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·27 giugno 2025

OL : vers un renforcement du pouvoir de la DNCG ?

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Dans un contexte marqué par la rétrogradation de l’OL en Ligue 2, le Sénat a adopté une loi pour réformer le sport professionnel.

La nouvelle fait l'effet d'une bombe dans la capitale des Gaules. Le mardi 24 juin, la DNCG livre un verdict terrible : l'Olympique lyonnais est relégué en Ligue 2 pour la saison 2025-2026. John Textor et son équipe n'ont pas réussi à répondre aux exigences financières requises par le gendarme financier. La direction lyonnaise attend maintenant le feu vert pour faire appel de cette décision.

Le club rhodanien n'est pas le seul à vivre ce genre de "péripéties". Même si la situation de chaque club est propre à lui-même, on peut citer deux exemples. L'AC Ajaccio a été rétrogradé de la Ligue 2 au championnat National pour la saison 2025-2026. De son côté, le Nîmes Olympique, déjà relégué sportivement en National 2, est exclu des compétitions nationales par la DNCG.


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Sans oublier la descente aux enfers des Girondins de Bordeaux, relégué de la Ligue 2 au National 2 en août 2024. Encore aujourd'hui, les Bordelais sont sanctionnés d'un encadrement de la masse salariale...

Une loi adoptée au Sénat qui soulève une question

Portée par le sénateur de l'Union centriste Laurent Lafon, la proposition de loi sur "la réforme de l'organisation du sport professionnel" vise à renforcer les pouvoirs de la DNCG. Adoptée le 10 juin par le Sénat, elle est le fruit des recommandations d’une mission d’information nommée : "Football-business : stop ou encore ?".

"C’est une conséquence de la financiarisation à outrance du football professionnel. C’est l’illustration de la fragilité croissante des clubs de ligue 1. Sauf un, le PSG car vit grâce au guichet ouvert du fond souverain de l’Etat du Qatar. Les clubs de football sont devenus de simples objets spéculatifs. Ils doivent s’attendre à des hauts et des bas", déplore Jean-Jacques Lozach, sénateur socialiste et spécialiste du sport.

Le texte s'est donc appuyé sur les conclusions de la mission menée à la fin de l’année dernière. Celle-ci a sévèrement critiqué la gestion de la Ligue de football professionnel (LFP). Elle a aussi dénoncé le contrat de 2022 avec CVC Capital Partners, qui a investi 1,5 milliard d’euros pour environ 13 % de ses recettes commerciales à vie.

"Le football français vit depuis trop longtemps au-dessus de ses moyens. La rétrogradation de l’OL, c’est l’affirmation du rôle de la DNCG. Et ça va dans le bon sens. Cela montre que la DNCG est un organisme de contrôle avec un vrai pouvoir de décision et de sanction", assure Laurent Lafon. Il indique également que les pertes cumulées des clubs français sont évaluées à près de 1,2 milliard d’euros. "Malheureusement, cette gestion se fait sur le dos des supporters. Il y a une déconnexion entre les supporters et les dirigeants", précise-t-il.

"Prévenir toute situation de multipropriété"

Michel Savin (Les Républicains), le rapporteur de la proposition de loi, donne son analyse au sujet de la décision de la DNCG avec l'OL. "Cela n’a visiblement pas suffi pour convaincre le gendarme financier du football français. C’est surprenant. Le montant des dettes ne semble pas être couvert. Le délai était peut-être trop court pour prendre en compte la vente des parts de Crystal Palace et les garanties financières. C’est pourquoi notre texte prévoit la possibilité pour la DNCG de faire un contrôle plus accru", souligne-t-il.

L'article 9 en particulier, veut préserver la santé financière des clubs avec une analyse des comptes d'exploitations. Et ce, en dehors des apports de leurs actionnaires, "afin de prévenir toute situation de multipropriété portant atteinte à l’indépendance des clubs ou à la loyauté des compétitions professionnelles".

"Actuellement, la DNCG peut sanctionner un club à la fin d’une saison. Mais il ne peut empêcher un actionnaire d’acheter un club. Dès l’arrivée de John Textor à Lyon, sa solidité financière était mise en doute. C’est pour cette raison qu’il faut permettre à la DNCG de stopper l’entrée d’un actionnaire au capital", explique Laurent Lafon. L’examen de la proposition de loi à l’Assemblée nationale est prévu pour l’automne. Des propos recueillis par Public Sénat.

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