Passages devant la DNCG, c'est parti ! | OneFootball

Si la saison sportive a rendu son verdict, les auditions des clubs professionnels français devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) qui auront lieu entre le 27 mai et le 27 juin laissent entrevoir un déficit record de l’ordre de 1,3 milliard d’euros sur l’année écoulée. De quoi potentiellement rebattre les cartes en Ligue 1, Ligue 2 et National avec des rétrogradations administratives attendues.

À la fois alarmiste et permissif, le patron de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, a prévenu dans les colonnes de Ouest-France, la semaine dernière. Des rétrogradations administratives pourraient être prononcées par le gendarme financier du football français mais il ne faudra pas s’attendre à une hécatombe en Ligue 1, seuls les clubs dont les actionnaires ne seront plus en mesure d’assurer la pérennité du projet financier de leur équipe seront sanctionnés : "En fonction de la capacité des actionnaires à faire ou ne pas faire ou la volonté de faire ou de ne pas faire, il n’est pas exclu qu’il y ait cette saison une ou plusieurs rétrogradations administratives. Attention. Il n’y aura pas, comme j’ai pu l’entendre, 5, 6, 7 rétrogradations. On ne jouera pas à 12 en Ligue 1. C’est un scénario qui n’existe pas (...) C’est uniquement si elle est convaincue (la DNCG) que l’actionnaire ne veut plus ou ne peut plus couvrir les risques liés à la saison à venir qu’elle peut prononcer des mesures allant jusqu’à la rétrogradation. (...) Il est très probable qu’il y ait, cette saison, un nombre plus important de mesures d’encadrement, voire de mesures d’interdiction de recrutement que celles qu’on a pu connaître l’année dernière. Il ne faut pas croire que les difficultés actuelles liées à l’absence de visibilité sur les droits domestiques sont la raison principale de la situation dans laquelle se trouvent les clubs."

Pour les cas les plus extrêmes, une rétrogradation administrative pourrait donc intervenir, Lyon, Le Havre et Nantes devront convaincre, entre autres. C’est donc davantage vers un record de mesures d’encadrement que devrait se tourner les décisions de la DNCG, limitant ainsi la marge de manœuvre des clubs sur le plan financier afin de retrouver un bilan à l’équilibre pour les exercices à venir.

Du côté de l’AS Saint-Étienne, cet examen de passage ne devrait être qu’une formalité. Selon nos informations, c’est à nouveau un budget solide qui sera présenté devant la Direction nationale du contrôle de gestion. Le club qui s’est renforcé financièrement à tous les niveaux a désormais un solide actionnaire derrière lui en la personne de Larry Tannenbaum avec une volonté déclarée de s’inscrire sur le long terme.