Olympique-et-Lyonnais
·27 agosto 2025
OL Académie : pourquoi les résultats suivent moins ces dernières saisons

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Qu'il paraît loin le sacre de la génération 2004 en Coupe Gambardella contre Caen en 2022. Mohamed El Arouch, Hugo Vogel, Gwendal Degorce, Mamadou Sarr, Mathieu Patouillet et le capitaine Yannis Lagha... Aujourd'hui, aucun de ses garçons n'a pu franchir le palier vers le monde pro à l'OL. Surtout, depuis, les résultats sont insuffisants, ou moins probants, pour le centre de formation.
Si l'an dernier, les hommes de Gueïda Fofana ont terminé sur le podium en National 3, ils sortaient de deux saisons délicates, dont une relégation. On remarque d'ailleurs que l'ancien milieu de terrain s'est appuyé sur des garçons plus "expérimentés" de 20-21 ans pour certains, ce qui portait ses fruits. Sur l'exercice en cours, on semble se rediriger vers un groupe assez jeune de nouveau.
Quant aux U19 et U17, l'année fut pareillement mitigée, avec respectivement une 8e et une 3e place en dents de scie. Invité de notre émission Tant qu'il y aura des Gones lundi, Amaury Barlet a donné quelques pistes pour expliquer cette baisse des performances. "C'est multifactoriel. Tout d'abord, la Fédération a réduit le nombre de joueurs dans les centres de formation. Elle a demandé de diminuer les effectifs. Dès lors, les clubs ont dû s'adapter. Certains ont arrêté la réserve, d'autres les U16... Les stratégies sont différentes, mais cela a conduit à un rajeunissement des groupes", précise le nouveau directeur sportif du Cascol.
Avant de partir à Oullins, le formateur s'est occupé des U17 et U19 rhodaniens. Il a ainsi pu observer de près l'évolution au fil des ans. "Par exemple, la saison passée avec les U17, j'en avais quatre de cet âge, et donc dix U16 et trois ou quatre U15. C'était inimaginable avant, confie-t-il. L'Olympique lyonnais a encore toutes ses formations engagées, mais il est difficile d'être compétitif sur tous les tableaux."
Un peu plus haut, la programmation de nombreuses affiches de Ligue 1 le dimanche, avec des bancs plus fournis, oblige les coachs à convoquer des joueurs qui auraient pu évoluer à l'étage en dessous. Les privant ainsi de temps de jeu. "Les matchs le dimanche participent à ce phénomène, car les équipes professionnelles sont désormais 20-21 sur la feuille, avec notamment des jeunes. Et donc ils ne jouent pas, ou moins, le week-end en réserve ou U19. De fait, il y a énormément de surclassements, il n'y en a jamais eu autant qu'actuellement à l'OL", affirme Amaury Barlet.
Le technicien a également remarqué une nette progression des adversaires amateurs. Des clubs qui "travaillent très bien, qui se professionnalisent. Ils jouent en plus souvent plus âgés, avec des U19 et U17", insiste-t-il.
On peut ajouter à cela l'instabilité au sein de l'Académie, avec de nombreux et réguliers changements à des postes clés. Ou encore le départ à Meyzieu, pour lequel l'Olympique lyonnais souhaite à présent faire machine arrière. "Tout ça a des répercussions sur les résultats, c'est vrai, mais il y a des bons éléments. Sauf que sur les compétitions, l'OL a du mal à s'en sortir [...] C'est un constat assez général d'ailleurs, car on voit que toutes les réserves, sauf Lorient, sont en National 3 ou au niveau régional, précise Barlet. Et je ne serais pas étonné que des équipes professionnelles descendent en Régional en U19 et U17."
Les Rhodaniens ont tout de même un statut et une image à défendre, et il serait bien malheureux qu'ils ne parviennent pas à inverser la tendance. Réponse dans les années à venir.