôle est similaire parce que nous jouons dans le même système. Pas grand-chose n’a changé. J’ai mes tâches spécifiques, je sais de quoi je suis responsable et l’entraîneur sait comment m’utiliser dans son projet de jeu ».
Modèle de volume de jeu et de régularité, le piston droit continue de progresser. « La forme physique est importante ici et c’est un élément dont je suis satisfait. Je travaille dur sur l’intensité, j’ai de bons résultats et je me sens bien à tous points de vue, note-t-il. De plus, chaque année, je deviens de plus en plus expérimenté. Je regarde différentes choses différemment, je peux réagir calmement dans les moments plus difficiles, je stresse moins souvent. » Avec plus de 120 matches sous le maillot du RC Lens dont plus de 15 sur la scène européenne, l’international polonais (44 sélections), qui a également disputé deux Euros (2021, 2024) et une Coupe du monde (2022) est l’un des Lensois avec le plus grand vécu international.
Malgré toutes ces compétitions cinq étoiles disputées, la saison 2023/2024, celle de Ligue des champions, demeure-t-elle la meilleure de sa carrière. « Je pense que oui. Les matches de Ligue des champions donnent une motivation incroyable. Il n’y a rien de mieux pour un footballeur, savoure-t-il encore. Quand vous vous préparez pour ce match, vous êtes prêt pour un défi unique. Ensuite, vous en tirez le meilleur parti pour vous-même. La sphère mentale est très importante dans le monde du football. Chaque jeune garçon rêve de jouer en Ligue des champions. Entendre l’hymne est quelque chose de spécial. Mon rêve s’est réalisé. J’ai ressenti le goût de ces compétitions uniques et j’aimerais y jouer chaque saison. Mais ce n’est pas facile. On joue dans un championnat difficile, plusieurs équipes visent toujours la Ligue des champions. J’espère que cette saison sera bonne pour nous et que nous reviendrons en Ligue des champions. C’est un rêve devenu réalité pour tout le monde. »
Il poursuit sur l’exercice 2022/2023, celui de la deuxième place à un point du PSG synonyme de qualification en C1 : « C’était l’une des meilleures saisons de l’histoire du club. On s’est sentis très forts. Même quand on n’était pas au-dessus, on arrivait quand même à gagner. Certaines choses se sont passées sur l’élan. On avait la qualité dans le jeu, notre propre football, les bonnes tactiques. Tout était mis en place et avait l’air cool. » Depuis, la Ligue 1 a bien changé.
Notamment au niveau des noms qui la composent. Lionel Messi, Neymar ou encore Alexis Sanchez l’ont quitté l’été dernier, et Kylian Mbappé a suivi cet été. « Personnellement, je n’ai pas ressenti de différence (depuis son départ), assure Przemyslaw Frankowski. Kylian est un grand joueur, une grande marque, un footballeur reconnu dans le monde entier. Il est normal que son transfert ait été un grand événement. Peut-être que le championnat français souffrira légèrement et sera moins surveillé. Tout le monde ici veut regarder Mbappé, maintenant ils le verront dans d’autres matches. Paris sera fort tout le temps, je ne serais pas surpris qu’ils soient encore plus forts maintenant. » Avec l’espoir fou pour les Lensois de les titiller, au bon souvenir de 2022/2023 ? Hautement improbable aujourd’hui, mais Przemyslaw Frankowski et les siens ne s’y refuseraient pas.
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
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