Le Petit Lillois
·21 settembre 2024
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·21 settembre 2024
Malgré deux buts d’avance au terme de 25 premières minutes abouties, le LOSC a montré un visage défensif inquiétant, offrant des occasions à la pelle au RC Strasbourg qui se satisfera pleinement du point du match nul (3-3). Les Dogues sont toujours à l’arrêt.
« Quand on est dans une série difficile, il y a souvent deux constats qui reviennent tout le temps, dont notamment le système de jeu : est-il adapté ? Je rappelle qu’il a permis de se qualifier contre Fenerbahce et le Slavia (Prague) et de faire un très bon match contre Paris », insistait fortement Bruno Genesio en conférence de presse, qui cachait bien son jeu la veille du match. Une heure avant le coup d’envoi, c’est bien une défense à quatre défenseurs qui était aligné par le technicien, défense orpheline d’Alexsandro, qui n’avait jusqu’ici pas quitté le onze de départ depuis de la saison. Cette opposition, entre Dogues et Alsaciens, devenait alors la petite curiosité de cette ultime soirée d’été.
Sèchement battu lors de ses quatre dernières sorties, le LOSC n’avait qu’un seul objectif en tête, celui de relever la tête. Cette volonté se traduisait rapidement sur la pelouse avec des velléités offensives claires. La première opportunité lilloise était de la patte gauche d’Edon Zhegrova, qui profitait du travail de son coéquipier Angel Gomes pour décocher la première flèche. L’international anglais se faisait d’ailleurs remarquer par sa persistance à ne pas frapper devant les cages, manquant plusieurs opportunités sur des ouvertures franches. Il se rattrapait de ces quelques bévues avec une passe décisive pour le Kosovar qui, bien décalé, n’avait plus qu’à faire mouche (15′).
Parfaitement lancé, outrageusement dominateur, le LOSC se promenait en chaussons sur sa pelouse, multipliant les occasions et les possibilités. C’est ainsi logiquement qu’Edon Zhegrova inscrivait un doublé, tout en buvant une tasse de café avec Jonathan David pour célébrer (27′). Cette réalisation de la tête, résultat d’une frappe de Thomas Meunier mal repoussée, n’offrait néanmoins qu’un break momentané aux Dogues, rapidement rattrapés par leurs vieux démons. Une poignée de minutes plus tard, ils étaient cueillis à froid par Andrey Santos (30′) pour la réduction du score. Trop loin de son marquage, André déviait un centre vers les cages que Chevalier détournait d’un arrêt réflexe. Ce dernier enchaînait dans l’instantané sur une tentative visiteuse avant de craquer sur la troisième frappe à bout portant.
Très fébrile défensivement, le LOSC parvenait tout de même à se remettre la tête à l’endroit en s’offrant deux occasions franches coup sur coup. Cabella butait d’abord sur le portier (37′) avant que Bafodé Diakité ne manque l’immanquable de la tête à bout portant sur corner. Cette occasion jetée par la fenêtre coûte cher, très cher. Juste avant la pause, Emanuel Emegha égalise (42′). Le Strasbourgeois, totalement seul au cœur de la surface, profitait d’une erreur de communication entre Gabriel Gudmundsson et Aïssa Mandi pour remettre les compteurs à zéro à la pause (2-2).
« On ne peut pas laisser l’autre équipe marquer des buts aussi facilement », s’agaçait sérieusement Angel Gomes lors de quelques déclarations lâchées aux équipes de BeIN Sports. Le Britannique ne devait sûrement pas s’imaginer râler autant en seconde période, lors de laquelle la défense lilloise fut encore malmenée de nombreuses fois.
D’entrée de jeu, le RC Strasbourg s’introduisait à deux reprises dans la surface pour deux tentatives dangereuses. C’est d’ailleurs un véritable temps fort pour les visiteurs qui font le siège des cages lilloises avec plusieurs occasions franches. D’abord sur un corner, l’assise lilloise s’effrite avec Thomas Meunier et Gabriel Gudmundsson baladés par leurs homologues. Lucas Chevalier est contraint à la parade pour un second corner qui s’avérera décisif cette fois-ci. Les latéraux lillois lâchaient leur marquage au second poteau pour offrir un doublé à Santos (56′). Celui-ci était finalement refusé par miracle pour un hors-jeu de Sow qui déviait du dos la tête du milieu de terrain brésilien (58′).
La suite respectait un schéma classique. Le LOSC retrouvait une certaine maîtrise du cuir, mais se faisait transpercer à tout va sur des contre-attaques éclaires. Les Strasbourgeois prenaient d’ailleurs l’avantage sur ce type de situations peu après l’heure de jeu. Seul pour défendre sur trois joueurs et pris de vitesse, Gabriel Gudmundsson ne pouvait pas stopper Nanasi dans sa folle chevauchée (66′). Dans la foulée, Lucas Chevalier est contraint de sortir deux parades phénoménales sur de nouvelles phases de transition parfaitement abordées par les visiteurs (75, 77′). Le dernier rempart des Dogues offrait un précieux sursis à ses coéquipiers qui parvinrent à revenir au score grâce à un coup de collier de Tiago Santos. Le Portugais, entré en jeu quelques instants plus tôt, provoquait un penalty transformé par Jonathan David (84′, 3-3). Les Dogues tenteront bien de pousser jusqu’au coup de sifflet final, en vain. Ils ont gâché l’opportunité de se relancer ce samedi, devant un public médusé par le scénario d’une partie dont le point du nul est offert sur un plateau d’argent.
Ligue 1 McDonald’s – J5 – Samedi 21 septembre – 17h – 39 516 spectateurs (290 visiteurs)
Buts : Zhegrova (15′, 27′), David (84′) pour le LOSC, A. Santos (30′), Emegha (42′), Nanasi (66′) pour le RC Strasbourg Avertissement(s) : B. André (63′), Diakité (70′) pour le LOSC, Sow (8′) pour le RC Strasbourg
LOSC : Chevalier – Meunier (Santos 66′), Diakité, Mandi, Gudmundsson (Bakker 74′) – B. André, André Gomes (Sahraoui 66′) – Zhegrova, Angel Gomes (Bouaddi 80′), Cabella (Bayo 74′) – David Entraîneur : Bruno Genesio
RC Strasbourg : Petrovic – Doué, Sarr (Sylla 73′), Sow, Doukouré, Santos (Mwanga 73′), Diarra, Moreira (Senaya 73′), Nanasi, Bakwa, Emegha Entraîneur : Liam Rosenior