Philippe Nabe (Stade Poitevin) : "On travaille d’arrache-pied pour la réception des Girondins" | OneFootball

Philippe Nabe (Stade Poitevin) : "On travaille d’arrache-pied pour la réception des Girondins" | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: WebGirondins

WebGirondins

·24 gennaio 2025

Philippe Nabe (Stade Poitevin) : "On travaille d’arrache-pied pour la réception des Girondins"

Immagine dell'articolo:Philippe Nabe (Stade Poitevin) : "On travaille d’arrache-pied pour la réception des Girondins"

Ce samedi à 18h00, les Girondins de Bordeaux se déplacent du côté du Stade Poitevin pour la 17e journée de National 2. Théâtre du lancement de la saison girondine à l’aller, Bruno Irlès et ses hommes voudront décrocher leur troisième succès consécutif. Pour l’occasion, le président du club de Poitiers, Philippe Nabe, se confie à WebGirondins.

Auteur d’une première partie de saison solide (5e), le promu Poitevin accueille ce samedi à 18h00, Bordeaux. Après deux matchs reportés, Poitiers pourra enfin lancer son année 2025 à domicile. Le président du club, Philippe Nabe, revient sur cette fin d’année 2024 et le projet du club de la ville aux 100 clochers.


OneFootball Video


WebGirondins : quel est votre bilan de cette première partie de saison ?

Philippe Nabe : Sur le plan sportif, c’est une réussite, mais ce n’est pas une fin en soi. Donc, si on doit faire un bilan de mi-saison, il est satisfaisant bien évidemment. Mais il ne faut pas s’endormir, la deuxième partie de saison sera encore plus décisive et il faudra qu’on réponde présent pour tenir sur la durée. L’objectif de la saison reste le maintien, mais j’ai envie de dire qu’en fonction de l’évolution du championnat et du classement, on réajustera nos objectifs.

“Recevoir Bordeaux nous impose un travail plus important en termes de sécurité"

La réception des Girondins de Bordeaux est-elle un défi supplémentaire au niveau de l’organisation ?

Ça demande plus de travail. On n’est pas habitué à gérer un tel flux. Il y a déjà le nombre de supporters qui est assez important. On attend des supporters qui viennent d’un peu partout. Et puis il y a le contexte relationnel entre les deux groupes de supporters.

Cela nous impose un travail plus important en termes de sécurité. On travaille d’arrache-pied avec les bénévoles, la préfecture, la Mairie. Les deux préfectures de la Gironde et de la Vienne sont en relation.

Comment peut-on définir le contexte sportif au niveau de la ville de Poitiers avec une forte concurrence (Volley, Basket) ?

Le contexte n’est pas toujours favorable, car les collectivités locales ont de moins en moins d’argent. Les partenaires privés sont partagés entre les sports de haut niveau que sont le basket et le volley, mais aussi le football. Le contexte aujourd’hui n’est pas totalement favorable dû à une grosse concurrence des clubs professionnels sur les partenariats privés.

On fait avec, mais c’est vrai qu’il y a un potentiel énorme. C’est une grande ville de province et il y a un amour pour le football. Et c’est un point important sur lequel on essaie de s’appuyer. Les gens aiment vraiment le football à Poitiers et cela fait longtemps qu’on ne leur a pas donné un niveau adéquat à la hauteur de la ville. On le voit contre les Girondins de Bordeaux ce week-end, le stade sera plein. Le potentiel y est, mais cela prend du temps. La montée en N2 nous a aussi aidé.

Une ville comme Poitiers, quand vous regardez la dimension de cette ville, son emplacement géographique, c’est une ville qui doit à minima être en National durablement.

“Au niveau de notre formation pour pouvoir prétendre à un statut fort sur la région Nouvelle-Aquitaine, il va nous falloir une équipe de jeunes au niveau National“

Le centre de formation pourrait être aussi une direction que pourrait prendre le club ?

C’est l’orientation que l’on a prise depuis un moment, s’investir sur la formation. On le voit dans nos effectifs, on a beaucoup de jeunes qui sont formés au club avec des anciens qui ont joué à ce niveau-là où au-dessus. On est obligé de fonctionner comme ça.

Car si on ne fonctionne pas comme ça, on devrait rentrer dans la concurrence financière avec les gros clubs de N2 et on n’a pas cette possibilité-là. Et même si dans le futur, on doit évoluer dans un niveau supérieur, ce sera l’orientation de s’appuyer sur la formation et la jeunesse.

Est-ce que le fait qu’il n’y ait plus de centre de formation en Nouvelle-Aquitaine après les chutes de Bordeaux et Niort, cet été, impacte votre club ? Sur l’attirance que pourrait avoir la région footballistiquement ?

Le premier problème, c’est que l’on n’a pas d’équipe de jeunes au niveau National (U17 ou U19). Donc, pour attirer c’est plus compliqué. Au niveau de notre formation pour pouvoir prétendre à un statut fort sur la région Nouvelle-Aquitaine, il va nous falloir une équipe de jeunes au niveau National.

Mais également d’avoir l’équipe première qui puisse grimper d’un niveau dans le futur. Ça nous permettrait de pouvoir former des jeunes qui aspirent à jouer au haut niveau. Aujourd’hui, on perd nos jeunes trop tôt. Ils partent en centre de préformation à 13-14 ans. Mais pour ceux qui restent. Quand on était en N3, on se les faisait chiper par des clubs de N2 ou de National.

Si on arrive à rester un club de N2 ou, dans le futur un club de National, cela va nous permettre d’aller plus loin dans le processus de formation.

Le club a connu quelques difficultés financières par le passé. Quelle stratégie a été mise en place pour garder une certaine stabilité dans un championnat où les revenus sont quasiment inexistants ?

Comme tout club sans revenu type droits TV, on tire un peu la langue pour boucler nos budgets. Et ça peut créer à un moment dans la saison, des problèmes de trésorerie. Alors, aujourd’hui, on travaille avec un matelas de sécurité pour se laisser un peu plus d’oxygène dans la gestion quotidienne.

On n’a pas 36 000 solutions à notre niveau. Il faut que les collectivités locales nous accompagnent et que les partenariats privés (mécénat, sponsoring) croient en notre projet. Ce sont les deux entrées principales que nous avons en tant que club. Et si on n’a pas ça, c’est très difficile d’exister en N2, car ce sont des budgets importants.

À combien est évalué le coût pour une saison en N2 ?

Nous, on est aux alentours de 950 000 euros au Stade Poitevin.

Nathan Hanini

Visualizza l' imprint del creator