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·21 marzo 2025

Ligue 1 - Un groupe d'élus s'oppose à la dissolution des ultras !

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Dans une tribune collective pour le journal Le Monde, un collectif d'élus, dirigé par le député socialiste Pierrick Courbon, dénonce la menace de dissolutions des groupes de supporters menée par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et évoque les risques d'une fragilisation évidente d'un milieu en pleine crise.

Le football français ne prend pas la bonne direction et la prévention à certaines décisions des hautes instances reste privilégiée. Depuis plusieurs semaines maintenant, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau multiplie les sorties médiatiques sur le sujet du supportérisme en France. Plusieurs groupes de supporters ont été menacés à travers la France, mais le ministre de l'Intérieur n'a lancé de procédure que contre les Green Angels et les Magic Fans, groupes ultras de l'ASSE. Pour Bruno Retailleau, la dissolution est la meilleure des solutions, mais l'esprit ultra va bien au-delà de sa pensée. C'est pourquoi le journal Le Monde a publié, ce vendredi matin, une tribune menée par un collectif d'élus et le député socialiste Pierrick Courbon. L'objectif de cette tribune préventive est de comprendre l'importance d'un groupe de supporters au sein d'un club, tout en alertant sur les risques que peuvent engendrer de telles décisions. De la pédagogie, tout simplement.


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Instaurer des médiateurs pour protéger toutes les parties

La sécurité reste le facteur le plus important. Sur ce point, le collectif d'élus se range évidemment du côté du gouvernement et souscrit "à la nécessité d’éradiquer toute forme de violence ou de comportement haineux dans et aux abords des stades." Mais le collectif nuance en rappelant que la dissolution n'est pas un moyen adéquat pour régler la situation : "Mais il est tout aussi évident que le recours à des mesures collectives comme les dissolutions serait une très mauvaise réponse à un vrai enjeu et relèverait de la 'fausse bonne idée' en matière de sécurité." Le collectif met en avant la nécessité d'ajouter des interlocuteurs entre "les clubs, les forces de sécurité, les instances sportives, les pouvoirs publics et les supporteurs" pour établir un dialogue quand il est nécessaire.

Mais, encore une fois, supprimer les groupes ultras ne ferait que multiplier les problèmes engendrés en tribunes : "La disparition de structures et d’individus connus du paysage du 'supporteurisme' dégraderait la capacité à gérer les foules, à réguler les conflits en tribune, à organiser et sécuriser les déplacements à l’extérieur et à juguler les comportements individuels répréhensibles (dérives racistes et identitaires telles que l’on en connaît dans certains stades, violence physique, etc.)."

Les instances de sécurité manqueraient de données

Face à cette menace, l'Instance National du Supporterisme (INS), mais aussi des "acteurs territoriaux de la sécurité" sont également conscients que la dissolution de groupes mènerait à un chaos sans précédent dans les travées des stades. Les instances "redoutent de devoir être contraints de gérer chaque semaine des situations potentiellement bien plus complexes voire dangereuses que ce que nous connaissons aujourd’hui. La dissolution de groupes ouvre en effet la voie à l’arrivée de groupes plus radicaux que les associations actuelles ne pourront plus juguler et rendra impossible la collecte d’informations indispensables pour l’organisation anticipée et documentée de la sécurité des rencontres."

Les ultras, un produit d'appel pour la Ligue

Face aux sanctions démesurées instaurées par la Ligue contre la ferveur des supporters, le collectif a tenu à rappeler l'essence même du football : l'animation. Un aspect souvent négligé par les hautes instances. "Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui vont au stade pour vivre cette expérience, davantageque pour regarder ce qui se passe sur le terrain: là se joue la différence entre le stade et la télévision", rappelle ainsi la tribune, puisque les ultras "servent fréquemment de support de communication, voire de produit d’appel, de la part des diffuseurs, de la presse sportive ou à l’occasion d’opérations de marketing territorial des pouvoirs publics". La dissolution de groupes ultras "signerait la disparition de la plupart des animations de tribunes. Lefootball, nos stades, ne peuvent se payer le luxe de perdre leur douzième homme".

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