Le Petit Lillois
·30 gennaio 2025
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·30 gennaio 2025
Auteur d’un match plein, même s’il a été peu sollicité, Lucas Chevalier était sur un nuage suite à la large victoire empochée par le LOSC sur le Feyenoord Rotterdam (6-1) ce mercredi.
Seul dans ses cages, Lucas Chevalier a autant été acteur que spectateur ce mercredi, aux premières loges pour se délecter des six réalisations inscrites coup sur coup par ses coéquipiers. Loin d’être sursollicité, il a répondu présent lorsque cela a été nécessaire. Il s’interposait notamment devant Milambo (9′) y laissant son corps, meurtri par les crampons de son vis-à-vis. Il réalisait une parade impressionnante juste avant l’égalisation néerlandaise (13′) puis concluait sa partie par un double arrêt (88′) en fin de match. La soirée a été belle jusqu’au bout, d’autant plus pour l’enfant du coin qui écrit les premières pages de son histoire en Ligue des Champions. Le portier lillois était encore sur son nuage lors de son passage en zone mixte.
Quelle folle soirée. La victoire, la qualification en 8es, il y a tout ce soir ?
Il y a tout ce soir (mercredi). Cela restera, d’une certaine manière, un match qui marquera l’histoire. Le LOSC n’arrive pas souvent en huitièmes de finale de Ligue des Champions et puis, avec cette formule, les huit premières places étaient initialement destinées aux plus grandes équipes. On a montré que l’on était l’une des huit meilleures (sourire). Mais avec les absents, les blessures, le fait que l’on soit compétitif sur tous les tableaux, c’est remarquable. Il faut le souligner.
Tout nous avait dit que tu ne croyais pas trop au Top 8 après Liverpool, tu t’es trompé…
(Il sourit). Un peu comme tout le monde. Depuis le début de la campagne, que ce soit vous ou moi, tout le monde se trompe finalement. Même les supporters font leur pronostic et rien ne se passe comme prévu. J’ai regardé tous les résultats en rentrant aux vestiaires et certains sont lunaires. Milan perd à Zagreb, Liverpool perd à Eindhoven… Mais cela prouve que cette nouvelle formule nous permet de nous régaler. On était un peu sceptique au début et pourtant… Oui, je suis content de m’être trompé (rire).
En août, vous pensiez pouvoir atteindre le Top 7 européen ?
En vérité, quand on voit le tirage au sort, on se dit simplement que l’on va essayer d’aller chercher les barrages. On savait qu’avec deux à trois victoires, on pouvait le faire. Et finalement, l’ambition est montée au fur et à mesure. On se surprend aussi nous-mêmes. On voit qu’il y a un regain d’énergie à chaque match, un supplément d’âme. C’est une sensation très agréable de sentir que même quand tout paraît compliqué, on s’en sort. Il faut se rendre compte de la situation dans laquelle on était le 19 mai dernier, quand Nice climatise le stade et que l’on se dit que l’on passe à la trappe. Au final, c’était un mal pour un bien et c’est peut-être ça qui nous permet d’en être là aujourd’hui.
Peux-tu nous décrire l’émotion au coup de sifflet final, sur le terrain, puis dans le vestiaire ?
Au coup de sifflet final, je ne sais pas exactement à quelle place on est. Forcément, quand on s’en rend compte, c’est incroyable (dit-il en bloquant sur le nombre de points, la différence de buts…). Et puis, il faut voir le tirage que l’on avait quoi. Certaines équipes avaient des tirages abordables. Nous, on avait que des gros. Feyenoord, avant de venir chez nous, ils éclatent le Bayern (3-0) chez eux. C’est incroyable. Le sentiment était dingue, de pouvoir mettre le LOSC en huitièmes de finale dans une telle formule. Et puis, cela va jouer sur notre calendrier avec deux matchs en moins en février. La fraicheur, il en faut. Comme ça, on pourra avoir de l’énergie pour tenter de recréer l’exploit, encore.
Dans le vestiaire, j’ai rarement vu ça. Vous entendiez gueuler non ? (rire). On a toujours l’habitude de nous canaliser parce que l’on joue quelques jours plus tard (samedi, contre l’ASSE). Mais là, c’est la première fois que le coach et le président nous disaient qu’ils n’avaient pas envie de parler du match du week-end. Ils voulaient que l’on profite parce que cela n’arrive pas tous les jours. On se rendra compte de ce que l’on a fait, peut-être dans quelques années.
La clé de la réussite, c’est le turn-over ?
J’ai envie de dire que l’on est un groupe, peu importe le onze qui est aligné au coup d’envoi. On ne sent pas de faiblesse. Tous les postes, tous les statuts, tous les mecs répondent présents. Il y a une fluidité… Peut-être que l’événement nous porte, mais l’état d’esprit est toujours là. Le coach aussi dans ses choix. Tous les onze ne se ressemblent pas beaucoup et à chaque fois ça marche. Cela montre une certaine force, de la qualité et j’espère que ça va continuer comme ça. Mais le LOSC, au vu de ses moyens, à un effectif de très grande qualité.