Peuple-Vert.fr
·19 luglio 2025
Ligue 2 : Retournement de situation incroyable à venir ?

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Relégué en National 1 par la DNCG, l’AC Ajaccio n’a pas encore dit son dernier mot. Face aux médias et aux supporters, Alain Orsoni a tenté de rassurer tout un club. Il veut croire au maintien en Ligue 2.
C’est un véritable séisme qui secoue l’AC Ajaccio depuis la confirmation de sa relégation administrative en National 1 par la commission d’appel de la DNCG. Mais malgré cette décision, le président de la holding Ajaccio Imperial Corse Investissement, Alain Orsoni, n’abandonne pas l’idée d’un maintien en Ligue 2.
Réuni mercredi à Timizzolu, en conférence de presse, aux côtés du directeur général Franck Leloup et du directeur financier Alexandre Demuth, Orsoni a tenu un discours combatif : « Il est réellement possible que l’ACA reste en Ligue 2 », a-t-il assuré, évoquant un recours prochain devant le CNOSF, dès que les fonds attendus auront été versés sur le compte du club.
Revenant sur l’audition devant le gendarme financier du football français, Alain Orsoni s’est montré amer : « On s’est présenté devant les instances avec la quasi-certitude qu’on allait passer ». Pour le dirigeant, deux éléments principaux ont bloqué le dossier : l’absence des fonds sur le compte bancaire de la SAS au moment du passage, et la remise en cause d’une garantie bancaire pourtant qualifiée de « ferme et irrévocable » par l’établissement émetteur.
Le président ajaccien avance même une possible « incompréhension » ou « surcharge de travail » au sein de la DNCG pour expliquer la décision, qu’il affirme ne toujours pas comprendre : « Hier, j’avais la haine », a-t-il confié aux journalistes.
Si le club corse traverse une zone de turbulences, un dépôt de bilan n’est pas envisagé, a tenu à rassurer le président : « Le scénario catastrophe, c’est la National 1. Mais nous avons les moyens de présenter un budget crédible à ce niveau. Où est le risque de dépôt de bilan avec les garanties qu’on présente ? »
Le directeur financier, Alexandre Demuth, a quant à lui précisé que la dette du club s’élève à 13 millions d’euros, un chiffre supérieur aux estimations initiales. Cette dette proviendrait notamment de la saison en Ligue 1, où les charges ont explosé : « Le budget est passé de 10 à 22 millions d’euros, et les 14 millions du CVC sont partis dans la rénovation du stade », explique Orsoni.
Alors que l’actionnaire Arnau Baqué Roig n’a toujours pas finalisé le rachat, Alain Orsoni a confirmé que ce dernier maintenait son engagement : « Il m’a confirmé encore hier qu’il rachètera, peu importe le verdict final ». Mais le transfert des actions est conditionné au versement effectif des fonds, ce qui devrait intervenir après les délais fixés par la DNCG.
Sur l’avenir du personnel, Orsoni n’a pas nié le risque d’un plan social, notamment en cas de descente confirmée. « Le risque existe pour la centaine d’emplois. On travaille déjà dessus », a-t-il déclaré.
Enfin, à propos du centre de formation, désigné meilleur de Ligue 2 cette saison, le directeur général Franck Leloup a été clair : « L’objectif est de le conserver coûte que coûte », tout en reconnaissant que les modalités dépendront de la situation financière.
En fin de conférence, Alain Orsoni a annoncé un prochain retrait de la présidence : « Il n’est plus question que je sois président. Des décisions seront prises très rapidement. »
Dans un contexte tendu, marqué par l’inquiétude des supporters, les réactions n’ont pas tardé. La Squadra Corsa a publié un message de soutien fort, saluant la résilience du club, tout comme le député Paul-André Colombani, qui évoque « un pan du tissu social et économique corse grandement fragilisé ».
L’AC Ajaccio, désormais suspendu à une ultime décision du CNOSF, joue une partie de son avenir dans les jours à venir. Un espoir ténu, mais toujours vivant.
Source : France Bleu