Olympique-et-Lyonnais
·30 ottobre 2024
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À l’ombre des projecteurs, il est l’un de ceux qui retapent le physique des joueuses de l’OL féminin. Ces derniers jours, Rémi Pullara a profité de la trêve internationale pour faire franchir une étape supplémentaire à Selma Bacha dans sa rééducation. Avec les blessures d’Eugénie Le Sommer et Sara Däbritz, il devrait avoir encore un peu de travail supplémentaire dans un calendrier déjà bien chargé. Car oui, le préparateur physique des Fenottes s’est lancé dans un vrai marathon en cette année 2024. Et ce n’est rien de le dire. Depuis le marathon de Paris le 7 avril dernier, Rémi Pullara s’est lancé dans un projet nommé "366 défis contre le cancer". 366 comme le nombre de jours en cette année 2024 "mais je ne ferai pas 366 évènements (rires)" et pour la lutte contre le cancer qui fait écho à la vie personnelle du préparateur.
Il y a quinze ans et en pleine adolescence, il a eu le malheur de perdre son papa des suites d’un cancer. Cet (triste) anniversaire l’a donc poussé, en collaboration avec le Centre Léon Berard et l’OL Fondation, à se lancer de ce projet fou, mais pas sans objectif. "J’ai lancé une collecte de fonds (lien en bas de l'article) afin de pouvoir faciliter la vie des enfants qui se battent à Léon Bérard. L’objectif est d’atteindre les 40 000€, nous a-t-il confié du côté du GOLTC. Cela permettrait de pouvoir acheter un module connecté (15 000€) qui permettrait aux enfants de faire du sport depuis leur lit et pourrait se déplacer d’une chambre à une autre, ainsi que des robots (7000 € l’unité) pour garder le contact avec leurs familles."
À l’heure actuelle, le compte est encore loin et c’est en ce sens que Rémi Pullara ne s’interdit pas de pousser l’expérience jusqu’à la mi-2025 et le marathon de Milan. Car, ce projet mêlant performance sportive et cause caritative lui tient à cœur. Il a vécu ce qu’était d’avoir un proche hospitalisé et luttant contre un cancer au Centre Léon-Bérard et il souhaite rendre ces quotidiens "un peu meilleurs".
En septembre dernier, il a notamment rendu visite à des jeunes du centre avec des joueurs de l'ASVEL et du LOU à l'occasion de Septembre en Or. "Je suis revenu au centre pour la première fois début 2024. Je n’avais jamais réussi à y retourner depuis le décès de mon père. Il y a cinq ans, je n’aurais sûrement pas été capable de franchir le seuil de l’hôpital. Aujourd’hui, je m’en sens capable. C’est pourquoi j’étais prêt à aider à ma façon, en hommage à mon papa." En plus des fonds collectés via la cagnotte, Rémi Pullara n’hésite pas à faire lui-même sa communication à l’occasion des différents défis sportifs qu’il s’est imposés durant cette année.
Il y a un mois, le jeune Lyonnais de 28 ans a participé à la Scintillante au Parc de la Tête d’Or, l’occasion pour lui d’ailler la performance sportive à cause. "C’est la première fois que je faisais 50 % défi, 50 % représentation, on va dire. Cela m’a permis de rencontrer du monde, de communiquer sur les entreprises qui m'accompagnent et peut-être d’en toucher d’autres qui vont m’aider." Si la récolte des fonds et l’amélioration de la qualité de vie des patients restent son objectif prioritaire, Rémi Pullara est aussi un sportif dans l’âme et ne délaisse pas ce second volet du projet.
Bien au contraire, car c’est aussi le sport et le foot qui lui ont permis de vivre avec cette maladie paternelle puis de faire le deuil de l’être disparu. "Le sport permet de se redécouvrir. Grâce à mon métier, je connais les composantes de la prépa physique et je me suis senti armé pour faire ces défis. Et étant à l’OL, je peux accéder à différents équipements pour m’entraîner." Depuis avril, il a participé au marathon de Paris, à un triathlon pour préparer l’half Iron Man de Nice en juin avant d’enchaîner avec le trail de l’UT4M puis un "rêve personnel de monter le Mont Ventoux deux fois en 48h à vélo et en courant".
Ce samedi, à la veille d’OL - PSG, il participera à la 'LUT (Lyon Urban Trail) by Night'. Un ultime défi avant la Sainté - Lyon de décembre et qui pourrait bien donner un peu de force aux joueuses lyonnaises avant le choc dominical. Ces dernières "ont vu sur mes réseaux le projet et automatiquement, elles m’ont posé des questions pour savoir pourquoi je faisais ça et quels seraient mes défis sportifs. Elles me demandent mes objectifs de temps, n’hésitent pas à republier quand j'ai une course et c’est cool parce que ça donne de la visibilité au projet."
S'il avoue que Wendie Renard et ses coéquipières le "prennent parfois pour un fou", Rémi Pullara veut être "dans le dépassement de soi pour la bonne cause. Et ça leur permet aussi de voir qu’on est capable de faire ce qu’on leur demande tous les jours (sourires)." Ne reste désormais plus qu’à atteindre l’objectif ultime : celui de récolter les 40 000€.
Le lien de la cagnotte : https://ma-collecte.centreleonberard.fr/projects/366-defis-contre-le-cancer