Mal-aimé au Barça, il rejoint le Real Madrid et explique pourquoi | OneFootball

Dans une interview menée par Iker Casillas pour le podcast Bajo Los Palos, Luis Figo est revenu sur un événement aussi inattendu que controversé : son transfert du FC Barcelone au Real Madrid.

À l’été 2000, Luis Figo réalise l’impensable : il quitte le FC Barcelone, qu’il avait rejoint cinq ans plus tôt, pour le Real Madrid. Ce transfert chez le grand rival fait l’effet d’un tremblement de terre ; on en parle dans les journaux, à la télévision, au travail, dans les cours de récré…

Un quart de siècle plus tard, l’ancien international portugais a évoqué l’une des raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision lors du podcast Bajo Los Palos, animé par Iker Casillas. « J’ai tout donné là-bas (au Barça), je sentais que j’étais des leurs. Mais quand on donne tout et qu’on a l’impression de ne pas être reconnu à sa juste valeur, on en ressort encore plus en colère. »

Trois mois après son arrivée, Figo joue son premier match au Camp Nou sous les couleurs madrilènes. Il sait pertinemment qu’il va être reçu comme l’ennemi public numéro un en Catalogne, et s’y prépare : « La pression m’a toujours aidé à rester concentré. Je savais parfaitement comment j’allais être reçu. C’est bien plus facile quand tu t’attends à une réception hostile que lorsque tu joues à domicile et que tu te fais siffler. Quand tu y vas, tu sais que tu vas te faire copieusement insulter. »

Toi, toi mon toit

L’arrivée de Florentino Pérez à la présidence du Real Madrid en 2000 marque un tournant dans l’histoire du club. Ambitieux, il souhaite bâtir une équipe composée des meilleurs joueurs du monde, dont Luis Figo. À l’époque, le Real Madrid lève sa clause libératoire, fixée à 60 millions d’euros – un montant record.

Malgré ce statut de joueur le plus cher de l’histoire, Figo a du mal à s’adapter et à trouver ses repairs : « Je n’avais personne pour m’emmener à l’entraînement. Je me souviens que c’était Pirri (alors directeur sportif du Real Madrid) qui venait me chercher à l’hôtel où je logeais. Ce n’était vraiment pas facile, j’ai dû vivre trois mois à l’hôtel. »

Finalement, la Ballon d’Or 2000 s’acclimate à son nouvel environnement, trouve un toit, remporte une Ligue des champions, inscrit 58 buts et délivre 94 passes décisives (en 245 matchs).

Mandatory Credit: Firo Photo/ALLSPORT